Je pense que tu devrais te renseigner un peu sur le fonctionnement de la recherche scientifique et la façon de mener une étude.
Ces populations n'ont rien de "ridicule" et certaines des plus grande découvertes scientifiques ont été réalisée sur bien moins que ça.
Effectivement il faut toujours laisser une place au doute. Mais dans les deux sens, parfois c'est pas beau, ça parait pas logique, mais c'est pourtant très solide (pas forcément là, ein, mais en général). Y'a des papiers faut les lires 10 fois et faire des semaines de biblio pour arriver à admettre que bah oui, la conclusion représente la réalité...
Ensuite, il y a très souvent des biais. Le tout c'est d'en être conscient, De les estimés (via des travaux supplémentaires si besoin), de les compensés si possible, afin de pouvoir affirmer que les résultats restent valable et ne peuvent qu'être le résultats des biais.
Quant aux sciences humaines, y'a plein de moyen d'avoir accès à la "vérité" (scientifique), même si elle se cache. Souvent ce sont parmis les travaux les plus problématiques parce que les chercheurs en SH ne sont généralement pas de très bon scientifiques, et donc font beaucoup d'erreurs/tombent dans des pièges...
(c'est mon domaine d'expertise l’évaluation de travaux scientifiques, pour ça que je monte un peu au créneau)
Aucune étude scientifique n'est jamais 100% vraie. Chaque étude mesure en général un micro phénomène bien défini, et par micro phénomène j'entends qu'on mesure simplement l'influence de telle variable à T moment sur une autre variable. Partant de là en modifiant un tout petit peu le contexte d'une étude (et chez l'être humain les variations inter et intra individuelles sont extrêmement nombreuses d'une heure à l'autre) on peut s'attendre à ce que les résultats soient modifiés. Donc quand une étude est "vraie", elle l'est toujours dans le contexte très spécifique de son expérimentation ( = avec tant de sujets de tel âge, tel sexe, mesurés à telle période, avec tel outil, à telle heure, dans telle ville).
Une étude menée sur 1000 personne est effectivement une grosse étude plutôt crédible scientifiquement parlant mais la généralisation sera toujours faite avec un seuil de confiance (ou d'erreur) qui varie jusqu'à 5% en général (pour celles qui ne savent pas = ça signifie qu'il y a toujours 5% de chances de se tromper, ce seuil peut être inférieur, mais il est rarement égal à zéro). Et l'étude précise toujours qu'elle a obtenu ces résultats sur une certaine catégorie bien précise de sujets, parce qu'on peut toujours imaginer que la même étude faite à un autre endroit de la planète aurait obtenu des résultats complètement différents.
Que ce soit en sciences humains ou en sciences dure on peut se baser pendant 10 ans sur une donnée scientifique qui parait "acquise" mais peut être remise en question un jour, donc dans toutes les études on précise aussi qu'on se basse sur telle idée de départ mais on considère rarement quoi que ce soit comme définitivement vrai.
Si tous les sujets partagent exactement les mêmes caractéristiques alors l'étude ne peut conclure que sur ce type de sujets. Et si les sujets partagent des caractéristiques différentes (et il y en a quasiment toujours) alors ça doit être indiqué dans l'étude, et pris en compte comme facteur qui peut influencer les résultats de manière aléatoire (ce qu'on essaie en général de neutraliser mais alors on en revient à la première situation, si on prend des sujets identiques on ne peut généraliser que sur cette population).
Les chercheurs en sciences humaines ne sont pas de "mauvais scientifiques" (C'EST de la science ce qu'ils font hein mais leur objet d'étude est très labile), ils sont parfaitement conscients de nombreux biais qui peuvent influencer les études mais ne peuvent pas tous les contrôler (l'influence de la société ne peut être contrôlée que dans une certaine mesure), mais c'est (en principe) pris en compte dans les résultats, et la recherche de protocole qui permet de neutraliser et / ou contrebalancer ces variables est quelque chose qui représente une grande partie du travail.
Je le dis parce qu'en France on a cet espèce d'élitisme des sciences "dures" alors que ce sont ces mêmes sciences qui sont capables de prouver que les blancs sont plus intelligents que les noirs parce qu'ils ont un plus gros cerveau (je grossis), idem pour les différences homme/femme (et comme ça a été dit, il est impossible de dire définitivement si certaines différences ne peuvent pas être dues à l'influence de la société) qui font toujours les choux gras de certains journaux. Enfin bref on a tous les jours et encore aujourd'hui de sacrées perles dans les sciences dures, même dans les domaines les plus "nobles" de la recherche.
Et c'est justement problématique qu'on donne tant de crédit aux sciences dures quand ils sont capables de prouver en gros la domination d'un genre sur l'autre (enfin c'est évidemment pas dit comme ça mais il y a eu et il y a encore beaucoup d'énergie dépensée dans ce sens) alors que quand des chercheurs en sciences humaines arrivent à montrer à quel point le genre est une construction sociale personne mais ne veut les entendre parce que justement on pense que ce ne sont pas des sciences fiables.
Mais globalement en sciences humaines comme en science dure, il n'y a pas non plus de "vérité" scientifique (juste une recherche de la vérité, et c'est d'ailleurs pour ça qu'on appelle ça "la Recherche" on ne prétend jamais atteindre la vérité absolue) on mesure juste des phénomènes et l'influence de variables sur d'autres. Il n'y a pas non plus de "réalité" que celle d'une mesure faite à un moment X à Y endroit et avec Z sujet.