oorange;3913454 a dit :
rhapsody;3913398 a dit :
Pour le pain, il y a(vait) une superstition française selon laquelle cela porterait malheur de couper le pain : il fallait donc que ce soit le chef de famille qui le rompt. Je ne sais plus l'explication exacte
(un rapport au Christ peut-être ?) (cela dit, je peux la retrouver demain soir si vous n'avez toujours pas changé de sujet
).
J'avais jamais entendu parlé de ça
Si tu retrouves l'explication, ça m'intéresse
La seule chose qui porte malheur par rapport au pain et dont j'ai entendu parler, c'est par rapport au fait de le retourner/le poser à l'envers sur la table (puisque le pain retourné était destiné au bourreau).
J'ai retrouvé ! Bon, en fait, c'était pas exactement ça
C'est pas vraiment une question de malheur, et ce n'est pas forcément le chef de famille qui doit le rompre, j'ai confondu avec une autre superstition en rapport avec le pain
Désolée.
"Le judaïsme [fait du pain] un objet de bénédiction, avant que les chrétiens ne fassent de même. C'est lui que l'on réclame à Dieu comme seul aliment indispensable. A cette dimension matérielle s'en ajoute une autre, spirituelle, qui renvoie au corps du Christ et à l'eucharistie, le "vrai pain" dans la liturgie catholique. Dur à gagner, il ne peut être gâché, ce qui reviendrait à le profaner et à insulter ceux qui en manquent : même rassis, on ne jette pas le pain.
En souvenir de la Cène, on ne le coupe pas au couteau, mais on le rompt, usage qui perdure dans nombre de régions. Dans le même soucis de respect, le chef de famille, presque partout, avant d'entamer la miche, trace une croix dessus en un geste de consécration, pour remercier le ciel d'avoir, une fois encore, donné de quoi mangé à tous."
(Extrait de l'article "Ne pas poser le pain à l'envers", par Anne Bernet, Historia spécial #6 - A l'origine des superstitions).
Donc du coup, j'imagine que cette pratique est passée d'acte de dévotion religieuse à une pratique qui s'inscrit dans le cadre des bonnes manières, mais désincarnée.