@aerodynamic
Ouais enfin, à un moment donné, envie ou pas, faut qu'ils marchent ces gamins. Ce n'est rendre service à personne : ni aux enfants eux-mêmes, ni aux parents, ni à la société). Ils ne marcheront jamais plus vite s'ils ne s'entrainent pas ! Comment développer ses muscles et son sens de l'équilibre en restant le cul collé dans une poussette ?
Et puis se perdre, bah c'est un peu leur rôle de surveiller les gamins...
Je ne sais pas si à 2 ans j'étais encore en poussette mais je sais qu'à 3 ans, je ne l'étais plus. Jamais. Je le sais car outre ma bonne mémoire à partir de cet âge-là, lorsque j'ai eu 3 ans, nous avons emménagé dans un studio avec ma mère et il n'y avait pas la place pour une poussette. Ni dans le studio, ni sur le palier. Et aucune photo de toute cette période ne contient de poussette non plus.
Et pourtant, ma mère m'élevait seule (donc fatigue accrue, personne pour la relayer, etc.). Tout en bossant à temps plein et en gérant sa dépression. Scoop : j'avais des jambes et je savais m'en servir. Quand on était dehors, j'avais obligation de lui tenir la main. Si elle avait besoin de ses deux mains pendant un instant, j'avais obligation de rester à côté d'elle. Si j'allais jouer, j'avais obligation de rester dans son champ de vision. Dans le supermarché, j'étais calée dans le siège enfant. Et surtout, elle s'adaptait à mon rythme. Alors oui, ça demandait une certaine organisation car on n'avance pas aussi vite avec un petit que quand on est seul. Mais en même temps, on parle d'un être humain, pas d'un bagage : ça n'a pas à être pratique !
Je veux bien qu'on soit fatigué·e mais bordel, prendre de la place dans le bus (surtout en heures de pointe) avec une poussette qui contient un enfant en bonne santé de 5 ans, c'est n'importe quoi.
Par exemple, dans cet article, la taille des gamins en poussette me choque !
La solidité des poussettes et leur design permettent aujourd’hui de laisser les enfants en poussette tard dans la petite enfance. Trop tard, même, selon
www.neufmois.fr
Et l'article souligne bien les problèmes que ça engendre, en plus de ceux que j'ai évoqués.
Je mets bien sûr de côté les enfants atteints d'un handicap. Mais franchement, si TOUS les enfants que je croisais en poussette étaient handicapés, on aurait une épidémie de maladies de l'appareil locomoteur ou du système nerveux.