Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[Toasted_Almond]

En parlant de la SNCF, je me suis retrouvée l'autre jour dans un carré avec des parents et leur enfant, et ils le laissaient faire ce qu'il voulait. Evidemment, comme il était assis juste à côté de moi, j'ai eu le droit aux coups de pieds, aux coups de boule sous la table lorsqu'il se cachait en-dessous, grimper sur la table devant moi, je pouvais même plus tenir mon livre... j'avais beau regarder leurs parents d'un air "il est un peau agité votre gosse, vous pouvez le faire tenir un peu?", mais pas moyen de croiser leur regard, ils n'avaient de yeux que pour leur gosse...

Honnêtement, quand je vois ce genre d'incivilités dans la vie de tous les jours + le bébé de mes voisins d'en-dessous qui me réveille 3 nuits de suite (incluant le weekend sinon c'est pas drôle) en frappant dans le mur et hurlant à mort, et que les voisins font rien pour le calmer, ben ça ne me donne tellement pas envie de m'occuper d'un enfant plus tard.
La grossesse me fait peur aussi, il y a beau avoir du body-positive autour de ça, mais j'ai tellement de mal à perdre du poids en temps habituel que ça me ferait peur de tout recommencer pour un enfant, c'est tellement d'efforts sur le long terme. Puis il y a aussi potentiellement les vergetures au ventre qui m'effraient (pour une fois que j'ai quelque chose de pas trop endommagé chez moi), complexée comme je suis, ça me ferait abandonner tous mes maillots 2 pièces...

J'ai 28 ans, je n'ai pas encore mon propre appart, mon copain a un job mais compte démarrer dans autre chose d'ici peu, on habite à distance bref je n'ai clairement pas de situation stable pour y penser, mais je sais que lui veut un enfant. Et je me sens coupable de le priver de son objectif de vie. Quand je lui dis "je ne veux pas d'enfant, je ne me sens pas capable", il me dit toujours "t'inquiète, je t'aiderai...", ouais mais enfin... comment dire...

 

[Chat-au-Chocolat]

Je viens de l'écouter, merci d'en avoir parlé :-)
C'était agréable à écouter, n'ayant jamais souhaité avoir d'enfant je me suis bien reconnue dans les témoignages et surtout le second.

Spoiler: Par contre

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[Alpha]

@schizophrenia
À la place de ton amie, ça me saoulerait aussi. Je comprends que les parents veulent être proches de leurs enfants, mais je vois pas pourquoi leurs désirs seraient plus importants que ceux des autres. C'est comme dans les boîtes quand ceux qui ont des enfants sont prioritaires pour poser leurs congés quand ils veulent...juste non quoi
Je vais être dans la situation de ton amie bientôt, avec un concours fin juin et une ville + spécialité à choisir selon mon classement pour la suite de mes études, mais avec un ordre de priorité basé uniquement sur le classement donc. Et j'ai un co-stagiaire, qui est marié avec un bébé, qui sait donc que s'il est mal classé, ben il va devoir abandonner soit notre ville, soit la spé qu'il veut Mais c'est normal quoi, j'aurais trouvé ça scandaleux qu'il soit prioritaire pour rester dans notre ville juste parce qu'il a un enfant !
On pourrait créer des postes parallèles en plus dans chaque ville pour les parents qui veulent y rester, mais si c'est les mêmes postes et que ça entraîne une perte de chances pour les sans-enfants, hors de question

 

[schizophrenia]

@Cagliary : Voilà, mon rêve le plus grand et le plus cher.

@Aska : J'avais un ex qui m'expliquait ça. Il était parti dans sa petite entreprise de lobby pour qu'on ait un enfant en me disant : "je serai un père présent, je t'aiderais". Mais lolilol. Ce qui me rend le plus triste, c'est à quel point cette société reste sexiste et inégalitaire quand il s'agit de parentalité. Premièrement, parce que c'est ton corps qui est ravagé et que tu subis toutes les privations pendant 9 mois mais aussi parce que derrière, c'est encore pire.

Déjà si tu allaites, c'est double peine : à toi les réveils nocturnes, à toi le fait de devoir rester à la maison pour gérer le gigot, adieu les semaines où tu peux lourder ton gosse à tes parents pour aller au soleil. Mais même sans ça :
Qui se tape, en grande majorité, la bouffe et les réveils ? Qui se tape l'administratif et la crêche ? Qui doit modifier ses horaires de boulot, refuser une promotion, veiller aux vaccins ? Les femmes, toujours les femmes. Enfin de manière moins manichéenne que ça, mais quand même. Je lisais une étude sur le fait que les écarts de salaires et les temps partiels imposés entre hommes et femmes étaient en grande partie imputables au fait que ces dernières aient des enfants.
Je comprends absolument pas comment font les parents pour survivre, tant, le fait d'avoir des enfants rend le couple et la société sexiste en fait. Je crois que mon pire cauchemar est de me retrouver seule sans travailler à m'occuper d'un enfant, devant dépendre d'un mec que j'aime plus pour ma survie.

@Alpha : Bon courage pour ton concours.

 

[Toasted_Almond]

@Elliana bah quand je voyage en idTGV, y'a les espaces zen, et les gens sont assez respectueux je trouve de ces espaces.

Dites-moi si je me trompe, mais ça n'existe plus depuis peu (moins d'un an).
Et personnellement, mars de l'année dernière, j'ai eu un groupe de filles qui parlaient et riaient super fort à côté de nous alors qu'on voulait dormir. Mais sinon en général les gens étaient respectueux.

 

[Chat-au-Chocolat]

J'avais un ex qui m'expliquait ça. Il était parti dans sa petite entreprise de lobby pour qu'on ait un enfant en me disant : "je serai un père présent, je t'aiderais".

Déjà, l'emploi du terme "aider"...
Ca sous-entend bien que la femme sera le parent principal, celle sur qui retomberont toutes les responsabilités bien pourries, celle qui va se taper tous les trucs chiants et non désirables qu'engendrent le fait d'avoir un enfant.
Mais heureusement, Jean-Kévin sera là pour "l'aider", prêt à remplir son rôle de figurant quand il le faudra.
Mon dieu que ça me hérisse les poils.

 

[Vespertina]

@schizophrenia : Je sais pas, ça me choque pas tant que ça que les parents aient ce privilège (même si je comprends très bien que ça fasse chier de devoir bouger régulièrement pendant un certain temps avant d'avoir le droit de se poser pour les autres).
Tu peux être dans un cas de famille monoparentale, ou là, t'as aucune autre option que de faire bouger ton enfant avec toi également. Et je suis pas experte, mais il me semble que les places dans les crèches, par exemple, sont difficiles à trouver, sans compter que c'est pas toujours un mode de vie facile pour un jeune enfant de pas pouvoir rester à un endroit où iel aura le temps de se faire des ami·e·s, d'être dans un environnement stable, où iel va pouvoir s'inscrire à un sport, à la médiathèque, tout ça (après, je sais pas si ça un impact psychologique ou non, certaines de ces choses)
Et même dans le cas d'une famille avec 2 parents, où on pourrait avoir l'option de l'autre parent qui ne bouge pas et s'occupe de l'enfant, ben ça reporte tout sur l'autre parent, qui devra se dédié entièrement à l'enfant, mettre sa carrière de côté, etc.
Tout ça en prenant en compte que c'est pas toujours possible de prévoir sa vie, parfois t'as un enfant plus tôt que ce que t'avais prévu, par exemple.

Bref, tout ça pour dire que je comprends bien sûr parfaitement le dégoût de ta pote, et je vais certainement pas la juger pour ça. C'est un peu chiant d'être bringuebalé·e comme ça, et j'espère que ça ne durera pas trop longtemps pour elle. D'un autre côté, je comprends aussi qu'avec un enfant, ça peut être plus difficile de trouver un équilibre de famille, et que pour ces personnes là, avoir l'opportunité d'être fixé·e soit un enjeu encore plus "essentiel" (dans le sens où ça impact aussi, je pense, les ou l'enfant).

 

[Liluuuy]

@Chat-au-Chocolat Je suis en cheminement pour demander la stérilisation .

Mais je pense pas ne pas avoir votre mood pour participer à ton enquête
Je suis désolée de ce que je vais dire mais les propos que j'ai lu me mettent mal à l'aise niveau éthique.
Je resterais disponible pour les personnes qui ont des questions mais même si chacun est libre de penser ce qu' il veut je ne me sens pas d y adhérer .

Courage à tou.te.s dans vos aventures

 

[Onirinaute]

@schizophrenia pour avoir régulièrement sous mariné le topic parents, même dans un milieu carrément plus féministe que la moyenne de la société (madz), oui ça semble encore être beaucoup le cas. Y'a l'allaitement, mais même sans ça, le congé maternité en soi fait de la femme un parent au foyer pendant des mois, dur de sortir du schéma après ça. Et la charge mentale des enfants, très très souvent sur les femmes.
C'est pas ma raison principale d'être CF (tout comme une femme témoignant dans le podcast, la vraie raison première c'est que ben j'ai pas envie d'enfants) mais ça n'est clairement pas encourageant de connaitre cette réalité. Si j'avais au contraire envie d'en avoir je pense que ça me blaserait bien de savoir que même en me battant pour un maximum d'égalité, même avec un mec investi, il est quasi sûr que ça sera très loin d'être le cas.

 

[schizophrenia]

@Pomella : en gros c'est un système un peu ingrat où, après ce concours, tu passes quatre ans en CDD baladé un peu partout. Une fois que tu as fait ça, tu as le droit de postuler pour un CDI (là encore partout en France). C'est vraiment pas cool, comme système, parce que la plupart du temps le boulot est super ingrat (horaires décalés, weekends de permanence etc). Donc ma pote rejoint un peu ton argument : elle a fait le choix de différer une grossesse pour pouvoir avoir ce concours et faire ça alors qu'elle à déjà 33 ans et que bon, elle sera pas fertile toute sa vie. Ok, c'est un choix. Mais elle regrette amèrement quand elle voit qu'elle récupère les postes les plus pourris et les plus loin de là où elle vit sous pretexte que : oui, elle à pas d'enfant et que les autres ont des passes-droit et évitent de passer par là.

 

[PousseMoussue]

@schizophrenia : Ton post au sujet du traitement de faveur vis-à-vis des parents pour le concours de ta pote me fait penser que quand je bossais en grande surface, on bossait le dimanche et les jours fériés... sauf les parents. Il y avait des exceptions (qui étaient obligés d'être là parfois par manque d'effectif), mais je me souviens que pour les 25 et 31 décembre, le magasin fermait à 18h30 et tout les parents présents (et ils étaient peu nombreux) ont pu quitter le taf à 18h pendant que nous on se coltinait la fermeture et les clients retardataires
Je pense comme @Pomella que les personnes sans-enfants ne devraient pas subir les obligations familiales des parents.
J'ai très souvent remplacé mes collègues pour ce genre de raisons, et je trouvais ça normal parce que j'allais pas les laisser dans la merde, sauf que du coup je me tapais des heures supp à en plus finir, des horaires de merde, je bossais dimanches et jours fériés...

@Eiko :

Elle nous a expliqué qu'elle avait une relation très fusionnelle avec sa fille (...)et qu'elle refusait CATEGORIQUEMENT de la laisser garder par qui que ce soit. Elle nous a donc expliqué que ça faisait 5 ans qu'ils ne sortaient plus, plus un resto, plus un ciné, plus une sortie, théâtre etc... (...) Et une fois qu'elle a décidé d'aller coucher sa fille dans sa chambre bah, elle est partie avec elle. Elle nous a sortie qu'elle voulait pas la laisser toute seule. Une autre maman lui a proposé de mettre sa fille dans le canapé de la chambre au dessus ou on était et elle a refusé, elle s'est juste barré en nous expliquant "moi ma fille mon oeuvre y a rien qui compte à part ça quoi".

Perso ça me semble carrément malsain.
Je comprends les parents gagas de leurs enfants, je suis comme ça avec mes chats (), m'enfin selon moi le but d'avoir un enfant c'est quand même d'en faire un adulte autonome capable de vivre, penser et exister par lui-même. Il fait ça comment si un de ses parents est en permanence avec lui ?
J'ai eu des potes avec des parents ayant ce type de rapport avec elleux et ielles l'ont tous/tes hyper mal vécu. Leurs parents étaient hyper dépendants et surprotecteurs, et à cause de ça ils se sentaient surveillés en permanence et enfermés. J'en ai même vu qui en étaient au point de devenir jaloux des relations de leurs enfants !

Franchement j'aurais été sur le cul comme toi !

Et non seulement c'est dommageable pour son enfant, mais en plus comme tu le dis ça l'est pour elle : elle est coupée des autres, et de son mari car elle est hyper "attachée" à sa fille.

Bref, eurk quoi.

 

[123pourquoi]

Ça me fait penser aux quartiers privatifs avec gate, caméras de surveillance et tout le tralala qui existent notamment en Afrique du Sud ou au Brésil. Bref, un idéal de société

Pas besoin de chercher si loin, y'a ça a Marseille