@Cotentine Alors là je m’aventure sur un terrain que, clairement, je ne maitrise pas mais je tente d’après ce que j’ai compris : en économie s’opposent plusieurs idéologies. Prôner l’équilibre du budget via la réduction des dépenses publiques s’inscrit dans l’une d’entre elle : la théorie néoclassique
qui prône l’absence d’intervention de l’État dans le domaine macroéconomique. C’est actuellement la théorie mise en pratique en Europe mais il faut garder à l’esprit que ce n’est qu’une théorie et qu’il y en a d’autres. La « directrice du budget » dont tu parles n’exprime donc
pas une vérité générale mais une opinion partisane. (argument 1).
Il est vrai que les règles de l’UE
avec notamment l’obligation de réduire le déficit à 3 % et l’impossibilité de jouer sur la monnaie puisqu’elle est partagée par plusieurs états membres ligotent un poil les états membres en termes de politique économique, ne leur permettant pas tellement de sortir d’un paradigme néoclassique et laissant la réduction des dépenses publiques comme quasi seule variable d’ajustement
c’est pourquoi tant de partis de gauche, souhaitent a minima une réforme de l’UE. Cependant, lors des crises successives
économiques, covid etc, l’UE a fait entorse à ses règles autorisant le dépassement des déficits (et baissant les taux d'intérêt ce qui est plus proche du keysianisme
en très gros on augmente les dépenses publiques – et donc le déficit - pour stimuler l’activité puis on mise sur les entrées d’argent issues de cette stimulation pour équilibrer le budget – pitié corrigez moi si je me trompe). Argument 2 :
l'Europe elle-même a pas mal dérogé à ses règles ce qui au passage est aussi pour moi un argument plaidant contre la validité de la théorie néoclassique.
Quelque part, j’ai donc l’impression qu’il y a une hypocrisie de la part de l'actuelle doctrine économique française qui n’a aucun problème à intervenir
et donc renier son idéologie pour stimuler l’activité
cf financement des banques en 2008, aides aux entreprises pendant le covid etc le tout sans contreparties contrairement aux R-U et au USA par ex mais
choisit ensuite de rééquilibrer le budget non pas, par exemple, en prélevant ensuite des impôts sur les entreprises et les grosses fortunes (entrées d’argent, ce que propose l'union de la gauche)
et vu l’explosion des dividendes et de la fortune personnelle des ultra riches excusez moi mais je pense que c’est bon, les investissements ont porté leurs fruits, il serait temps de rendre un peu à la communauté mais en coupant les sorties d’argent
sauf investissements destinés à stimuler l’économie, encore une fois, où est le non interventionnisme ?.
Argument 3 : les règles actuelles sont-elles seulement cohérentes ?
Enfin,
concernant la fuite des investisseurs, là j'avoue je suis encore moins qualifiée mais je suis allée regarder deux-trois sites et il semblerait que
"pour les investisseurs internationaux, la dette française est perçue comme très liquide (?) par rapport à d’autres émetteurs, ce qui est un atout". Apparemment, le pays serait protégé par "
la présence d'acheteurs systématiques de sa dette [assureurs français etc]" et son "
niveau d'épargne élevé"...
edit pour pas double post :
@Nilsama Apparemment, si le Front populaire gagne les législatives, c’est le principal groupe de gauche qui « proposera » un nom, en concertation avec les autres groupes. Il semble donc qu'aucun nom ne sera fixé avant le résultat de l'élection.