Heure difficile avec les secondes aujourd'hui
J'ai réussi à obtenir le silence pendant à peu près cinq minutes en milieu de cours, avant et après c'était le bordel total avec des élèves qui tapent la discute oklm dans leur coin et un volume sonore global bien trop élevé. Je suis pas une psychorigide du bavardage, mes premières ont aussi tendance à papoter mais ça ne me dérange pas tant qu'on parvient à travailler. Là, ce n'était clairement pas le cas. Dans ce genre de moments je me sens toujours hyper coupable envers les élèves sages qui participent malgré tout, je me dis que je leur offre pas la qualité de cours qu'ils méritent et qu'à cause de moi ils ne tirent pas autant de bénéfices de leur présence au lycée qu'ils ne le pourraient avec un.e autre prof. Voire, comme je suis une personne qui n'a pas de mal à rester mesurée, je me torture en mode "tu es en train de leur GÂCHER totalement le français !!!!!"
Je crois qu'une des raisons à ça c'est que je ne prends pas assez fermement en charge le début du cours. Il y a toujours un petit flottement dans les premières minutes, le temps que tout le monde arrive, que je fasse l'appel, etc. Et même moi, au début du cours, je suis pas assez vigoureuse, je m'impose pas assez : quand j'ouvre la séance en mode "bon ça y est on démarre, aujourd'hui on va faire ça, sortez vos affaires", j'ai l'impression de pas bien réussir à communiquer aux élèves l'idée que ça y est, on bosse. Avec les premières, ça passe parce qu'ils sont sérieux, moins nombreux (c'est une classe à 17) et que je me sens bien plus à l'aise avec eux, mais les secondes en profitent clairement. Du coup il va falloir que je me fasse violence là-dessus.
Et puis j'ai l'impression de faire des cours totalement chiants aux secondes donc forcément ça aide pas
Mais bon du coup le moral est pas au top ce soir, je me dis que ça y est, je suis une prof qui se fait bordéliser, je fais partie de ces profs-là, j'ai carrément honte. Alors que rationnellement je sais bien que ça peut arriver, surtout quand on débute, et que ce qui compte c'est comment on parvient à rebondir pour reprendre le dessus. Mais je peux pas m'empêcher de paniquer, comme si c'était une fatalité.