becherovka;3871799 a dit :De toute façon, il y aura toujours des personnes anti-IVG, c'est leur droit de penser ainsi. Je me réjouis simplement qu'ils n'aient pas le même poids qu'aux Etats-Unis.
Et féministe ne veut pas nécessairement dire pro-mariage gay, cf Simone Veil qu'on peut difficilement accuser d'être insensible aux droits des femmes ou d'être un peu rétrograde anti-IVG
Je suis d'accord, c'est leur droit d'être anti-IVG... Je crois que c'est par certains aspects un débat philosophique qui peut difficilement réunir tout le monde autour d'une même opinion.
Une de mes chef dans une grande ONG des droits de l'homme était d'origine irlandaise catholique.
Elle considérait sincèrement l'avortement comme une atteinte aux droits humains, mais elle comprenait la position d'Amnesty International qui jugeait que l'avortement était un droit humain dans certains cas comme lorsque la vie de la femme ou son intégrité physique est menacée, ou lorsqu'il y a eu viol (et restait neutre sur les autres). Pour ma chef, il y avait un conflit sous forme de dilemme entre le droit de la femme et celui qu'elle voyait comme un droit de l'enfant.
On ne peut pas dire que c'était une conservatrice hystérique. Elle était vraiment passionnée par la défense des droits humains, et honnêtement, je pense qu'elle a beaucoup, beaucoup plus dédié de temps, d'argent et d'investissement pour défendre les droits des femmes et l'égalité que la plupart des gens.
On en a un peu discuté et elle en venait à la conclusion que le vrai problème dans ce débat venait de la définition de la vie, qui est compliquée.
Pour elle, la vie humaine commence à la formation du foetus. Pour moi, elle commence plus tard. Comment affirmer que j'ai raison? Ou qu'elle a raison?
Il faut être compréhensif quand on discute avec des anti qui ne sont pas terroristes... si on espère un jour les rallier à notre cause!
Je comprends le malaise de ma chef et de tous les anti-avortement "modérés". Si elle est convaincue que la vie commence à ce moment-là, c'est normal qu'elle veuille essayer de faire protéger l'être vivant qu'elle croit voir se former, même si cette protection entre en conflit avec la liberté d'un autre être vivant.
Je suis pour le droit à l'avortement à 200% mais tant qu'un anti-avortement se contente d'exprimer son opinion de manière mesurée, sans faire de pression psychologique ignoble sur une femme ou sans essayer d'empêcher physiquement des choses déjà légales, je ne vois pas pourquoi cela me mettrait en colère. Il a le droit de voir les choses ainsi...
Il faut éviter de rentrer dans le jeu du militantisme borné, comme le font beaucoup d'anti-avortement en les méprisant voire les insultant en retour (j'ai déjà vu plusieurs fois des anti-avortements modérés se faire violemment prendre à parti quand ils exprimaient leurs vues et je trouve ça très dommage).
Par contre, il y a beaucoup trop de militants anti-avortements mysogines, comme on le voit dans la plupart du commentaire cité par @cocomilie, et quand la racine de leur rejet de cette pratique médicale ne vient pas d'une vision de la vie mais bien d'une vision des femmes et du sexe, là ça m'écoeure bien sûr.
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