@Azelais Je crois avoir lu que le personnage de snape était déjà bien construit dans sa tête depuis le début (cf elle a même pistonné Rickman en lui dévoilant la fin de manière à ce qu'il adapte sa façon d'endosser son rôle de manière cohérente dans les 1ers films alors que les derniers tomes des livres n'étaient pas encore sortis). Pour ma part, je pense qu'elle avait quand-même en tête de montrer aux enfants (ses premiers lecteurs) que le monde et les personnes sont complexes, que même les plus gentils ont un côté sombre ou un passé pas forcément glorieux. Concernant snape, tout l'intérêt est de voir que même une personne qui est vraiment un salaud (parce que vraiment, il se réjouit du malheur des autres et s'il peut y participer, il ne dit pas non):
- peut l'être devenu par toutes sortes de choses qui lui sont arrivées et de mauvaises personnes rencontrées au mauvais moment, que ça explique le comportement présent sans le dédouaner totalement.
- possède malgré tout comme tout être humain des qualités (snape: intelligence, loyauté) mais que pour X raisons on peut mettre au service du mauvais côté.
- est capable d'acte de bravoure hors norme.
J'aime ce perso parce qu'il fait réfléchir, sur des notions telles que le pardon (peut-on pardonner à snape d'avoir été mangemort parce qu'il a contribué à la chute de voldy? et donc, appliqué à la vraie vie: peut-on pardonner à un criminel s'il finit par faire le bien?)
J'en profite pour ajouter un truc: en ce moment je lis une biographie de Balzac et j'ai appris que lorsqu'il avait une vingtaine d'années, tout le monde le décrivait comme moche et sale (cheveux gras, dents dégueu, obèse, postillonneur) et cela s'expliquait par le fait qu'à l'époque il essayait sans succès de percer dans le métier d'écrivain. Il se sentait si nul qu'au fur et à mesure il a fini par ne même plus prendre soin de lui. Comme quoi même des gens ayant existé peuvent se retrouver dans l'état de snape (qui lui, ayant perdu l'amûûûr de sa vie, n'a vraiment plus personne pour qui se faire tout beau...). Je développe pas, mais vous voyez où je veux en venir avec mon parallèle, hein.