irideae;4000723 a dit :
(d'ailleurs, à propos de tumblr les filles, je me suis rendue sur le blog de la veille permanente (ça faisait un bail) et je me suis rendue compte que de nombreux posts n'avaient aucun tag; or, c'est un peu problématique. N'oubliez pas d'ajouter des tags à vos billets quand vous postez ou rebloggez: non seulement ça donne de la visibilité au blog sur la plateforme, mais en plus, ça permet de l'organiser par catégories disctinctes et de s'y retrouver).
En parlant du Tumblr, LillyDarma (qui ne vient plus sur Madz) m'avait filé le mot de passe pour celles que ça intéresse. Je voulais poster des trucs, mais en fait je comprends rien à Tumblr.
kenette;4000522 a dit :
Les hommes n'en ont pas conscience ou plutôt ne veulent pas en prendre conscience je dirai ...tout simplement car ça les incrimine. Le machisme a encore de beau jour devant lui....
Qd j'entends que c'est aux femmes de se protéger ou de faire attention ça m'horripile vraiment ! Pourquoi ce ne serait pas aux hommes de s'éduquer tout simplement....ils ont tous une soeur, une mère à qui ils n’aimeraient pas que ça arrive...
Je rebondis sur ton post pour poster
cet article que j'ai lu il y a peu à propos de cet argument et en quoi c'est problématique. Il s'appuie sur l'affaire des viols de Steubenville. C'est en anglais, mais j'éditerai plus tard pour mettre la traduction, j'ai presque fini.
EDIT : Je mets la traduction en spoiler :
En fait, je suis mitigée par rapport à l'utilisation de cet argument. Je comprends qu'on l'utilise pour rappeler que "ça n'arrive pas qu'aux autres" et pour secouer un peu ceux qui cherchent toujours des excuses aux violeurs, mais je ne suis pas persuadée que ce soit efficace. En général, ceux qui défendent la culture du viol sont quand même "contre" le viol (quelle prise de position révolutionnaire
mais ne voient qu'une seule façade du viol. Celui qui se produit dans une ruelle sombre, qui est commis par un inconnu déséquilibré (oh, et de préférence immigré ou de couleur), sur une fille respectable (qui ne couche pas ou pas trop, qui se "comporte bien", qui "s'habille convenablement"...). Et il n'y a que dans ces cas-là que ça les touche vaguement, que ça arrive à une inconnue ou à une personne proche. Et dans le cas de viols "mérités" (la victime est une salope, elle a bu/s'est droguée, elle est homosexuelle...), ou de "faux viols" (ça compte pas quand c'est le conjoint, voyons), je suis pas sûre que ça les touche énormément que la victime puisse être un proche, puisqu'elle ne s'est pas comportée comme il fallait, donc elle doit assumer les conséquences de ses actes. Il n'y a qu'à voir l'affaire des viols collectifs (je me rappelle plus du lieu exact, mais c'était en France) dont le procès a eu lieu il y a quelques mois : même le frère de la victime considérait que sa soeur était une salope et qu'il n'y avait pas eu viol ou qu'elle l'avait bien mérité.
Et dans le cas de harcèlement sexuel, même raisonnement (si tu mets une jupe, faut pas t'étonner qu'on te "complimente"), et il y a aussi le fait qu'on le minimise énormément. A la rigueur, on s'insurgera si une mineure est victime d'insultes dans la rue ou d'attouchements dans le métro, mais c'est surtout dû au statut "sacré" qu'on accorde aux enfants tant qu'ils sont purs et innocents.
Et une chose qui n'est pas abordée dans l'article, c'est que l'argument "ça pourrait arriver à votre soeur/fille/etc" fait aussi appel à un truc qui m'insupporte, à savoir le cliché du frère ou du père ultra protecteur envers sa soeur ou fille, afin de protéger sa pureté, puisqu'elle perdra de sa valeur dès qu'un homme la touchera. Or ce n'est pas du tout la raison pour laquelle il faut défendre les victimes de viol ou de harcèlement sexuel. Il ne s'agit pas de préserver leur pureté pour qu'elles restent des femmes respectables, mais de les protéger de gens qui se croient autorisés à commettre un
crime (ou au mieux un délit) contre elles.
Bref, je ne blâme pas ceux et celles qui utilisent cet argument parce que je comprends très bien qu'on tente de faire comprendre quelque chose en faisant appel à la compassion. Mais à titre personnel je préfère ne pas entrer dans une logique misogyne pour tenter de raisonner ceux qui sont incapables de réaliser qu'un viol, c'est grave, que le harcèlement sexuel, c'est grave. Et ce, quelles que soient les circonstances et les personnes impliquées.