Je réagis sur ce point très intéressant qui me travaille beaucoup ces derniers temps. Je ne vis pas avec mon copain, on passe les weekends chez l'un ou chez l'autre mais c'est un point qui me fait peur quand j'envisage qu'on vive ensemble. J'ai peur de perdre ces longues conversations le vendredi soir tard dans la nuit quand on se raconte notre semaine et qu'on en vient à parler de notre enfance, nos rêves, nos expériences personnelles... Je serais tellement triste de perdre ces longs moments magiques en vivant avec lui. Et puis aussi la proximité des corps : nos retrouvailles sont électriques et je redoute que la vie à deux provoque une certaine habitude des corps et du désir. Les Madz qui vivent avec leur amoureux ou leur amoureuse, avez-vous vécu ça ? Est-ce quelque chose qui peut ne jamais arriver ? Comment faire pour continuer à retrouver ces moments privilégiés et intenses ? (pardon, trop de questions auxquelles il n'existe peut-être pas de réponse

)
Pour l'instant, je préfère passer du temps à deux "de qualité" (l'expression est très mal choisie, bien sûr les madz qui vivent avec leur amoureux/se vivent du temps de qualité aussi...) que beaucoup de temps ensemble. Ce dilemme me tiraille un peu en tout cas, je trouve cette question très délicate. En fait j'ai plus d'exemples de couples qui vivent séparément qui ont l'air "heureux" (d'un point de vue extérieur) autour de moi que de couples qui vivent ensemble. Du coup je me pose vraiment la question...
Pour les discussions, on en a toujours autant en quasiment deux ans de vie commune. Quand on rentre du boulot, on prend quasiment toujours une heure ou deux uniquement pour papoter. On a des sujets de conversation passionnants (féminisme, vie extra terrestre, avenir, rêve, actualités diverses etc etc) et des sujets plus triviaux (la vie de tous les jours). On appelle ça "la séance de conversations enflammées"

. Nous n'avons aucune retenue, peu importe le sujet. On parle de tout et de rien continuellement sur la journée, je me dis jamais "ah là je vais le souler avec ça".
Pour le sexe, je n'ai jamais été vraiment branchée sur ça pour ma part. Son corps est devenu une grande source de réconfort mais avec une dimension autre que sexuelle. C'est pour moi un objet de réconfort, de douceur, un endroit safe. Mais ça dépend de chacun.
On sort moins qu'avant, aussi parce que je travaille quasiment 7/7 et que je suis en période de partiels, donc on accepte tous les deux qu'il y ait des moments où on va passer le week-end chacun sur son écran (moi à bosser, lui à jouer). Ca n'empêche pas les multiples pauses bisous qui rendent le boulot bien plus agréable

.
D'une manière générale, je trouve que la routine a quelque chose de très rassurant. Avoir des rituels comme le fait de papoter longuement sur des sujets pendant des heures, dormir et se réveiller avec au moins 15mns de calins "obligatoires", savoir que je peux jouer 5h d'affilé sur mon ordi sans qu'il ne me le reproche... Pour moi ce sont des choses très sécurisantes.
Pour tout ce qui est relatif au ménage/cuisine : globalement je fais plus la cuisine et globalement il fait plus le ménage. On est de très gros bordéliques et notre résistance au bordel est infinie. On s'astreint à une discipline parce que c'est plus sympa de se réveiller sans les restes du repas de la veille, mais globalement, ça n'a jamais été un point litigieux. Après 2 ans passé avec moi, mon mec est devenu un pro du féminisme (son niveau de déconstruction est sidérant

), donc il ne me laisserait jamais tout faire... et s'il essayait, je ne ferai rien de toute façon

.
Bref, la vie à deux c'est super top. Mais je crois que ce que j'aime le plus au monde, c'est de me dire que peu importe la journée de merde que j'ai passée, quand je rentre je suis dans notre endroit safe et que rien ne peut m'atteindre.