Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[Ehkncholoo]

@Lyt'chiie C'est fait !
On a souvent cette impression de la part de gens, de devoir quand, comment, combien on fera d'enfant. Mais il me semble que ça reste deja, un sujet personnel. De plus, c'est ta vie, donc tu n'as pas à rendre de compte à personne.
Si tu n'es pas sur, dis juste je ne suis pas sur. Si la personne insiste, dis lui que ça ne la regarde pas.
Pour les amis, je pense que malheureusement, la fait que certains aient des enfants changent les relations. Les centres d'interet et le rythme de vie changent...
Si ça t'interesse, tu peux parler de leur enfant, moi aussi, parle de toi, l'amitié n'est pas que dans un sens.
La maternité n'est pas une fatalité, n'est pas un devoir ni une obligation tu ne la doit à personne. Et tu n'as pas a t'en justifier.

 

[Membre supprimé 327545]

@Chat-au-Chocolat @Ehkncholoo merci ! ça fait du bien !
Je crois que je vais tester un peu dans le coin prochainement ça fait du bien de lâcher ça et de me sentir comprise et soutenue merci beaucoup!

 

[Dame Andine cogite]

@Lyt'chiie :
- quand j'étais enfant je voulais 4 enfants - probablement parce que ma mère en voulait 4 mais que mon père a considéré que 3 c'était déjà pas mal.
- quand j'avais 21-22 ans, j'étais misandre au possible mais j'avais viscéralement envie d'être enceinte - probablement les hormones.
- 25-26 ans : c'est passé. Je me disais peut-être oui, peut-être non.
- 30 ans : relation "sérieuse" (mais finalement foireuse - violence tout ça - finie rapidement heureusement) : brièvement je me suis dit que j'en aurais mais heureusement je voulais attendre de voir si la relation était stable
- 31 ans ma petite soeur est enceinte, ça me confronte à cette question, en plus l'horloge biologique etc.
Je suis passée par différentes phases mais finalement j'ai juste imaginé ma vie avec un (ou +) enfant(s) et en fait nooooooon
Je suis déjà difficile à gérer pour moi-même, je suis bordélique, j'ai du mal à avoir un rythme régulier, j'ai un sommeil hyper compliqué, je suis lunatique (je peux vouloir partir 3 jours sur un coup de tête et parce que j'en ai la possibilité ; j'ai commencé récemment un atelier créatif récemment et je pense l'arrêter parce que ça m'apporte pas ce que je voudrais)... rajouter un enfant à l'équation, c'est risquer de le balancer par la fenêtre avant qu'il ait un an.
Alors voilà je suis tante, marraine, et c'est déjà bien (assez).

Ce qui a beaucoup joué dans mon conditionnement, c'est que pour ma mère, avoir des enfants c'est clairement ce qui l'a rendue heureuse dans la vie. ça a même été un peu lourd d'être le sens de sa vie mais ça j'ai mis le temps à le conscientiser. Donc c'était clairement LE modèle de bonheur ultime.
Il a fallu réaliser que c'était pas le cas pour moi...

 

[Membre supprimé 327545]

@Dame Andine cogite

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[Melydo]

Pour amener mon grain de sel à la discussion :
- je n'ai jamais aimé les enfants (même quand j'en étais un ), et pourtant quand j'étais plus jeune, genre 15/16 ans je disais que j'en voulais
- en fait je disais ça parce que : 1. On me disait que quand on aimait vraiment quelqu'un, on faisait des enfants avec, donc comme j'aimais mon ex-copain on disait qu'on voulait des enfants. 2. On était jeunes donc ça ne coûtait rien de dire qu'on voulait des enfants car c'était dans tellement longtemps qu'on n'avait pas besoin d'y réfléchir au fond.
- ensuite assez vite je me suis rendu compte que c'était idiot de dire que je voulais des enfants alors que je ne les supporte viscéralement pas (je n'aime pas être dans la même pièce que des enfants, entendre leur voix, même leurs rires, bref absolument zéro tolérance aux enfants même si je n'ai évidemment JAMAIS fait de remarques)
- depuis, je suis sûr de ne pas en vouloir. Et je sais que je ne serais pas un bon parent. Je suis hypersensible donc pas de tolérance à trop de stimuli, de bruit, d'odeurs. J'ai une petite maladie génétique qui me rend très fatigué et j'ai besoin de dormir 10 heures par nuit. Je suis introverti et j'ai besoin de temps seul très souvent. En fait, rien qu'imaginer devoir m'occuper d'un enfant en permanence, sans ZÉRO moment seul ou en couple, sans jamais pouvoir me les sortir de la tête... Ça m'horrifie, c'est mon pire cauchemar quoi.
- et cerise sur le gâteau : je suis un mec trans, donc en fait surprise ! Je refuse de porter mon enfant (même si ça serait possible et certains hommes trans sont enceints), du coup entre moi et mon copain si on voulait des enfants il faudrait adopter, et alors là adopter en étant un couple gay avec un qui est trans, on est bien barrés (mieux vaut en rire...)

Bref. Du côté de ma famille ça ne passe pas, mon père par exemple n'a jamais voulu entendre que je ne voulais pas d'enfants car pour lui c'est "la chose la plus importante dans la vie". Et donc quand j'ai fait mon coming out trans, lui ça l'a traumatisé de comprendre que ça impliquerait de ne pas avoir d'enfants, alors que ça fait des ANNEES que je lui dis très fermement et très directement que je n'en veux pas. Affaire à suivre...

 

[Roanne]

@MaryJAnna tu as tout à fait le droit de ressentir et d'exprimer tes émotions, aussi violentes soient-elles.
En fait, ce topic est justement bien pour ça.

Spoiler

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Je te souhaite beaucoup de courage car c'est clair que la "no-kid attitude" c'est plus complexe en couple qu'en célibataire. Ça demande une bonne communication, sincère et sans filtre, et surtout régulière, parce qu'on change constamment, qu'on évolue.

Et je ne le dirai jamais assez : ne faites JAMAIS des enfants pour faire plaisir à l'autre ; n'exigez pas non plus qu'il ou elle se prive de parentalité pour vous, si avoir des enfants, c'est son trip.
Même si c'est dur, même si c'est un déchirement, s'il y a bien un sujet qui mérite qu'un couple se sépare s'il n'est pas en accord dessus, c'est celui-là (même quand on est super attachés / attachées).

 

[Dame Andine cogite]

@Sassegra : oh ils sont cools .
ça me fait rire les "tu changeras d'avis"... Parce que par définition si on change d'avis (quel que soit le domaine), c'est imprévisible avant que ça nous arrive. Et donc à quoi ça rime de se prononcer maintenant sur une éventualité imprévisible ?
Si je dis "j'aime pas les champignons", les gens ne s'amusent pas à me dire "tu changeras d'avis", parce que même si c'est le cas, ils en savent rien et moi non plus - par définition quand on change d'avis. Du coup c'est pas tellement "tu changeras d'avis" dans le rayon childfree, c'est "rentre dans le droit chemin stp".
Je me souviens d'un rire libérateur d'une fille (childfree) que j'ai côtoyée le temps d'une formation CNV : j'avais simplement poussé à l'extrême la logique.
- ben oui, va savoir peut-être je changerai d'avis et me morfondrai parce que l'horloge biologique m'aura dit pouet. Tu voudrais quoi ? que je fasse des enfants maintenant, au cas où dans 10-15 ans je change d'avis ? Et en attendant j'en fais quoi ? je les mets dans un placard ? au congélo ?


Autant ça arrive souvent que des gens me prennent la tête avec ça - même des partenaires sexuels pas réguliers, c'est dire le niveau de WTF. Autant ma famille n'a aucun souci avec ça. Ma soeur a enfanté, ma mère est grand-mère, check. Elle a pas besoin d'être grand-mère 15 fois. (Le problème serait probablement survenu si ma soeur n'en voulait pas non plus, mais là la paix est assurée.) Mon père aurait peut-être pas fait d'enfants si il y avait réfléchi. Mais il n'y a pas réfléchi. Ma soeur adore ses enfants (veut même en refaire un) mais galère pas mal et s'est rendu compte que ça ne donnait pas sens à sa vie pour autant... donc pour elle, c'est très compréhensible qu'on en veuille pas. Et mon frère ne s'exprime pas bcp en général et encore moins sur ce sujet. (Mais il est encore plus ours que moi donc je pense que ça ne lui conviendrait pas du tout!)

 

[Carlawn]

Moi ça a été super difficile de me séparer de mon ex car on vivait ensemble et qu'on avait un chat. Alors que mon ex était un connard dépressif qui m'a détruite psychologiquement (depuis j'ai eu le temps de m'en remettre heureusement ). Pourtant, j'ai toujours été quelqu'un de très indépendant, mais y'a des moments dans la vie où on s'accroche tellement à des schémas à la con au lieu de s'écouter soi-même, c'est triste .
Alors j'imagine pas si j'avais eu un enfant avec lui...Ce qui est une autre raison qui ne me motive pas à en avoir.

Parce que, faut être réaliste, une séparation, c'est quand même beaucoup plus compliqué quand y'a des enfants. Si t'as de la chance, ça se passe bien, mais bon tu es obligée de rester en contact avec ton ex (et autant certains de mes exs, ça m'aurait pas dérangé, autant pour d'autres, c'est juste pas possible quoi). Et hors de question d'élever un gosse seule.

 

[Dame Andine cogite]

@Carlawn : amen... j'ai béni le ciel, la terre, l'univers de ne pas avoir eu d'enfants avec le connard de 2013.

Et sinon je reviens d'une pièce de théâtre sur la lutte des femmes dans l'histoire. A été cité ce texte que j'ai pu retrouver avec quelques mots-clés. (Bon y a un contexte blablabla, mais juste pour savourer

La maternité, voilà l’obstacle !
Oh ! je le sais. La phrase est irrévérencieuse, car nos mœurs hypocrites nous ont fait considérer ce sujet comme sacré. La maternité ! … Ne la célèbre-t-on pas en vers et en prose selon les modes les plus lyriques ? L’enthousiasme est peut-être excessif, car pour ma part, je ne crois pas qu’il y ait motif à glorifier, avec tant d’abondance, une fonction physiologique communes à tous les êtres femelles dans la nature… Trop de fleurs, trop de fleurs !... Trop d’épines aussi ! (Alexandra David-Néel)

 

[Insanis]

Bonjour à toutes

C'est la première fois que je poste sur ce sujet mais j'aime beaucoup vous lire et je me reconnais dans beaucoup de vos témoignages

J'ai 30 ans et mon conjoint en a 34, nous sommes ensemble depuis 6 ans et nous sommes tous les deux childfree depuis toujours. Depuis quelques temps (sûrement à cause de mon âge et de la longévité de ma relation de couple) de plus en plus de gens me saoulent en refusant de comprendre ni même d'écouter mes arguments concernant notre choix.

J'ai impression que plus les années passent plus les gens se croient permis de critiquer notre choix, de nous faire la morale comme s'ils savaient mieux que nous ce dont nous avons besoin Toujours les mêmes arguments bidons à base d'horloge biologique, de la maternité qui serait l'accomplissement ultime de la vie d'une femme, d'instinct maternel qui serait inné.... Et encore beaucoup d'autres stéréotypes à visée culpabilisante .

Je suis de nature très réservée et j'ai souvent du mal à leur répondre par timidité. J'aurais besoin de votre aide... Auriez vous des articles sur ce sujet destinés à déconstruire les clichés sur la maternité et à expliquer ce que sont les chirldfree etc...? Je vous remercie d'avance pour votre aide !

 

[Dame Andine cogite]

@Insanis : j'ai l'impression que les gens pensent qu'on remet en question leur choix d'en avoir. Comme s'il y avait une vérité objective sur vouloir / ne pas vouloir des gosses et que l'un a tord et l'autre raison. Et donc comme ils ne veulent pas avoir tord ils doivent nous convaincre qu'ils ont raison. Donc globalement j'accentue le fait que ça ne me convient pas d'en faire. Mais y a tjs des gens bouchés hein .

Encore ce matin avec un client, discussions, enfants... il en a 3, il se serait bien arrêté à 2 ...mais impossible d'admettre que moi je n'en veuille pas du tout. Argument ultime "oui mais quand même c'est la vie". Si on arrive sur un argument pseudo-sacré ça devient impossible d'argumenter.

 

[Spiroulette]

Je suis très heureuse de vous annoncer que dans 2 ans je serai maman. D'après mon cher collègue qui vient d'être papa parce que sa copine lui a fait un gamin dans le dos et qu'il se raccroche à moi en se disant qu'il ne sera pas tout seul dans la merde.
ZEN.