Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[Membre supprimé 293787]

@Chat-au-Chocolat alors c’est celui-ci que j’ai vu passer sur Twitter, et il me semble que madmoizelle a aussi parlé de ce livre il y a quelques jours

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[Lyt'chiie]

Figurez vous que je viens d'apprendre via Twitter (qui recèle de trésors pour vous faire perdre foi en l'humanité par ailleurs) que

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[doomie]

@Alien_or Amen à cet article. Ce que je trouve d'autant plus terrible, c'est que le tabou autour des difficultés de a maternité empêchent de demander de l'aide. Pourquoi les jeunes parents devraient se retrouver seuls à tout gérer tout en continuant à être de bonne humeur et à avoir une vie comme s'ils n'avaient pas d'enfants ?

 

[Chat-au-Chocolat]

J'ai lu l'article dont le lien a été posté par @Alien_or, je suis tout à fait d'accord avec le positionnement de l'autrice mais j'aurais plutôt parlé de "conditionnement à la maternité". Parce que "consentement", ça veut tout et rien dire... a priori on ne te met pas un couteau sous la gorge avant de faire un gosse (j'exclus les cas de grossesse forcée évidemment), donc ça n'a pas vraiment de sens. Par contre : tu peux vouloir un enfant parce que tu as été conditionnée à le vouloir. C'est d'ailleurs ce qui se passe avec la majorité des femmes. Et c'est pour ça que la chute est d'autant plus dure quand on se rend compte de la réalité de la parentalité. Donc oui, il faut une vraie éducation là-dessus, parler des avantages et des inconvénients d'être parent, sans rien édulcorer, sans en faire un passage obligé non plus et en arrêtant cette sacralisation de la grossesse/la maternité/l'enfant qui seraient censés nous apporter la joie, le bonheur, la solidité conjugale et la lumière éternelle
Mais parler de "consentement à la maternité", mouais. Je ne suis pas sûre que la plupart des gens qui lisent l'expression comprennent de quoi on parle.

 

[Lyt'chiie]

@Chat-au-Chocolat autant je suis d'accord sur le fait que l'expression "consentement à la maternité" ne sera pas forcément comprise par tout le monde autant dire que le consentement veut tout et rien dire je trouve ça dangereux.
Le consentement a un sens précis qui est celui d'accepter quelque chose de façon libre et éclairée. Ça n'est pas céder, ça n'est pas accepter dans un environnement qui met des pressions, ça n'est pas dire oui car on pense qu'on n'a pas d'autre choix etc.
Les femmes ne consentent pas à la maternité pour une grande partie d'entre elles encore aujourd'hui malheureusement car on ne leur donne pas et elles n'accèdent pas à l'ensemble des informations qui leur permettraient de donner un consentement éclairé (la réalité de la grossesse, le post partum physique et psychologique, le manque de sommeil, l'aliénation à plein de choses du quotidien, des tâches inégalement partagées avec le géniteur, une charge mentale importante etc).
De plus les phrases classiques "une femme sans enfant n'est pas une vraie femme, tu changeras d'avis, c'est parce que t'as pas trouvé le bon, ta vie n'aura aucun sens sans enfants" et autres âneries poussent aussi beaucoup de femmes à se sentir anormales et à se forcer à entrer dans le rang.
C'est une réalité.
Attention j'apporte cette précision non pas pour te pointer du doigts en tant que personne ou tes idées mais parce que je garde en-tête que nous sommes sur internet, lues par des personnes x et y et notamment des plus jeunes qui se construisent et je trouvais nécessaire de remettre la valeur du consentement en perspective surtout à la période actuelle où nous cherchons (féministes de tous bords) à éduquer au consentement pour faire disparaître les violences sexuelles notamment.
Voila. J'ai terminé ma minute reloue.

 

[Chat-au-Chocolat]

@Lyt'chiie Je ne parle pas de la notion de consentement dans son acception générale (et notamment quand on l'utilise pour parler de violences sexuelles) Là, évidemment que ça veut dire quelque chose.

Je parle de l'expression "consentement à la maternité". Pour moi ça ne veut pas dire grand chose (ou plutôt, ça peut vouloir dire plein de choses) parce que c'est très vaste. On ne sait pas trop ce que recouvre cette expression.
Effectivement, on peut dire que les femmes ne donnent pas un consentement éclairé au moment d'avoir des enfants puisqu'on leur cache une partie de la réalité, et une partie des informations qu'elles devraient détenir. Mais pour moi ça rentre plus dans la case "conditionnement social", surtout au regard des pressions que subissent les femmes pour rentrer dans le rang (cf. les phrases que tu cites, "tu n'es pas une vraie femme sans enfants", etc). Enfin je pense que sur le fond on est d'accord !

 

[-pivoine]

Ce que je trouve étrange dans cette formule de consentement c'est surtout que ça peut se retourner et qu'on te dise bah on t'avait prévenue, c'est pire je trouve.
Je vois pas en quoi ça aide.

Elle pouvait juste faire un livre sur les difficultés point.

 

[Evarine]

Dans le supermarché, au rayon carterie :

Promis j'ai rien touché, c'était comme ça
MDR

 

[Mnemosyn]

Je viens de lire l'article sur Céline Tran et je constate que plus de la moitié de l'article est quand même consacré aux actrices de X qui FONT DES ENFANTS. Ce sujet est super intéressant, mais le lien avec l'annonce de son bonheur d'être childfree ? Enfin je le conçoit mais l'article est très déséquilibré, comme s'il fallait quand même revenir aux gens qui en font à hauteur de 60%... Effort d'inclusivité du lectorat un peu léger je trouve

 

[guerredesmiroirs]

De toute façon, maintenant au moins 60% des articles sont sur la maternité ( et 35% d’articles beauté/ célébrités pour garder le lectorat Gen Z). C’est pour ça que je lis plus les articles. Je trouve que ça essaie de vous faire rentrer dans la gorge la maternité. C’est pas l’envie du magazine, mais ça me donne encore plus l’impression que la seule valeur d’une femme est d’être en couple et mère. Rien de plus.

 

[Lyt'chiie]

@Chat-au-Chocolat Nous sommes complètement d'accord.
Par contre je lierais le consentement à la pression au conformisme social pour le coup. Je suis parfaitement d'accord avec toi pour dire que beaucoup de femmes subissent des pressions sociales à se conformer à ce qu'on attend d'elles à savoir être mères mais du coup pour moi, ça participe d'un contexte qui ne permet pas de donner un consentement éclairé puisque le contexte n'est pas neutre du tout !

Ce que vous dites ensuite (je n'ai pas lu l'article en question) me fait penser à un autre article que j'ai lu je ne sais où qui disait en gros qu'avec la mode des réseaux sociaux et du grand déballage de vie on avait fait un retour en arrière immense sur les droits des femmes et les modèles qu'on leur propose car il est à la mode de mettre des photos de sa belle maison bien décorée, de ses enfants parfaits, de ses plats cuisinés bio vegan ecolo local etc., que les femmes font de la pub pour les robots ménagers, les cures amincissantes et le make up tandis que les hommes en font pour des sites de paris en ligne, des activités et voyages ou des vêtements. Certains domaines sont plus mixtes type vêtements bijoux et blanchiment dentaire/chir esthétique mais globalement les femmes sont retournées à la maison pendant que messieurs font du quad en bas de la Burj Khalifa...
Evidemment le tout avec beaucoup d'argent ce qui permet de faire ça subtilement et de flouter les limites parce que le quad c'est pour tout le monde par contre j'ai pas trouvé une pub d'aspirateur faite par un influenceur homme cis. C'est effrayant que la société tombe si vite dans les panneaux !

 

[Chat-au-Chocolat]

@Lyt'chiie Complètement d’accord pour les réseaux sociaux. En gros pour les femmes il y a deux choix : faire la cuisine sur Instagram, ou mettre en scène ses grossesses et sa vie de famille. Vive les années 50 ! C’est

Après les réseaux sociaux ne sont pas la cause, ils ne sont qu’un symptôme. Si on arrêtait de ramener sans cesse les femmes à leur vie conjugale et à leur (potentielle) maternité, sans doute qu’elles investiraient d’autres champs. Je ne sais pas si c’est HS mais ça me fait penser à un article qui parlait du fait que les filles sont moins nombreuses que les garçons à faire des études scientifiques. Une des raisons était que leurs parents / leur famille les dissuadait en pensant que ce type d’études les mènerait à des carrières peu compatibles avec une vie de famille. Ça m’a rendue OUF. On peut arrêter deux minutes de nous foutre la pression, de nous voir uniquement comme des ménagères et des mômans en puissance ? (réponse : non, puisque la société a besoin de l’asservissement des femmes pour fonctionner )
Enfin en tout cas on a vraiment besoin de modèles féminins variés, différents, et c’est sûr qu’on en voit de plus en plus... mais toujours pas assez à mon goût.