Je crois que je ne supporte pas quand j'écoute quelqu'un qui dit les choses mieux que moi ou qui va plus loin que moi dans ses réflexions. Parfois ça me donne l'impression que je ne peux pas suivre parce que je n'aurais pas pu, de moi-même, me faire cette réflexion. Je suis confrontée à mon inutilité ponctuelle (je n'ai rien à dire de constructif), du coup je me trouve moins aboutie que la personne en question. Et ça m'énerve, parce que ça me sort de mon égocentrisme et de mon impression que je suis capable de tout comprendre, tout penser, même si je ne suis pas capable de l'exprimer clairement. Parfois non, il y a des choses que je n'aurais pas été capable de penser, et que j'ai du mal à comprendre.
ça peut être dans un contexte intellectuel (des gens dont je trouve la réflexion magistrale, auxquels j'aimerais trouver quelque chose à répondre/rajouter/redire/reformuler, mais cela m'est impossible puisqu'ils ont déjà tout dit, et mieux, et sans que je trouve des failles sur lesquelles je pourrais rebondir). Mais ça peut aussi être dans un contexte "juste" relationnel (j'arrive pas à trouver d'antonyme à "intellectuel"
). Quand quelqu'un fait des blagues que je trouve géniales, quand la personne me fait crever de rire, et que ses blagues se suffisent à elles-même. Je suis alors simple spectatrice de sa drôlerie, et parfois je le vis très bien, mais parfois mon orgueil en prend un coup et j'ai l'impression de ne servir à rien (même si je ne laisse pas transparaître cette espèce de vexation).
En fait je crois que c'est ce dont @Zvezda et @Antigone. ont parlé il y a quelques jours. J'avais lu leur post avec un vif intérêt, je m'étais dit que cette sensation me parlait, mais je ne l'avais pas ressentie depuis quelques temps. Et ça m'est arrivé il y a deux jours, j'ai tout de suite pensé à vous
EDIT : je viens de relire vos posts, et bah là par exemple, je vous ai complètement paraphrasées
désolée
Encore une fois, je pense que tout ça est vraiment une affaire d’orgueil. Et j'ai toujours eu un peu de mal à le vivre, mais vous lire me fait du bien, parce que je réalise que ça arrive à tout le monde, et que c'est le jeu de la vie : on trouve toujours quelqu'un "qui nous bat", qu'on trouve "plus fort", et c'est aussi ça qui fait le challenge. Du coup je pense que je vais de mieux en mieux le supporter, ça apprend aussi à être un peu humble.
ça peut être dans un contexte intellectuel (des gens dont je trouve la réflexion magistrale, auxquels j'aimerais trouver quelque chose à répondre/rajouter/redire/reformuler, mais cela m'est impossible puisqu'ils ont déjà tout dit, et mieux, et sans que je trouve des failles sur lesquelles je pourrais rebondir). Mais ça peut aussi être dans un contexte "juste" relationnel (j'arrive pas à trouver d'antonyme à "intellectuel"
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En fait je crois que c'est ce dont @Zvezda et @Antigone. ont parlé il y a quelques jours. J'avais lu leur post avec un vif intérêt, je m'étais dit que cette sensation me parlait, mais je ne l'avais pas ressentie depuis quelques temps. Et ça m'est arrivé il y a deux jours, j'ai tout de suite pensé à vous
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Encore une fois, je pense que tout ça est vraiment une affaire d’orgueil. Et j'ai toujours eu un peu de mal à le vivre, mais vous lire me fait du bien, parce que je réalise que ça arrive à tout le monde, et que c'est le jeu de la vie : on trouve toujours quelqu'un "qui nous bat", qu'on trouve "plus fort", et c'est aussi ça qui fait le challenge. Du coup je pense que je vais de mieux en mieux le supporter, ça apprend aussi à être un peu humble.