Bonjour à toutes !
Je viens ici, non pas parce que je suis concernée, n'étant a priori pas atteinte de troubles psy, mais car il y a de fortes chances que ma mère le soit et qu'elle refuse de l'admettre.
Il y a un an, suite à une dépression terrible, elle a vutrès un psychiatre. En exposant un peu son passé, il s'est rendu compte que juste avant cette de dépression, elle avait vécu une phase d'excitation, d'euphorie maximale quelques mois plus tôt. Il a donc gratté un peu et a aussi découvert que une alternance de trop peu et de pas assez, de dépressions (reconnues comme telles) et d'excitation (qui n'étaient alors pas qualifiées de manie mais juste de phase de "super maman/femme capable de soulever des montagnes et de tout faire/"la vraie moi, formidable et extraordinaire"") tout au long de sa vie. Il a donc diagnostiqué une possible atteinte d'un trouble de la bipolarité et a commencé à proposer une medicammention.
Effrayée par ce diagnostic, ma mère demande un autre avis. Finalement, quatre psychiatres lui ont dit qu'elle était atteinte de troubles de la bipolarité (dont un spécialisé dans ces troubles).
Ma mère est aussi surdouée. Elle porte beaucoup d'importance à la douance et classe directement les gens qui n'y connaissent rien ou qui ont une conception de la douance différente comme des idiots dont les diagnostics ne sont forcément pas bons. Étant persuadée que sa dernière phase de manie était due à sa douance et que les quatre psychiatres qui l'ont vu, ne prenant pas en compte cette douance, confondaient HQI et bipolaire, elle a décidé de trouver un psychiatre, spécialisé dans les surdoués, pour confirmer sa pensée. Bien sûr, elle a trouvé un psychiatre donc specialiste des surdoués (mais pas de la bipolarité) et a préféré lui faire confiance à lui car "il est lui-même surdoué", "en une séance de quarante-cinq minutes, il m'a mieux cernée que tous les autres en au moins le double du temps (et même en unfait suivi régulier sur quelques mois pour l'un d'eux)".
L'ennuie ? Ma mère est sortie de sa dépression (ça, c'est bien) mais présente déjà les symptômes d'une phase maniaque (surexcitation, ne dort presque plus (parfois elle peut rester deux jours d' affilé sans dormir une seconde et en étant toujours aussi énergique), hyperactive, irritable (lui signaler un désaccord, c'est selon elle lui manquer de respect, la taquiner, c'est l'insulter, elle s'agace vite), difficulté de concentration (elle oublie tout toutes les secondes, passe sans arrêt à autre chose comme un papillon), égocentrique, elle se croit la meilleure ("La preuve que je ne suis pas bipolaire, les bipolaires pensent être formidables alors que moi JE SUIS FORMIDABLE" ...), elle arle fort, rit fort, attire l'attention par un comportement peu discret, elle tient des propos invraisemblables, a de grands projets, et elle perd la notion de réalité en dépensant par exemple plus que de raison alors qu'elle est à mi salaire, en piochant dans notre assurance vie, faire confiance à des inconnues au bout de trois secondes en les prenant pour "ses nouveaux meilleurs amis" etc.). Et elle ne veut pas l'admettre. Pour elle, c'est sa personnalité normale, liée à sa douance (pensée en arborescence, supériorité). Elle prenf le diagnostic de bipolarité comme une insulte car "je ne suis pas folle !" Et car elle pense qu'il y a des choses qu'une personne atteinte de troubles bipolaires de ne peut pas faire (comme voyager) et qu'elle veut les faire.
Dans ma famille, ma soeur, mon père et moi, au courant du diagnostic, l'avions déjà envisagé avant que les psychiatres n'en parlent et avons été soulagés de voir que ce que maman a était identifié et qu'il existe un traitement pour l'aider (certes chronique mais c'est une bonne chose que quelque chose existe). Et encore maintenant, nous pensons toujours qu'elle est atteinte de troubles bipolaires. Mais elle ne veut pas y croire.
Même les gens extérieurs qui n'ont pas connaissance de ce diagnostic trouve qu'"elle a l'air malade", trouve étonnant cette alternance récurrente pour ceux qui l'ont connu sur un laps de temps plus long.
J'avoue que nous sommes perdus. Nous ne savons pas comment faire pour l'aider, et la situation devient difficile à vivre pour tout le monde. Peut-être avez-vous des conseils à me prodiguer ? J'ai peur pour ma mère et pour ma famille qui souffre beaucoup de cette situation.