Avant hier, en allant à la Cinémathèque :
je cours pour rentrer dans le métro, je vois vite fait un type avec des bottes de motard et un jean. Après je le regarde plus fixement, c'était très bizarre, il avait un gros ventre, une chemisette à carreaux dans les tons rouges, et une tête normale, pas beau, pas moche, une cinquantaine d'années. À le voir, on aurait cru qu'il venait d'avoir une épiphanie, comme si sa situation avait changé, récemment divorcé, récemment admis qu'il était gay, je ne sais pas quoi, quelque chose.
Sa tenue, sa tête, il y avait quelque chose qui clochait, genre "maintenant que je suis divorcé, je revis, je me fais un staïle t'as vu (hummmm j'espère que ça le fait mon staïle)"
En face, un type au nez cassé, barraqué, sûrement rugbyman, qui était MDR, il pouvait pas regarder le type sans se fendre la gueule, un vrai fou rire.
Et du coup, moi ça m'a franchement fait sourire, j'ai croisé le regard hilare du rugbyman, et c'était drôle.
Ensuite, arrivée à la Cinémathèque pour une soirée de court métrages de la Universidad del Cine de Buenos Aires, je fais la queue derrière une homme d'environ 70 ans, une classe folle, qui se met de côté après avoir eu son billet, me regarde en me disant : "À votre tour, chère madame".
Je l'ai revu hier, on se cherchait du regard, mais on ne s'est rien dit. J'aurai beaucoup aimé, je suis certaine qu'on se serait dit un tas de choses très intelligentes, qui m'auraient fait aimer la vie, les oiseaux, la culture, la classe et respirer la confiance.
je cours pour rentrer dans le métro, je vois vite fait un type avec des bottes de motard et un jean. Après je le regarde plus fixement, c'était très bizarre, il avait un gros ventre, une chemisette à carreaux dans les tons rouges, et une tête normale, pas beau, pas moche, une cinquantaine d'années. À le voir, on aurait cru qu'il venait d'avoir une épiphanie, comme si sa situation avait changé, récemment divorcé, récemment admis qu'il était gay, je ne sais pas quoi, quelque chose.
Sa tenue, sa tête, il y avait quelque chose qui clochait, genre "maintenant que je suis divorcé, je revis, je me fais un staïle t'as vu (hummmm j'espère que ça le fait mon staïle)"
En face, un type au nez cassé, barraqué, sûrement rugbyman, qui était MDR, il pouvait pas regarder le type sans se fendre la gueule, un vrai fou rire.
Et du coup, moi ça m'a franchement fait sourire, j'ai croisé le regard hilare du rugbyman, et c'était drôle.
Ensuite, arrivée à la Cinémathèque pour une soirée de court métrages de la Universidad del Cine de Buenos Aires, je fais la queue derrière une homme d'environ 70 ans, une classe folle, qui se met de côté après avoir eu son billet, me regarde en me disant : "À votre tour, chère madame".
Je l'ai revu hier, on se cherchait du regard, mais on ne s'est rien dit. J'aurai beaucoup aimé, je suis certaine qu'on se serait dit un tas de choses très intelligentes, qui m'auraient fait aimer la vie, les oiseaux, la culture, la classe et respirer la confiance.