Aujourd'hui je suis tombée sur
cet article, qui parle des abus en milieu psychiatrique et de la difficulté à les prévenir. Attention, l'article parle de maltraitances médicales, notamment d'isolement et de contention.
J'ai trouvé très intéressant le distinction avec l'incarcération, qui n'est pas demandée par le directeur de la prison ; tandis qu'en hôpital psy... ce peut être le psy en chef qui décide de l'internement. (Il y a bien des lois, qui demandent notamment qu'un médecin extérieur fasse la demande avec un tiers, mais entre les textes et leur application, le gouffre est immense en psychiatrie.)
Quant au fait que que des associations de lutte contre la torture alertent sur la situation dans les hôpitaux psychiatriques, cela devrait mettre la puce à l'oreille des gens, tout de même.
Je suis également en train de lire le
rapport sur la contention et l'isolement en psychiatrie, et c'est édifiant. C'est intéressant notamment sur la question de ces pratiques comme "punition", et non comme soin, et sur l'absence d'études qui prouverait une quelconque efficacité de ces pratiques. C'est édifiant sur les dérives, tellement fréquentes qu'elles deviennent banales, voire inscrites dans les réglements intérieurs. Ça ne donne cependant pas vraiment confiance en l'avenir étant donné la fréquence des abus, qui sont parfois même défendus par les équipes soignantes (qui, en sous-effectif, n'ont pas toujours les moyens de gérer correctement – ce qui à mon sens n'excuse pas les pratiques qui ont lieu).
Je pourrai développer sur des nombreux points, notamment l'injonction d'obéissance au sein de ces établissements (faire obéir plutôt que soigner) et la peur des patient-e-s à s'opposer, voire la façon dont on peut intégrer un discours et se soumettre docilement, mais je n'en ai pas trop le temps – je pose ça là pour donner une idée du contenu, des articles comme de ma pensée.
J'ai apprécié que le rapport parle du traumatisme que peuvent induire ces pratiques et de la manière dont cela peut mettre des personnes qui nécessitent des soins en dehors des parcours thérapeutiques par peur de revivre cela, et donc enfin du point de vue des premiers concernés.