Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[soulsight]

Je viens d'avoir ce week-end la désagréable désillusion concernant ma mère.
Je pensais sincèrement que la conversation que nous avions eu il y a +1.5 ans avait été claire. Mais en fait non, j'ai sans doute trop arrondi les angles.

Elle me demande après des amies à moi de savoir s'il y aura des enfants : non. J'ai expliqué longtemps un cheminement de pensées CF mais, je ne sais pas si elle a compris que je ne parlais pas uniquement des autres, mais aussi de moi.
J'ai eu plusieurs fois des phrases qui nient toute existence d'une non-envie :
- "moi aussi on se demandait si je parviendrais à être mère" parce qu'elle ne les enviait pas.
- "quand tu as l'enfant dans les bras, tu y arrives" parce qu'elle ne savait pas comment les prendre.
etc... Bah moi, je ne veux pas m’imposer un enfant dans les bras "pour y arriver". Et si j'analyse la vie que j'ai eu, non, je ne ferai pas la même erreur qu'elle. Ce n'était pas une mère modèle, c'était une femme qui avait 2 vases Ming très précieux : moi et mon frère. Fallait surtout pas risquer de les casser. Un coup de chiffon dessus éventuellement.

Par conséquent, si elle sait qu'elle n'avait pas ça dans le sang, qu'elle l'a fait, après tout "pour faire comme tout le monde", qu'elle a oublié sa vie de femme pour nous élever (oui parce que malgré tout, elle n'a rien fait de sa vie), comment peux-tu vouloir le même destin à sa propre fille? Qu’elle est restée mariée "parce que nous étions là". Pourquoi devrais-je souffrir pour perpétuer une famille pareille? J'ai rien à transmettre et le peu que j'aurais, je ne le veux pas. Le monde se passera très bien d'un mini-moi.

Je me sens tellement dégoutée et incomprise.

 

[Chat-au-Chocolat]

Voilà qui confirme encore mon non-désir d'être mère
je découvre le parc d'attractions en pleine forêt "le vallon du villaret" en Lozère (je ne connais pas, mais ça a l'air super d'ailleurs, il y a des œuvres d'art intégrées à la forêt
Sur google je vois la photo prise par un ou une visiteur.eVoir la pièce jointe 148091

Mais ce genre de citation, ça me
Ou comment normaliser l'exploitation domestique (et toutes les conséquences qui s'ensuivent, notamment professionnelles) des femmes.
Le pire c'est que plein de mères postent elles-mêmes ce genre de trucs sur les réseaux sociaux, en pensant que ça les rend plus "méritantes" ou je ne sais quoi. Mais non en fait. Vous aurez beau mettre tous les mots que vous voulez là-dessus, le fait est que vous vous êtes salement exploiter, et que ce n'est pas NORMAL. Un enfant ça se fait à deux, et ça s'élève à deux, point.

 

[Screen]

@Chat-au-Chocolat je crois que je comprend les mères qui postent ce genre de chose par contre (mais je suis d’accord avec ton message). C’est une façon de faire reconnaître son travail et ses efforts. Mieux vaut être prise pour une “super heroine qui accomplis l’impossible grâce a la bénédiction du rôle de mère”, plutôt que d’être traitée de feignasse parce que “elle reste à la maison au lieu de bosser!”. Une sorte de valorisation un peu foireuse vaut toujours mieux que zéro reconnaissance. A l’échelle individuelle, je pense pas qu’une mère seule puisse faire changer les perceptions sociales sur le sujet du coup, on peut comprendre que certaines décident de grappiller de la reconnaissance la ou elles peuvent.

 

[Aethelthryth1]

@Froppy

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[Onirinaute]

@Froppy

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[Cilijoya]

@Froppy

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[Mevanwi.]

@Froppy :

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[noiram]

Le sujet de la semaine dans le podcast Bliss Story : le témoignage d une mère qui regrette. C'est intéressant.
Je suis vraiment interpellée par le fait qu'elle ai eu besoin d'experimenter la maternité pour se rendre compte que c'était du H24, qu'elle ne se l'était jamais représenté avant.
Également par le fait que pour elle ce n'était pas une question d'avoir ou non un enfant, mais une suite logique.

Je sais que c'est comme ça pour beaucoup de gens du fait de la construction sociale à laquelle on est biberoné.es... mais sur un chamboulement de vie aussi majeur j'ai toujours du mal a me dire que le libre arbitre ne reprend pas ses droits.

J'aurais bien aimé qu'elle détaille plus la place du père dans leur organisation.

Génial si ce genre d'émission, écoutées surtout par des parents, libère la parole à ce sujet et aide d'hypothetiques futurs parents à s'interroger. Je souhaite à la personne, son fils grandissant , de vivre moins de souffrance.

 

[Chat-au-Chocolat]

@noiram Je l'ai écouté aussi, c'était un témoignage intéressant (et nécessaire) ! Mais pareil que toi, je m'interroge toujours quand des parents découvrent que c'est du H24 et beaucoup de contraintes.... bah oui, je sais bien que c'est difficile de se représenter quelque chose avant de l'avoir vécu, mais là quand même c'est assez facile à deviner (ne serait-ce qu'en regardant autour de soi !) Et puis cette histoire de "suite logique"... oh là là ça me rend dingue. Ce n'est pas possible de réfléchir un peu pour quelque chose d'aussi important ?
Je suis en empathie totale avec cette femme, mais j'avoue son témoignage m'a donné des frissons dans le dos. Je pense que je ressentirais exactement la même chose si j'avais un gosse maintenant, le désespoir de ne plus s'appartenir, de n'avoir plus de temps à soi, d'avoir toute sa vie chamboulée... c'est horrible.
Elle a d'ailleurs créé un compte Instagram qui s'appelle leregretmaternel, je vais aller regarder ça de plus près.

 

[Membre supprimé 334633]

parti

 

[Endless]

@Carotte : Parfois j'y songe très vaguement, mais c'est toujours dans les moments où je me sens au plus mal dans ma vie. Je me dis qu'avoir des gosses te permet de t'intégrer à la société, d'avoir un prétexte "valable" pour bosser un mi-temps voire arrêter de travailler tout court. Qu'au moins on ne me jugerait plus là dessus. Je repense à toutes ces mères que je connais qui se la pétent en mode super-héroïne "moi je suis MERE, j'ai donné la vie, je suis une louve qui s'occupe de sa tribu" et je me dis que ça doit être sympa d'avoir un truc en plus pour se valoriser. Je pense aussi au fait que je pourrais avoir un mari, un foyer classique, on s'aimerait tous et on nagerait dans le bonheur et l'épanouissement d'une pub Nutella.

Fort heureusement je reviens très vite à la réalité : ces mères-courage que je connais se sont toutes fait larguer par le père, elles foncent tête dans le guidon et n'ont d'autre choix que de s'oublier. Le mari idéal se révèle bien souvent être un gros con qui te trompe à 40 ans et préfère boire des bières avec ses potes que de changer la couche du petit dernier. Et puis le regard de la société, qu'est-ce que j'en ai à foutre, au fond ? J'ai toujours vécu sans m'en formaliser. Et je déteste avoir un fil à la patte : ma liberté est ma plus grande richesse. Mais oui, parfois, je me surprend à rêver de ce bonheur précaire qu'on nous vend sur papier glacé.

 

[soulsight]

@Carotte
A chaque naissance de proche, cette envie d'avoir envie me prend. Et elle me met dans le mal. Je pleure toutes les larmes de mon corps car je me sens différente. Je me dis que si un bébé arrivait, je retrouverais un semblant de normalité.
Bref, j'ai bien assimilé qu'il est anormal de sortir du lot. Ma famille déteste ça. On me l'a bien ancré dans le crâne et j'en souffre. A chaque naissance, cette souffrance me revient en pleine figure.