Je ne suis plus CF depuis que le désir d'enfant m'est tombé dessus il y a six mois (
si si, ça a été très subite et je me débats avec ça depuis, mais c'est pas la question ici) mais si mes collègues continuent avec leurs petites phrases merdiques, il y a de bonnes chances pour que je le redevienne.
Du coup, j'ai besoin de vider mon sac parce que ces remarques qu'on se bouffe H24 continuent, aujourd'hui encore, à me mettre hors de moi. (
Et je commence à me dire que c'est peut-être ça qui a étouffé mon désir d'enfant pendant si longtemps : le fait qu'on décide à ma place de ce que je vais faire de mon utérus, mais c'est toujours pas le sujet.)
Collègue n°1 :
"Je trouve ça triste une vie sans enfant." en me parlant d'un couple d'ami.e.s à lui qui n'ont pas d'enfants à tout près de 50 ans. -> Nuance, tu trouverais TA vie triste sans TES enfants. Ok. Mais ne projette pas sur autrui ta vision de la vie.
Collègue n°2 :
Qui m'engueule presque parce que je tiens quasi le même discours que sa fille de 18 ans (
elle m'a l'air bien la gamine!). Je disais qu'aujourd'hui on ne peut pas faire un enfant sans se poser la question du bien fondé d'une telle décision : on est nombreux ; nous les Occidentaux on pollue pas mal à l'échelle de l'individu ; est-ce qu'on a le droit de faire un enfant dans un monde qui meurt ? ; etc. J'étais pas en train de leur dire qu'elle et les autres collègues autour de la table avaient eu tort de faire des enfants ; juste que ce sont des questions que ma génération a l'air de se poser et que je trouve ça sain.
Groupe de collègues du midi :
Je me rends compte que ce qui m'agace avec elles c'est leur classisme. On dirait qu'avoir des enfants c'est la norme. IL FAUT. Mais attention, si tu en fais avec pas assez d'argent pour leur payer des études, t'es un mauvais parent qu'on va juger pendant tout le repas de midi (et le suivant si on n'a pas fini de déblatérer). Donc y a fallu que je hausse le ton la dernière fois pour dire que ma belle-mère avait eu 3 gamin.e.s avec des revenus pas terribles. Et que mon compagnon (son fils donc) a aujourd'hui un double master grâce aux bourses. Et ça faisait des mous dédaigneuses : je sais pas ce qu'elles reprochaient aux bourses mais j'en pouvais plus de leur "moi mes enfants je pourrai les inscrire dans telle école prestigieuse ou dans telle autre alors que ma voisine gnagnagna".
Les collègues en général :
"Quand tu auras des enfants..."
Rah mais non, t'en sais rien si j'aurai des enfants. (En l'occurrence j'en veux 1, mais iels le savent pas : je l'ai jamais dit!). Marre que ce soit une évidence, que ça aille de soi. Et en plus c'est souvent accompagné d'un "tu ne pourras plus faire *activité quelconque* quand tu auras des enfants". Je sens ici une forme de jalousie : elles voient mon bujo => "tu n'auras plus le temps de faire ça quand tu auras des enfants" ; je dis que je lis énormément ces derniers temps, que je couds/tricotte/etc. => toujours la même réponse.
Mais les cocottes, personne ne vous a forcé à faire des mioches! Si vous vouliez faire tout ça (les activités susmentionnées) fallait pas avoir de gamin.e.s. Et effectivement, j'aurai moins de temps pour ça
quand j'aurai un enfant mais... je le sais en fait! Mais comme ACTUELLEMENT j'en ai pas (de mioche), j'ai bien le droit de profiter de mon temps libre. Non mais!
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Comme je ne suis plus CF, dites-moi si vous acceptez que j'intervienne ici. Je ne veux pas envahir un espace qui ne me concerne pas à 100%.