Encore une journée
aujourd'hui ! (voir mes précédents posts
).
Plus sérieusement, j'ai craqué. Je n'en peux plus des pleurs de Alan et Elvira.
Pour rappel : Alan pleure dès l'entrée en classe, très fort, en criant, avec la tête en arrière, et tout son corps est secoué de sanglots. ça dure un petit moment, puis il réussit à surpasser cela et à faire une activité (jeu de legos, gommettes...). Et POUF, ça recommence. Très fort.
Elvira pleure moins fort, mais plus longtemps. Elle fait des activités seulement si j'y suis. Elle ne se décolle pas de moi, en fait. Elle arrive à ne pas pleurer pendant 1 minute et POUF, ça repart. Moins fort qu'Alan, avec moins de larmes. Mais toujours.
J'ai mes deux loulous jamais loin de moi. Et 17 autres inconnus que , malgré mes efforts, je n'arrive pas toujours à appréhender correctement (gestion des bêtises, discussion). Les activités de "groupe" (même avec 2-3 enfants) sont systématiquement court-circuitées par l'un des deux autres (voire les deux
), au niveau sonore et imitation (ça donne envie à 2-3 gamins de pleurer).
Du coup, après en avoir discuté un peu à la récréation, j'ai craqué. J'ai demandé aux parents de venir les récupérer à 10h15 au lieu de 11h55.
Je me pose beaucoup de questions. Je me demande si j'avais le "droit", je sais que ça se fait. Mais la vérité est que c'est leur toute première année de scolarisation, que cela dure depuis plusieurs jours. Il y a eu un peu de mieux, certes. Mais je n'ai pas de temps pour/avec les autres. Et c'est maintenant que les règles se construisent ! Et puis, je n'y arrive pas, je craque un peu nerveusement, je ne peux pas être totalement disponible pour eux et pour les autres. Et je ne peux pas les refiler à mon atsem car elle est toujours remplacée par une personne différente (donc difficile que les gamins construisent un lien avec elle).
J'espère que ce dispositif va pouvoir les aider (1h30 d'école, puis on rallongera jusqu'à 2h15 puis 3h).
Je culpabilise un peu, quand même. J'ai aussi l'impression d'avoir fait ça pour de mauvaises raisons (parce que j'en ai marre, que je ne sais pas quoi faire pour les rassurer à part m'occuper d'eux et essayer de les rendre autonomes de moi en même temps).