Je me sens démunie.
Je végète devant mon ordinateur depuis 2h. Je n'arrive pas à préparer le temps d'EMC de la rentrée. Je trouve hyper violent de commencer la période là-dessus et je ne sais pas par quel bout y attaquer.
Je n'arrive pas à repenser mon organisation de classe, à envisager de remettre les tables en rang d'oignon avec un mètre entre chaque élève. Imaginer arriver à 7h demain matin pour déménager mes meubles me rend malade. Moi qui ai bossé pendant toutes les vacances sur des ceintures d'autonomie et un emploi du temps qui laisse plus de place à l'autonomie et à des modalités flexible, ça me rend dingue.
Je n'arrive pas à finir de préparer ma période de manière générale. J'ai fait un réel déni ces derniers jours.
De manière générale je ne me vois pas reprendre demain. Je n'arrive pas à m'imaginer en classe demain. Savoir que le moment où toute la société se met "en pause" correspond à notre reprise à nous me rend folle. L'incompréhension est totale.
Je ne ferai pas grève demain. Et je m'en veux. Mais dans le premier degré nous avons cette obligation à nous déclarer avant et je ne l'ai pas fait parce que nous n'en avons pas eu le temps. Je m'en veux de ne pas aller au bout de mes convictions.
J'en parlais avec mon chéri hier. Je lui sers le même discours depuis 4 ans. J'aime mon métier. Mais je n'en peux plus des conditions d'exercice. C'est un n'importe quoi généralisé accompagné du mépris le plus total. ça me dégoûte de ce travail. J'essaye de penser à mes élèves. Peut-être que ça va me faire du bien de les revoir, de passer du temps avec eux. Mais en vrai j'ai envie de faire de la garderie améliorée. Puisqu'aux yeux du gouvernement c'est ce qu'on est. Faire de la garderie, passer du bon temps, discuter avec eux, rire, lire des histoires, faire des jeux, regarder des films et en discuter, faire de l'art visuel, de la musique... J'ai envie d'envoyer chier mes programmations et les programmes du BO et ne faire que ce que j'ai envie de faire. Je n'ai plus l'énergie de planifier là...
Je ne sais pas si ça fait de moi une mauvaise maîtresse. Mais le ras-le-bol, la colère et la fatigue sont tellement là. Et puis dans ce climat pourri j'aimerais apporter à mes élèves des belles choses. Que des belles choses. Pas d'échecs, pas de difficultés. Que des belles choses.
Je végète devant mon ordinateur depuis 2h. Je n'arrive pas à préparer le temps d'EMC de la rentrée. Je trouve hyper violent de commencer la période là-dessus et je ne sais pas par quel bout y attaquer.
Je n'arrive pas à repenser mon organisation de classe, à envisager de remettre les tables en rang d'oignon avec un mètre entre chaque élève. Imaginer arriver à 7h demain matin pour déménager mes meubles me rend malade. Moi qui ai bossé pendant toutes les vacances sur des ceintures d'autonomie et un emploi du temps qui laisse plus de place à l'autonomie et à des modalités flexible, ça me rend dingue.
Je n'arrive pas à finir de préparer ma période de manière générale. J'ai fait un réel déni ces derniers jours.
De manière générale je ne me vois pas reprendre demain. Je n'arrive pas à m'imaginer en classe demain. Savoir que le moment où toute la société se met "en pause" correspond à notre reprise à nous me rend folle. L'incompréhension est totale.
Je ne ferai pas grève demain. Et je m'en veux. Mais dans le premier degré nous avons cette obligation à nous déclarer avant et je ne l'ai pas fait parce que nous n'en avons pas eu le temps. Je m'en veux de ne pas aller au bout de mes convictions.
J'en parlais avec mon chéri hier. Je lui sers le même discours depuis 4 ans. J'aime mon métier. Mais je n'en peux plus des conditions d'exercice. C'est un n'importe quoi généralisé accompagné du mépris le plus total. ça me dégoûte de ce travail. J'essaye de penser à mes élèves. Peut-être que ça va me faire du bien de les revoir, de passer du temps avec eux. Mais en vrai j'ai envie de faire de la garderie améliorée. Puisqu'aux yeux du gouvernement c'est ce qu'on est. Faire de la garderie, passer du bon temps, discuter avec eux, rire, lire des histoires, faire des jeux, regarder des films et en discuter, faire de l'art visuel, de la musique... J'ai envie d'envoyer chier mes programmations et les programmes du BO et ne faire que ce que j'ai envie de faire. Je n'ai plus l'énergie de planifier là...
Je ne sais pas si ça fait de moi une mauvaise maîtresse. Mais le ras-le-bol, la colère et la fatigue sont tellement là. Et puis dans ce climat pourri j'aimerais apporter à mes élèves des belles choses. Que des belles choses. Pas d'échecs, pas de difficultés. Que des belles choses.


.
)
