Début de la 21ème semaine : bilan très très très pathétique

+32980800 kg

(non, sérieusement, j'ai du prendre 4 kilos à tout casser, heureusement que j'arrête les dégâts ici

)
Pour résumer, j'ai fait un mois de yolo complet

Je suis partie quelques jours chez ma meilleure amie au début des vacances et me voilà, un mois plus tard, avec des repas totalement anarchiques et une hygiène de vie plus que douteuse

J'exagère un peu parce que j'ai fait attention et je ne me suis pas laissée complètement aller, mais disons que je n'ai rien refusé non plus

Je me suis engouffrée dans du gras (

) et j'avoue que c'est extrêmement difficile de s'en sortir une fois qu'on y a (re)pris goût

Comme si mon estomac criait tout le temps famine, comme une addiction

Du coup, je me sens complètement déphasée et sans aucune énergie, c'est une sensation extrêmement désagréable parce que j'ai l'impression de me traîner et de larver en permanence, et je me rends compte que ce que j'ai vécu en quatre semaines, ça a été ma vie pendant des années

ce qui change dans le cas actuel, c'est que je sais que je vais revenir à une vie plus saine avec la reprise des cours et des entraînements, c'était une période de transition mais prendre conscience que cet état léthargique a été d'abord une longue routine, ça fait froid dans le dos

Je ne sais pas par quel miracle j'ai réussi à m'extirper de ce cercle vicieux infernal mais le revivre à petite dose m'a confirmé l'envie de ne plus recommencer
Je ne sais pas si ça peut l'expliquer mais j'ai été en vacances pendant un mois complet, avec trois partiels début janvier, et ma vie a pris un autre tournant : j'ai enchaîné les apéros, restos, les soirées bouffe et les anniversaires, je me suis mise à m'amuser, j'ai rencontré des gens et plus si affinités

puis je me suis blessée au pied donc je ne pouvais pas reprendre le sport tout de suite. Bref, j'ai été dix fois plus active socialement en quelques semaines qu'en deux ans et demie quoi

Je me suis ouverte à toutes les propositions qui venaient et ça a été un déclic : j'ai passé une nouvelle étape, celle de l'acceptation de mon corps en société. J'ai passé plusieurs années à ne fréquenter que moi et quelques copines de temps en temps, parce que je ne supportais pas mon physique, c'était impensable de l'afficher et de le montrer à des inconnus. Je me sens pathétique d'en être arrivée à un tel point de pessimisme

mais ce que je faisais passer pour de la solitude assumée ("je me sens bien seule, j'ai envie qu'on me foute la paix") était en fait une façon de se dérober et de ne pas me mettre en danger parce que l'image que je donnais/croyais donner aux autres me semblait repoussante et sans intérêt. Maintenant, c'est hyper égocentrique mais je me sens moi-même et naturelle, que ce soit avec mon apparence ou ma personnalité. Je ne cache plus rien parce que je suis à l'aise avec ce que je montre

et du coup, j'ai un retour beaucoup plus positif, les gens viennent plus facilement vers moi et réciproquement, je sens que je plais et j'avais complètement oublié ce que ça faisait

Exemple tout con, mais j'ai laissé un mec me regarder avec ou sans maquillage, je l'ai laissé me toucher, me palper (

) sans avoir honte et sans stresser. Je me suis fait draguée par plusieurs personnes et même si ça ne se concrétise pas, bah putain, c'est un énorme pas

(et c'est cool

on dirait que je découvre la vie mais c'était tellement inexistant avant

).
Du coup, je ne culpabilise pas du tout d'avoir vécu cette période off parce que je sais que ça signifie la fin d'une étape de ma vie et que j'en commence une nouvelle, beaucoup plus épanouissante et enrichissante. Voir des gens, manger gras, me faire plaisir ou rester seule, tout ça relève de mes propres choix, je ne subis plus une situation. Je crois que j'avais besoin de ces derniers mois d'introspection pour être prête à m'ouvrir au monde extérieur (retour des phrases kikoo en puissance

). Je sais que j'ai encore du pain sur la planche, il me reste au moins une dizaine de kilos à perdre, mais je suis motivée à reprendre mes objectifs, à me faire plaisir aux entraînements et à continuer sur ma lancée
