(les bébés, je suis maintenant bcp plus a l'aise qu'autrefois)
Je cite cette partie pour rebondir dessus : avant d avoir un enfant je n'étais pas du tout à l'aise avec eux. Puis j'ai eu ma fille et, en étant parent, j'ai pu voir comment le fait d'avoir un enfant me permettait d'entrer + facilement en interaction avec d'autres enfants. Des bébés quand ma fille était bébé, maintenant des enfants jusqu'à 6 ans puisque c'est son âge, et je suppose que plus ma fille va grandir, plus je serai à l'aise pour interagir avec des plus grands.
Je dis ça pour dire que je me suis rendu compte de ma méconnaissance des enfants, et que c'est en en eduquant une que je me suis intéressée à la question, que j'ai lu sur ce qui se passait dans la tête et le corps d'un enfant en fonction de son âge, bref que j'ai acquis tout un tas de connaissances et de "compétences" qui, aujourd'hui, me permettent de "savoir réagir" (je mets des guillemets car évidemment j'ai pas la science infuse et ça dépend des contextes) quand je suis en présence d'enfants qui "crisent" dans l'espace public. Maintenant je ne suis quasiment plus dérangée par des enfants qui crisent parce que 1) j'ai une idée de ce qui peut se passer dans leur tête (et de leur impuissance à faire autrement qu'hurler) 2) j'ai une idée de ce qui peut se passer dans la tête du parent (détresse de devoir gérer son enfant devant des gens, fatigue voire épuisement + colère plus ou moins irrationnelle de voir son enfant faire ça, etc..) 3) j'ai des idées de ce que je peux faire selon le contexte pour agir concrètement pour mon mieux être (cad faire cesser le bruit). Sur ce dernier point y'a pas de recette magique et j'ai pas le pouvoir de faire cesser les crises d'enfants inconnus dans la rue (ce serait génial
) mais le simple fait d'avoir ces 3 points en tête fait que je vais mieux vivre le moment. Dans les trucs que je peux faire, et ça dépend totalement du contexte mais par exemple : glisser quelques mots compatissants au parent en lui disant que ça m'arrive "tout le temps" avec la mienne genre "ouuuh ça a l'air dur hein.. la mienne me fait pareil, force et courage à vous, ça va passer hein" avec un petit sourire. Si la personne semble disposée à discuter, en général je dis "ce qui marche pour moi" pour gérer une crise ... bref j'essaie de trouver un juste milieu entre "intervenir parce que j'ai l'impression que ça peut aider (et que j'ai l'énergie de le faire hein, c'est pas à chaque fois et loin de là !)" et ne surtout pas verser dans le "écoute mes conseils je m'y connais mieux que toi" (car ce n'est pas du tout ce que je pense, mais ça peut vite être interprété comme tel). Après je peux aussi m'adresser au gamin (si je suis TRÈS motivée et de bonne humeur lol et si ce n'est plus un bébé hein bien sûr ^^) mais bref, l'idée là c'est de partager le fait que d avoir des "ressources" pour pouvoir agir face à une situation inconfortable, qu'on fasse appel ou non à ces ressources quand la situation se présente, j'ai l'impression que ça aide à mieux vivre la situation. Car évidemment il y a de nombreuses situations où je n'interviens pas du tout parce que pas l'envie ni l'énergie (bon en général je lance quand même un regard compatissant au parent, ça me semble la moindre des choses ahah mais chacun ses limites ^^), mais au moins c'est mon choix conscient de ne pas intervenir, je ne "subis" pas la situation en me sentant impuissante.
Je dis ça pour dire que je pense que ce serait bien que "globalement", la société se dise que ça pourrait être bien que les gens en général, parents ou pas parents, "sachent" un peu + ce que sont les enfants. Je pense que c'est le moment que notre époque s'intéresse plus globalement à ce sujet, ça va avec toutes les études sur le développement des enfants qui sont assez récentes au regard de la façon dont on considérait les bébés il y a quelques décennies (genre qu'ils ne pouvaient pas ressentir la douleur ou autres trucs du style..). Maintenant on sait scientifiquement ce qui se passe dans le cerveau d'un enfant, de sa naissance à l'âge adulte (en gros), et on commence à avoir des pistes pour "communiquer" avec les enfants (bébés, bambins, jeunes enfants..). Et on a des pistes pour apprendre à les "gérer" efficacement aussi, en prenant en compte leurs besoins, leurs émotions, etc. Et franchement ça s'invente pas, je trouve que c'est pas forcément toujours intuitif surtout quand on a grandi avec pas mal de VEO et que c'est ce qui nous vient en premier pour réagir.
Bref je pense que beaucoup de nos irritations face aux enfants pourraient être "mieux vécues" si on avait en nous une connaissance plus "fine" de ce qui se passe quand un enfant fait un truc chiant, je pense que ça aiderait à moins "subir" le truc.
Ça me fait penser aussi que j'ai souvent été mal à l'aise quand ma fille allait vers des gens dans des lieux publics, par peur qu'elle les dérange et qu'ils n'osent pas l'envoyer bouler (et vu que les enfants me soulent très vite, je projetais à fond!). Il m'est arrivé de me faire rabrouer par des inconnus parce que je disais à ma fille de les laisser tranquille "oh lala mais ça va votre fille elle est super, elle discute, les parents de nos jours ils sont tellement chiants à toujours vouloir contrôler leur gosse
" (
véridique en +, moi j avais juste hyper peur d'être vue comme une mère laxiste qui laisse déambuler sa fille sans surveillance...... le serpent qui se mord la queue !).
Bref du coup suite à ça j'ai décidé de dire aux gens de ne pas hésiter à poser leurs limites si ma fille les emmerde (sachant que j'éduque ma fille en lui apprenant que c'est important de respecter ses propres limites et celles des autres). Je pense que certaines personnes se laissent parfois un peu "déborder" par ma fille (qui peut être un peu envahissante quand elle apprécie quelqu'un ^^) mais à partir du moment où je leur ai dit de poser leurs limites, s'ils ne le font pas j'estime que ça les regarde
(cela dit en général je garde un oeil pour le cas où la limite est posée et que ma fille continue, auquel cas en général un petit rappel de "hep les limites doivent être respectées ! Sinon le plaisir n'est plus partagé!" C'est suffisant pour qu'elle lâche l'affaire. (Bon elle n'a plus 3 ans, c'est bien + simple maintenant)
Bref je disais ça pour dire que personnellement, j'ai envie d'expérimenter de nouvelles façons de "vivre en société" (moins agressives, + dans l'empathie) et j'aime bien en discuter, je trouve vraiment dommage qu'il y ait de si gros clivages qui se forment, là en l'occurrence entre CF et parents mais franchement sur n'importe quel sujet on se retrouve bien vite avec les POUR et les CONTRE et ça finit en pugilat..
c'est dommage quand même.. car ben.. ça n'aide pas à trouver des solutions pour que ce soit plus agréable pour tout le monde de vivre ensemble. Ça me fait plaisir de lire ce topic qui est beaucoup + apaisé.
(Désolée pour le pavé, je me suis encore emballée
)