Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[Carlawn]

@Bleulagon Dire que le divorce n'est pas un progrès, alors qu'avant les femmes comme les hommes ne pouvaient pas quitter un conjoint qui pouvait être/devenir violent physiquement ou psychologiquement, je trouve ça assez violent à entendre. Je n'ai jamais été mariée mais mes premières relations sérieuses étaient toxiques, et je suis bien contente d'avoir eu la possibilité de partir pour me reprendre en main et être enfin heureuse et épanouie. Y'a des moments ou ton épanouissement personnel n'est plus du tout compatible avec le fait d'être en couple avec X ou Y.

Ensuite, ce n'est pas parce que tu changes souvent de partenaire qu'il n'y a pas eu d'amour, ou que tu prends forcément l'autre pour un Kleenex ou un objet. Il y a tout simplement des personnes qui ne sont pas faites pour rester en couple monogame exclusif avec une seule personne toute leur vie. Ou bien qui ont besoin de passer par diverses expériences de couple avant de trouver la "bonne" personne (si elle existe).

Et je trouve ça bien plus honnête de l'admettre et de rompre avec le partenaire, que de rester avec la personne toute sa vie en faisant semblant de l'aimer. Ou en la trompant. C'est un progrès de se dire qu'on sort enfin, après des siècles, de l'idée du mariage pour raisons matérielles (même si beaucoup restent encore ensemble parce qu'ils ont des enfants, acheté une maison ensemble etc. ).Mais forcément, le mariage d'amour est plus fragile parce que tu ne peux tout simplement pas contrôler les sentiments.

 

[Membre supprimé 327545]

Je crois que dans le fond je suis d'accord avec tout ce que vous dites !
Je pense qu'en effet on vit une société consumériste qui peut amener certain.es à consommer les relations comme les objets et c'est très triste. Je pense que c'est une tendance mais que ça ne s'applique pas à tout et à tout le monde et qu'il y a vraiment des gens qui se battent pour leur relation et pour leur amour. Sincère.
En revanche je pense que c'est rare et que beaucoup de couples sont de base fondés sur de mauvaises raisons d'exister : pression sociale, religion, classe sociale, désir d'enfan, niveau d'étude, position géographique, choix des familles etc. Et que rien de tout ça n'est une réelle façon d'aimer quelqu'un ce sont éventuellement des "plus" qui aident à se comprendre et à avoir des projets communs mais ça ne va pas plus loin que ça pour moi. Et à l'inverse on peut réussir un couple par l'amour sans avoir ça.
Je pense aussi que les gens qui restent pour les enfants exclusivement sont une réalité et représentent un % bien réel et effrayant. (Mes parents en faisaient partie et maintenant ils restent par peur de ne pas réussir à refaire leur vie.) Quand on vit en couple 20 ans avec des enfants à charge plus ou moins importante beaucoup finissent par ne plus se regarder réellement pour ce qu'ils sont mais au travers de ce qu'ils apportent à l'autre en termes plus familiaux et donc plus généraux. Quand tout ça part avec les enfants ben souvent il ne reste pas grand chose ... trop souvent parce que les gens oublient d'entretenir leur couple pensant qu'ils s'occupent de leur enfants (mes parents à nouveau). C'est important de partir en vacances en weekend de sortir en amoureux etc. Et de faire garder les enfants régulièrement pour avoir ces moment là.
En dehors de tout ça je suis très pour le divorce et je trouve que c'est un progrès incroyable (bien qu'il soit dommage que tant de gens en ressentent le besoin) car il permet à moult gens qui se seraient enfermés dans des relations malheureuses maltraitantes abusives douloureuses et j'en passe de se libérer et de vivre autre chose. Je trouve ça super que ça soit rentré complètement dans les moeurs et que les divorcés ne soient plus jugés quel que soit leur âge. Le chiffre des soixantenaires qui divorcent fait peur dans les faits mais après si on regarde au dela, les gens osent. Et les femmes osent ! Celles qui a 60 ans aujourd'hui ont connu un monde encore plus sexiste que le nôtre et dans lequel leurs possibilités étaient nettement plus réduites.
Alors d'un côté c'est triste et ça fait peur de voir que les couples sont si fragiles et que les gens misent tout sur leurs enfants et de l'autre c'est une petite révolution de la recherche du bonheur et ça c'est vraiment sympa !

Pour ce qui est de ta réflexion @Chat-au-Chocolat je partage ton avis et ton incompréhension bien que j'ai un petit avis. Je pense que sortis du conformisme et de la pression sociale dont nous sommes toutes ici bien consciente entre en jeu le manque d'ambition personnelle des gens. C'est plus facile de mettre au monde un enfant en espérant qu'il répare les conneries de leurs aînés plutôt que de se remettre soi même en question, de se regarder dans une glace et de faire les efforts nécessaires à un vrai changement.
Je pense que les gens sont fainéants d'eux même et qu'ils ne cherchent pas à progresser parce que ça demande trop d'efforts. Et comme faire des enfants c'est répondre à ce que la société attend, et que ça normalise voilà donc 3 gains de temps et d'énergie. Sans compter toutes les personnes qui se savent bancales/pathologiques/autres mais qui font quand même des enfants par pur égoïsme et pour détourner leur propre attention d'eux même "parce que j'ai pas le temps j'ai des enfants". C'est la belle excuse pour ne pas être meilleur. Après il est évident que la mère qui fait une crise d'angoisse au sujet de son fils qui ne répond pas au téléphone à 25 ans c'est hautement pathologique.
Mais la c'est de l'ordre de la dépendance affective et c'est encore une autre histoire à mon sens.

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[Hedera Hellix]

J'ai pas eu la question quand j'ai emménagé dans mon palace de quatre chambres et heureusement ! Les gens sont même jaloux quand je dis "alors il y a notre chambre, un dressing, un bureau et une salle de jeux / bibliothèque" haha

Bon il faut dire que j'ai bien briefé ma famille et que vu la dangerosité des escaliers l'agence a pas tenté de parler de chambre d'enfants !

 

[Membre supprimé 352240]

En effet , on ne fait pas des enfants dans le but de ... On espère juste les éduquer le mieux possible pour en faire des personnes responsables , dignes .
Il est loin le temps de la procréation pour la survie de l'espèce .
Aujourd'hui , on fait des enfants par envie , par désir . Avec l'espoir de leur apporter suffisamment pour qu'ils deviennent des adultes "le plus équilibré possible" .
Tous les accès aux arts ne sont rien en comparaison de la nécessaire nécessité qu'est l'amour de ses proches.

 

[RainyMood]

@Calinoursonne @Cellie Ben y en a qui sont comme ça, genre les parents qui n'ont pas pu réaliser un rêve et donc le vivent à travers leurs enfants. Et je pense que c'est de ceux là que @Chat-au-Chocolat parle. Ces gens qui se privent d'évoluer et/ou d'avoir d'autres rêves parce que la société leur fait comprendre qu'ils sont trop vieux et que c'est trop tard. Quand t'entend dans les repas de famille ou entre amis des phrases comme "Jean Mi, il s'est mit a apprendre le Slovaque, il a 60 ans, qu'il est con" ou "Muriel à 70 ans, elle est pas un peu vieille pour faire des photos ?" ou "Carole 45 ans s'est mise à la danse classique, mais quelle idiotie".

J'aurais du rajouter, du coup ces gens se disent que leurs enfants pourraient faire ça à leur place.

 

[Chat-au-Chocolat]

@Calinoursonne Effectivement, tu n’as pas compris
Je ne dis pas que les gens s’arrêtent de vivre et de s’améliorer quand ils ont des enfants (même si ça arrive aussi !), je dis que je ne comprends pas pourquoi les gens délèguent la question du sens de la vie à leurs enfants, en anticipant que ceux-ci feront de grandes choses, rendront le monde meilleur, etc, alors que c’est un cercle vicieux puisque leurs enfants feront probablement la même chose avec leurs propres enfants. En gros, on se refile la patate chaude de génération en génération. Et je disais que je ne comprenais pas pourquoi on ne pensait pas avant tout à se focaliser sur soi, à s’améliorer et à changer les choses soi-même avant de penser à faire des enfants dans l’espoir qu’ils feront tout ça (c’est un truc qu’on retrouve typiquement dans le débat sur l’écologie, avec les gens qui disent « moi je veux faire un enfant pour lui transmettre la préoccupation de l’environnement et l’élever en personne respectueuse de la nature, zéro déchet, blablabla »... alors que la chose la plus logique à faire avant de rajouter une personne sur Terre serait d’agir NOUS-MÊMES pour avoir une influence positive sur l’environnement et changer les choses).

Et puis les parents qui transmettent leurs névroses à leurs enfants et attendent de ces derniers qu’ils comblent leurs lacunes et réalisent leurs propres rêves, ça existe malheureusement plus qu’on ne le croit... Voilà, j’espère que c’est plus clair, mais je ne demande à personne d’être d’accord avec moi hein

@Cellie Ça, c’est ce qui se passe(rait) dans le meilleur des mondes, mais la réalité est bien plus nuancée. Des gens qui font des gosses en réponse à la pression sociale, sans s’être véritablement interrogés sur leur désir, y en a plein malheureusement.
Puis « tous les accès aux arts ne sont rien par rapport au nécessaire amour de ses proches »... Euh ouais, j’espère que j’ai mal compris la phrase parce que sinon ça ne me semble pas super compatible avec ce topic

 

[Carlawn]

@Chat-au-Chocolat Concernant l'écologie, je pense que c'est surtout pour se déculpabiliser, car les parents sont bien conscients de l'impact sur l'environnement de produire de nouveaux humains (alors que la Terre est déjà surpeuplée). C'est aussi une manière de se rassurer, du genre "on a le temps, la destruction de la Planète, ce n'est pas pour demain, la génération suivante saura gérer". Après, tout n'est pas non plus négatif: j'imagine que le fait d'avoir des enfants peut aussi être le déclencheur qui permet de réveiller les consciences écologiques de certains, et les pousser à agir et s'engager. Pour ne pas laisser un monde pourri à leur progéniture.

Quand au reste, je pense que c'est plus facile de se plaindre du comportement de l'autre, plutôt que de se remettre soi-même en question. Parce que ça nécessite de regarder au fond de soi, et de s'accepter. D'accepter d'être différent.e des autres. De retourner toute la merde que tu as faites dans ta vie pour pouvoir évoluer. Et de prendre des risques. Et c'est douloureux, forcément.
Peut-être que pour certains, c'est plus facile de projeter leurs propres manques sur leurs enfants ou leur conjoint. Ou bien beaucoup espère que c'est la présence de l'autre qui va les faire changer (la croyance "avoir des enfants va me faire devenir une meilleure personne "). Alors, évidemment que l'autre a une influence, mais si tu décides de ne pas agir et de ne pas affronter tes problèmes, personne ne le fera à ta place.

La preuve, y'a des gens qui ont des enfants, mais qui n'acceptent pas du tout leur rôle de parent, et le changement que ça implique. Ils refusent d'évoluer parce qu'ils sont bloqués dans le passé, peu importe la présence d'une autre personne dans leur vie. On pourrait dire pareil des gens qui se mettent dans une nouvelle relation, mais qui reproduisent à l'identique les mêmes erreurs que dans leurs relations précédentes etc.

 

[Membre supprimé 327545]

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[RainyMood]

@Lyt'chiie Non mais là, c'est de l'indécence… ces gens se croient vraiment tous permis.
C'est vrai que ça à l'air horrible dit comme ça, mais je ressent la même chose que toi. Je vis pas dans un immeuble où y a des enfants, mais disons que les gosses je les trouve ailleurs. Et, ce que je ne comprend pas, c'est quand tu vois des enfants dans des lieux où ils ne devraient pas être.

 

[Membre supprimé 327545]

@TennanTen

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[Althéa Vestrit]

Je me demandais par curiosité : Vous dites d'emblée que vous êtes CF au début d'une relation (relation "durable" où vous vous sentez tous les 2 comme partis pour toujours et au delà ? ) ?
Je suis au début d'une relation (ça va faire 9 mois à peu près), mais au tout début de ma relation, gros changement hormonal (selon l'explication de mon gynéco) qui a fait que j'ai cru avoir passé du côté non CF, en devenant une "et pourquoi pas" (je vous dis pas l'angoisse). Mais changement hormonal passé, je me suis rendue compte cet été, je reste la CF que j'ai toujours été.
En fait ça m'emmerde d'en parler, parce que déjà, je connais plein plein de garçons qui n'en veulent pas / pensent ne pas en vouloir, en sont +/- persuadés que non et qui se réveillent un jour, la trentaine tassée à en vouloir (je ne parle pas de garçons ouvertement CF, comme nous ouvertement CF assumées, je parle des indécis / n'ayant pas plus que ça réfléchi à la question). Donc à quoi bon en parler avant, c'est un peu un coup d'épée dans l'eau si ça peut évoluer de son côté (sachant que moi non ça n'évoluera pas, je sais que c'est non depuis l'enfance).

Et lui il a qu'à en parler le premier... et il ne le fait pas. Je vois pas pourquoi, une fois de plus, parce que c'est moi la fâme, je dois lancer le sujet brûlant sur le tapis. Rien que pour ça j'en parlerai pas. On a eu des tas d'occasions (dernière en date : sa pote qui expliquait qu'elle était CF) et il n'a pas rebondi dessus. J'ai l'impression que c'est moi qui implicitement porte la charge émotionnelle de balancer le truc. J'ai souvent fait des sous entendus lourds quand l'occasion se présentait pour défendre l'idée que ça casse un corps une grossesse, qu'une femme peut s'épanouir autrement etc etc..
Au touuuut début, je lui avais fait une lettre où j'avais mis les choses obligatoires que je voulais dans ma vie / les choses si ça se fait c'est ok si ça se fait pas c'est pas grave (enfants + mariage) / les choses hors de question. Mais on en a jamais discuté de vive voix.. Puis maintenant, l'enfant c'est passé dans le non pitié.
Enfin bon tant pis pour lui. j'en ai un peu marre de devoir aller au devant des potentielles envies de ces messieurs qui nous laissent souvent à nous le soin de les lancer. C'est trop facile. Je me dis qu'il a un cerveau, une intelligence, que mes sous entendus laissent clairement entrevoir que je suis sans doute CF, donc si il n'est pas assez malin pour demander clairement, tant pis pour lui.

Et comment vous gérez la belle famille ? La sienne de famille est assez spéciale, on sent l'attente lourde infâmement lourde, du petit héritier que je suis sensée pondre. Je ne dis rien, j'esquive. J'ai déjà eu droit à des entrées en la matière tellement pas subtiles de la maman > du style > "ne mets pas ton téléphone dans ta poche, je ne sais pas si tu veux des enfants (bout de phrase appuyé, limite clin d'oeil clin d'oeil) mais c'est dangereux pour ton utérus" / ou alors ses filles qui posent des questions où on sent que c'est la maman qui a soufflé "ça te plairait d'avoir des jumeaux" ?

 

[Membre supprimé 327545]

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