@Ratatatouillette Je réagis également entant que prof d'école, mais
@Polynie a déjà dit beaucoup !
A l'école, je conçois l'histoire comme une ouverture sur le monde. Cela n'a pas d'applications "directes", comme le français ou les maths par exemple : apprendre à compter la monnaie pour des situations du quotidien, apprendre le passé composé pour écrire un récit...
Et je trouve ça chouette que ça se construise petit à petit, sur toutes les années de l'école, puis du collège.
Personnellement, je suis peu exigeante sur les dates et les "grands personnages" (ce n'est pas ma manière de concevoir l'histoire, d'ailleurs). Ce qui compte pour moi, c'est que les gamins comprennent en gros les mécanismes de cause/conséquence (quand ils sont présents) : par exemple, ce qui a amené la Révolution Française, et comment ça s'est poursuivi ensuite. A un stade vraiment premier, bien sûr, ils sont jeunes (en CM1). Et aussi, surtout, de leur donner le goût d'enquêter, de se poser des questions, de comparer avec l'actualité (Quand on parlait des états généraux, certains ont comparé le tiers-état avec les gilets jaunes.), de s'approprier cette matière vivante et passée pour, comme le dit
@Polynie en faire des citoyens éclairés, avec leurs propres opinions. Tout comme y participent les sciences, la géo, l'EMC, les langues vivantes...
Après, j'imagine que ça dépend aussi de la manière dont chaque prof envisage l'histoire et comment faire cours.
J'entame ma deuxième semaine de vacances et ouah, ça fait du bien ! Je me lance dans un projet pour mes CM1, j'avance bien. C'est quelque chose qui me tient à coeur depuis mon année de PES mais que je n'ai jamais mis en oeuvre par manque de temps/idée/motivation. Et là, ça foisonne, ça se structure.
Je suis très contente. C'est quelque chose qui prend beaucoup de place dans ma vie et je suis contente d'en faire quelque chose pour l'école.
(Ils vont vraiment en manger, de la culture bretonne, cette année
)