Le topic des profs ou futurs profs !

[LiGie]

Sur le sujet des punitions, j'avoue que je ne comprends pas bien pourquoi les enfants devraient voir le travail comme quelque chose de plaisant, d'agréable. Parce que ce n'est pas le cas, à mon sens. Je trouve important justement de différencier les moments où on s'amuse et les moments où il faut se concentrer et faire des efforts (= le travail).

C'est devenu très à la mode de faire du ludique pour intéresser les gamins. Je trouve que c'est une pente dangereuse. De temps en temps, pourquoi pas... Mais ils sont d'abord là pour apprendre. Et au final on en arrive à faire culpabiliser les profs de ne pas réussir à motiver, intéresser leurs élèves, c'est un peu le monde à l'envers, je trouve.

(je suis très vieille école et j'assume )

Bref, du coup, je ne donne pas non plus de travail supplémentaire en punition, mais pas pour les mêmes raisons.
1) C'est l'élève qui doit être puni, pas moi, donc j'ai pas envie de passer du temps à corriger des exercices supplémentaires.
2) Généralement, l'élève va s'en débarrasser le plus vite possible et mal les faire, du coup : du temps perdu pour lui et pour moi qui corrige des inepties derrière en m'arrachant les cheveux au passage.

Ce que j'utilise comme punition, ce sont des fiches à recopier (très longues ) sur l'importance du travail, du respect à l'école ou bien un texte sur le bavardage. J'en ai un stock prêt à usage, je n'ai qu'à dégainer en cas de besoin, comme ça je ne perds pas mon temps et l'élève réfléchira à deux fois avant de ne pas faire ses devoirs ou de papoter une fois qu'il aura passé 2h à copier.

(Mais je suis en collège, hein ! Pour des primaires ça me semblerait un poil trop cruel ^^)

@Griffith : ça m'est arrivé tellement de fois la première année ! Un élève m'a même proclamée en fin d'année : "la seule prof à s'autovirer de cours" (en cas de fous rire^^)

 

[Naede]

Sur le sujet des punitions, j'avoue que je ne comprends pas bien pourquoi les enfants devraient voir le travail comme quelque chose de plaisant, d'agréable. Parce que ce n'est pas le cas, à mon sens. Je trouve important justement de différencier les moments où on s'amuse et les moments où il faut se concentrer et faire des efforts (= le travail).

C'est devenu très à la mode de faire du ludique pour intéresser les gamins. Je trouve que c'est une pente dangereuse. De temps en temps, pourquoi pas... Mais ils sont d'abord là pour apprendre. Et au final on en arrive à faire culpabiliser les profs de ne pas réussir à motiver, intéresser leurs élèves, c'est un peu le monde à l'envers, je trouve.

(je suis très vieille école et j'assume )
)

On peut considérer le travail comme quelque chose de plaisant sans faire des cours ludiques. De plus on peut vraiment apprendre en s'amusant.

 

[Popyet]

Ça y est je suis inscrite au CRPE !! AAAAAAH

 

[LiGie]

On peut considérer le travail comme quelque chose de plaisant sans faire des cours ludiques. De plus on peut vraiment apprendre en s'amusant.

Chacun sa vision mais je doute que ce soit celle de nos élèves (en dehors des très bons....et très rares). Pour une grande majorité, venir en cours est déjà un supplice et le moindre effort les décourage.

 

[Naede]

@LiGie je n'ai pas dit le contraire, ceci dit, apprendre est un besoin pour l'être humain, besoin d'autant plus important pour les adolescents. Ce n'est parce que je constate que venir en cours est un supplice que je ne veux pas changer ça et leur rapport au savoir. Je m'en fous d'être utopique, je bosse pour eux, pour essayer de leur redonner un poil de confiance en eux et en leurs capacités. Si je ne suis pas moi-même convaincue qu'apprendre c'est fun comment pourrais-je être crédible devant mes élèves. J'assume tout à fait de dire que oui la majorité des mes élèves vraiment fainéants le sont aussi parce qu'ils ont peur d'échouer/qu'ils ont un gros passif d'échecs et de difficultés scolaires. Tout n'est certainement pas de la faute des profs et on nous demande de palier à des problèmes sociétaux mais nous portons aussi une part de responsabilité dans le désintérêt des élèves envers l'école et l'acte d'apprendre.

 

[LiGie]

@LiGienous portons aussi une part de responsabilité dans le désintérêt des élèves envers l'école et l'acte d'apprendre.

C'est bien le discours culpabilisant que j'évoquais tout à l'heure

 

[Naede]

C'est bien le discours culpabilisant que j'évoquais tout à l'heure

En quoi c'est culpabilisant de se dire que oui parfois on merde grave, je trouve ça assez grave qu'on ne remette pas en cause nos pratiques, ce n'est pas parce qu'on passe le CAPES qu'on devient infaillible.

 

[LiGie]

En quoi c'est culpabilisant de se dire que oui parfois on merde grave, je trouve ça assez grave qu'on ne remette pas en cause nos pratiques, ce n'est pas parce qu'on passe le CAPES qu'on devient infaillible.

Faire croire que c'est notre faute si quelque chose va mal c'est un peu le principe du "culpabilisant".
Pour une grande partie des parents, de la population, des inspecteurs...etc., les profs portent la responsabilité de tout et n'importe quoi, y compris l'échec de leur enfant. Alors si les collègues s'y mettent aussi....
Bref, j'arrête là le débat, j'ai bien souligné que chacun avait sa vision, mais j'ai pas forcément envie de m'entendre dire que "c'est grave" si je ne me remets pas en question.
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Sinon, bilan de mes premiers pas avec les 6e : ils sont tout mimis Mais qu'est-ce qu'ils sont lennnnnnts ! J'ai beaucoup de mal à gérer les différences entre les élèves : certains ont déjà terminé les exercices quand d'autres sont toujours en train de copier la leçon

 

[Ziggie]

Chacun sa vision mais je doute que ce soit celle de nos élèves (en dehors des très bons....et très rares). Pour une grande majorité, venir en cours est déjà un supplice et le moindre effort les décourage.

Peut-être parce qu'on leur propose quelque chose de chiant...

 

[Anfhidl°]

Dites, comment vous gérez un élève "à besoins particuliers" ?

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Et sinon, j'ai vraiment vraiment du mal avec mes PSMS... Ils sont bruyants, se tapent... J'ai 3 élèves vraiment relous, dont 2 jumeaux qui s'entrainent l'un l'autre (tout mignons, mais trèèèès relous). Et un qui se fout clairement de ma tronche (je lui dis "non", il recommence toujours.) . Et je me sens hyper frustrée. J'ai l'impression de n'arriver "à rien". D'être toujours dans le "stop" ou "non" .
Je me pose des questions quant au fonctionnement de la classe (classique, avec ateliers), par rapport aux TPS/PS du lendemain (fonctionnement inspiré montessori), qui sont beaucoup plus autonomes et ""calmes"". C'est plus fluide, en fait. Mais ce ne sont pas "mes" classes... .

 

[Grenouillette_]

Je ne recevais plus les notifications du topic ! Et, prise par la rentrée, le nez dans le guidon, je ne pensais même plus à venir voir par ici... du coup je viens de rattraper une dizaine de pages sur vos rentrées respectives ! J'envoie du courage à tou.te.s car quelles que soient vos potentielles difficultés, j'ai bien conscience que c'est un moment "dur" et "rush" pour tout le monde...

@Anfhidl° Merci pour ton message rassurant de la dernière fois . Et courage avec toutes tes classes...

@CanetonVariable Pour te répondre trois siècles après, et pour raconter ma rentrée/mes premiers jours :

J'ai donc une classe de 30 CM2, plutôt intéressés et sympas, assez agités aussi mais pas méchants. Niveau assez hétérogène, comme dans beaucoup de classes (les évals diagnostiques en français et maths l'ont bien confirmé...). Comme je travaille les lundi et mardi (et un mercredi matin sur deux), le jour de la rentrée je ne les ai eus que sur la première partie de matinée : ça m'a permis de faire connaissance un peu et de me déstresser.
J'ai donc fait quatre jours et demi depuis le 1er septembre : globalement, pas trop mal sur mon ressenti. Les deux lundis aprem ont été vraiment pourraves par contre, j'ai eu beaucoup de mal à les tenir à ces moments-là. Les mardis aprem, ça va mieux, déjà parce qu'ils ont repris le rythme de la semaine je pense, et puis aussi car ils ont EPS pour finir la journée, ça aide bien je crois. Sinon, je me suis aussi assez vite tapé la réputation de maîtresse "gentille" (avec un petit qui n'arrêtait pas de me dire que j'étais trop gentille et qu'il fallait que je sois plus sévère ), mais je prends sur moi pour faire "la méchante" quand il y a besoin. La titulaire avec qui je partage la classe (et qui est juste TROP TROP TROP méga géniale [oui, rien que ça ], je suis vraiment hyper bien tombée) est venue dans la classe lundi matin, elle m'avait demandé avant, pour rentrer les résultats des évals sur PC, comme je les avais gardées le we (je précise bien qu'elle m'a rigoureusement demandé avant si ça ne me gênait pas, on a une super relation donc franchement j'ai accepté direct). Du coup elle m'a dit qu'elle trouvait que j'assurais vraiment bien et que je n'avais pas de souci à me faire pour ma première visite (qui arrive déjà mardi matin prochain ), qu'ils risquaient juste d'être exigeants avec moi à la longue car ils l'étaient avec ceux qui s'en sortaient bien dès le départ. Bref, lundi midi j'étais sur un petit nuage, et globalement quand je suis en classe et/ou quand j'en sors, je suis souvent ravie (bon, pas toujours non plus, j'ai eu mes moments de "bad" je vous rassure ), je sais que ce n'est pas parfait du tout mais je ne me mets pas de pression inutile et j'avance pas à pas, c'est hyper agréable.

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Oui, SAUF QUE, il y a ce @!%#?$ d'ESPE, dont les cours n'ont pas encore réellement commencé, mais à laquelle on se rend pour de premiers TP "d'accompagnement de stage". C'est la deuxième semaine que j'y vais (on a seulement un aprem par semaine, le jeudi), et à chaque fois, j'en ressors... dépitée. Encore la première fois, ça allait, j'étais juste stressée car tout le monde avait l'air déjà bien lancé dans les apprentissages (alors qu'il n'y avait eu que deux jours et demi ; et alors que de mon côté, je n'avais essentiellement fait que de la gestion de classe...), mais je me disais que ça faisait rien. Mais cette fois, non, ça m'a juste trop angoissée (et gonflée) : je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi ni comment ça se fait, mais ça me met une pression dingue que je n'ai pourtant pas quand je suis en classe ou que je prépare gentiment dans mon coin. Déjà, voir/entendre ce que les autres font dans leur classe, ça me stresse plus qu'autre chose, je n'arrête pas d'avoir l'impression que je suis en retard par rapport à elles et eux, et/ou à côté de la plaque, et ça me fout une pression de dingue. Ensuite, cet aprem on a regardé les cahiers journaux (bizarre dit comme ça ) et le mien (que je sors avec un logiciel) me semblait à côté de la plaque, la prof m'a dit qu'il manquait des détails etc (alors qu'on disait juste avant qu'il fallait pas trop détailler, bref, ça me gonfle, personne ne dit la même chose en plus). Enfin, toutes ces histoires de séquences hyper calibrées, séances pareil, ça me stresse, mais du genre... vraiment. J'ai du mal avec les choses trop cadrées et surtout je trouve que ce qu'ils nous disent correspond bof à la "réalité du terrain" (ou alors c'est moi qui débloque). J'ai du mal à voir l'intérêt de milliards de fiches de prép hyper détaillées avec un timing hyper précis, je comprends en quoi c'est important, mais ça me semble tellement dur (voire impossible) à mettre en place en réalité. Je veux dire, des fiches prép comme ça, je peux en faire, ça va juste être hyper chiant et relou, mais je peux je pense, seulement le truc, c'est qu'après, "sur le terrain", franchement... ça se passera quasi jamais comme on a prévu, et bref, il y a des trucs qui m'échappent là-dessus. Et puis les programmes et tout ça, j'avoue que ça me passe totalement au-dessus, c'est une catastrophe. Je trouve ça assez obscur en fait et j'ai du mal à m'en servir pour préparer ce que je dois faire. Enfin bref, rien de ce que je fais n'est vraiment structuré, j'ai l'impression d'être la seule dans ce cas (en plus comme je viens pas du tout de MEEF, je me sens grave larguée) et ça me déprime. Donc ce soir je me dis que si ça se trouve je me suis plantée de métier (j'imagine - je sais ? - que ce genre de crises est normal...). Je sens que l'ESPE va me soûler toute l'année et j'ai pas envie. (En plus comment dire, leur orga est déplorable, je n'avais juste jamais vu ça...).

Bref, en gros : la classe et l'école = trop bien ; l'ESPE = me fait flipper, stresser etc, au secouuuurs !

Ah, et pour finir, juste, je me souviens aussi d'une madz qui dans le courant de l'été, quand on parlait du mouvement en Isère, m'avait mentionnée en me disant être en Isère aussi... J'ai oublié le pseudo, sorry . Si tu me lis, j'espère que ça va pour toi, et n'hésite bien sûr pas à me MP !

 

[Furya]

4 classes de 5eme, 3 classes qui bossent bien, sont motivées avec lesquelles je pense pouvoir faire des trucs cool (je suis sure que l'oral type la Nouvelle Star va être cool avec une classe ) mais la dernière classe, Oula, motivation niveau zéro, sur 27, je pense que 21 ne connaissaient pas la leçon (mais pas du tout, tellement pas que même avec les réponses au tableau, ils n'arrivaient pas à faire les phrases )
Bon la motivation chez les 3eme c'est pas ça non plus mais je vais essayer de bosser avec mes collègues pour améliorer les activités (à voir si eux aussi veulent bien se bouger un peu, ça c'est pas gagné )
Et ça y est, les 1ère et les Term ça roule !

@Ziggie en effet, c'est souvent chiant mais depuis que je vois les choses de l'autre côté, je vois aussi que beaucoup (pas tous mais beaucoup) des collègues tentent de tout faire pour que le contenu des cours soit sympa, et justement intéressant. C'est pas toujours gagné c'est certain mais j'ai l'impression qu'entre mes cours en collège et ceux de maintenant, c'est le jour et la nuit !
Dans ma matière, on essaie de faire pas mal d'activités "fun" pour que les élèves apprécient la langue et participent. Ça marche plutôt bien (puis j'aime bien aussi )

Je me demande si en vie de classe, quand je n'aurais pas trop de choses à voir avec eux (ça va arriver) on pourrait pas faire une sorte de "journal" de la classe, pour montrer aux parents vu que j'ai un autiste dans ma classe, il va y avoir une intervention d'une association et on fait aussi de la sensibilisation contre le harcèlement... demander aux élèves d'écrire des petites choses là dessus comme ça il y a de l'implication et de l'échange. Je vais creuser l'idée !