@Théodora-
Avant de te répondre, je précise que je n'ai jamais porté de regard ironique sur celles et ceux qui ont fait le choix d'avoir des enfants.
Pour moi, il ne devrait même pas y avoir de débats en CF et parents, parce qu'il n'y a pas un mode de vie "meilleur" qu'un autre, chacun.e fait comme il veut. Et tout le monde a le droit de râler sur sa situation
C'est sur ce point que je souhaite réagir. Tu trouves que ça ne fait pas la même chose...mais c'est juste ton regard.
J'ai autant d'exemples autour de moi de CF épanouis, même à un âge très avancé . Ou de parents qui ne voient pas leurs enfants, ou très rarement, parce qu'ils ont coupé les ponts ou qu'ils vivent trop loin.
Et il y a plein d'enfants qui ne s'occupent plus du tout de leurs parents quand ils s'ont âgés. Certains délèguent tout, mais vraiment tout, à des sociétés de services à la personne ou collent leurs parents dépendants en maison de retraite, sans même leur demander leur avis ni les prévenir.
Oui je suis d’accord, c’est bien sûr une question de point de vue. Mais j’ai l’impression qu’à l’heure du bilan, la perte de liberté qu’auront subi les parents un temps est finalement très courte, par rapport à la dimension supplémentaire que ça ajoute à la vie pour des décennies ensuite. Et donc je trouve dingue que cette petite période ardue prenne une telle place, voire toute la place, dans la définition de ce qu’est la parentalité. Que ce soit pour la louer ou la bannir d’ailleurs : je suis toujours perplexe quand des gens expliquent qu’il ne veulent pas de descendance à cause des couches et du bruit, mais je suis mal à l’aise aussi devant les mamans-poules qui surinvestissent leur statut dans cette période alors que… leurs enfants ne seront pas toujours là pour remplir leur quotidien, c’est même très court (typiquement ma mère : la grossesse, le maternage, être tout aux yeux d’un petit enfant, ça l’a comblée, sauf qu’elle avait pas compris que sur une vie de 80 ans ça allait remplir son quotidien une petite poignée d’années seulement… résultat elle vit dans la nostalgie permanente, son bonheur est resté très dépendant de nos choix de vie alors que ça ne lui appartient pas, etc…)
Pour la tournure que prend la relation parents-enfants avec les années, c’est justement ce que je trouve passionnant : on ne maîtrise certes pas tout, mais comme toute relation c’est quelque chose que l’on construit.
Et oui, ça peut carrément mal tourner, mais 1) c’est comme tout dans la vie, c’est pas parce qu’on a des enfants qu’on s’expose davantage à une fin de vie de merde, et 2) ça reste relativement rare.