Je crois que mon nouveau carnet était une erreur.

D'habitude, dès que le petit nouveau est acheté je me jette dessus en laissant des pages vides sur la fin de mon précédent Bujo. Là je n'arrive pas à me séparer de mon "vieux" carnet. En même temps je savais qu'il était parfait en l'achetant, j'aurais dû en prendre plusieurs.

C'est un Hahnemühle, avec un format plutôt vertical que je trouve élégant, à la base c'est une recharge à glisser dans une couverture donc il a une couleur un peu cartonnée/grise très simple, et surtout il a un papier, mes aïeux !

J'utilise peu de feutres et autres fantaisies, mais même quand j'appuie comme une brute avec mes stylos bille, l'autre côté de la page est tranquille (on devine ce qu'il y a derrière par transparence mais ce n'est pas gênant) et il a supporté gentiment et souplement mes collages.
En ne retrouvant pas cette petite merveille en magasin, je me suis rabattue sur un Rhodia. J'ai pris un A5, mon plus grand Bujo de tous les temps. Il est joli de l'extérieur, il a une couverture toute douce et un élastique. Puisqu'il n'existait pas en page blanche, je l'ai pris en dot en pensant que ce serait rigolo et que ce n'était pas aussi contraignant que des lignes. D'ailleurs ses pages sont d'un joli blanc cassé et toutes douces.

Oui mais alors ... ça fait beaucoup de nouveautés d'un coup, je me sens toute perdue. J'ai fait deux pages de calendrier, j'ai même repris un tracker (les dots m'appelaient) mais je n'ai aucune idée de comment me mettre à faire des listes sur ce papier à points. C'est beaucoup trop gros pour mes pattes de mouche !

Et comme si ça n'était pas suffisant, le papier est ultra fin !!! On devine carrément la couleur du stylo utilisé sur la page de derrière !

Je n'ose même pas imaginer la tête du papier si je prenais un feutre ou si je collais des choses dedans. Et l'aquarelle ce n'est même pas la peine d'essayer avec un papier aussi lisse.
Bref, c'est la déception. Mais il va falloir faire avec, maintenant, et le transformer en Bujo d'amour. C'est l'occasion de chiner des idées dans les internets.
