Par rapport au service civique, j'en ai fait un de huit mois. J'étais au sein d'une association qui accompagnait de personnes a la rue et notamment de personnes issues de la communauté Rrom. Je travaillais 25h/semaine pour moins de 500 euros car l'association déduisait le forfait du pass Navigo donc j'avais a la fin du mois un "salaire" de 430 euros. Je ne faisais pas d'étude a coté et je vivais encore chez mes parents donc je m'en sortais très bien, j'utilisais mon argent pour faire des cadeaux, manger le midi et m'offrir des trucs. Y avait d'autres potes du service civique qui n'avaient pas la même chance que moi; soit ils étaient indépendants et devaient bosser encore a coté pour ne pas être juste a la fin du mois, soit ils vivaient dans des bidonvilles avec leurs familles donc travailler pour 430 euros relevait carrément du bénévolat et une porte pour accéder a des emplois plus "important".
Et alors autant j'ai adoré cette période de ma vie, autant elle a été aussi dur physiquement que mentalement : Entre les accompagnements (parfois plusieurs fois dans la journée et dans toute la région parisienne) de personnes dans les structures administratives et médicales, patienter pendant plusieurs heures que le médecin daigne les ausculter, se lever a cinq heure du matin pour assister au démantèlement des bidonvilles ou vivent des personnes que tu as côtoyé pendant plusieurs mois et qui se retrouvent désemparés devant la violence des policiers, voir des bouts de chou en pleurs parce qu'obligé de quitter leur école et leurs copains, tout ça, c'est très dur. C'est un service civique particulier parce que social et je savais a peu près dans quoi je m'engageais mais pas a ce point là. Donc je ne regrette pas cette expérience mais c'est là ou je rejoint
@Maud Kennedy je pense qu'il y a de l'abus, un manque d'accompagnement des jeunes engagés et une tendance a croire qu'ils se contentent de peu niveau financier alors que non, la réalité est tout autre.