Qui a attiré votre attention aujourd'hui?

[AnonymousUser]

Une fille de ma promo. Je l'avais déjà remarquée quand elle entrait dans la salle, et en sortant, elle m'a jeté un regard presque noir, elle a bien pris son temps. Ses yeux m'ont dérangée, je ne me suis pas sentie très bien et je me suis posée plein de questions qui n'avaient pas lieu d'être.

 

[Cygnus]

C'était il y a quelques jours au CMP, pendant que j'attendais assise dans le couloir au rez de chaussée l'un de mes rendez-vous. Le bureau d'en bas à ma droite était ouvert et allumé, mais de là où j'étais je ne voyais pas à l'intérieur et s'il y avait quelqu'un dedans. Mon psychiatre a descendu les escaliers, est venu me serrer la main avec un grand sourire - à chaque fois c'est comme s'il me prenait dans ses bras, ce sourire doux, cette poignée de main longue et chaleureuse et respectueuse - et a rejoint le bureau des secrétaires. Puis un peu après il est repassé devant moi et s'est dirigé vers le bureau ouvert à ma droite. Il en est ressorti de suite avec un pauvre homme, d'un certain âge, sans force et sans vie, qu'il maintenait pour l'aider à marcher et le faire doucement asseoir sur l'une des chaises du couloir. Ce pauvre homme ne tenait pas debout, son visage était abaissé, sa tête vers le sol, comme dans un état second ou au bord du malaise, je ne sais. J'ai été très touchée, émué, marquée, car cela me renvoyait à la vision de mon père lorsqu'il était au plus mal, cette détresse, cette perte de vie, ce corps qui n'obéit plus. Mon psychiatre maintenait cet homme avec tellement de douceur, d'humanité, en prenant soin de lui, de ce qu'il était, en tant qu'être humain, véritable, c'était très beau aussi, très touchant.

 

[CallMeMonday.]

Une espagnole que je croise souvent, qui bosse dans ma boite, qui est venue me parler pendant ma pause. Sachant que je comprends l'espagnol, mais le parle très mal, et qu'elle ne parle ni anglais, ni francais, c'était assez drôle, et puis elle a vraiment un putain de style, elle était super souriante, on parlait de tout et de rien, et on a attrapé un vrai fou rire quand elle m'a dit "Au fait, moi je m'appelle...." Je n'ai absolument rien compris, même quand elle l'a répété, et quand je lui ai dit mon prénom, elle n'a rien compris non plus, et ça nous a fait encore plus rire... J'adore rencontrer des gens qui ne parlent pas ma langue, mais qui veulent communiquer avec toi, ça à vraiment quelque chose de touchant...

 

[Grisou]

Une petite fille d'environ 3 ans ce matin dans le tram, qui arrêtait pas de s'acharner sur le chien de la famille : elle lui filait des coups de chaussures sur la tête, elle lui tirait les pattes et la queue et les parents disaient rien. Y'a que le grand frère qui essayait de l'empêcher un peu. Le pauvre petit chien était recroquevillé sur le siège, il a fini par se cacher derrière le frère... Sale gosse.

 

[Satin]

De l'autre côté de la rue il y avait une fille rousse, la vingtaine peut-être, haute comme trois pommes, et habillée tout de vert. Comme un petit lutin. Plus loin il y avait un grand homme, plutôt maigre avec des vêtements amples et gris, le crâne rasé. Il s'est approché d'elle et l'a enlacée, pas en lui sautant dans les bras non, mais une étreinte tout doucement comme si c'était au ralenti dans un film, de sorte qu'on ne voyait plus qu'une petite tête rousse qui dépassait. Et ils sont restés comme ça un moment, sans bouger, juste l'un dans les bras de l'autre.

J'ai eu du mal à les quitter du regard tant j'ai trouvé ça beau

 

[Theana]

Ces deux filles, derrière moi à la caisse du supermarché. Elles devaient avoir 15 ou 16 ans, étaient beaucoup trop maquillées et parlaient fort. Il y avait beaucoup de monde à cette caisse, donc j'ai dû les entendre discuter pendant une quinzaine de minutes, et à chaque nouveau sujet qu'elles abordaient, j'avais envie de me retourner et de leur répliquer un truc cinglant.

Elles ont commencé par dire du mal d'une fille qui sortait apparemment avec un type de 19 ans. Elles disaient que c'était une blague, que ce n'était pas possible, que de toute façon il devait être avec elle simplement pour coucher avec, et que si ça se trouve il avait plusieurs copines à la fois... Je n'aime pas ces procès gratuits, elles ne savaient rien du type en question. Pourquoi les gens veulent-ils tellement détruire ce qui rend heureux les autres ?

Puis elles ont continué, l'une a dit qu'une de ses amies connaissait une fille qui, à 16 ans, était toujours vierge, et pire encore, n'avait jamais eu de copain. Ce à quoi l'autre répondait que ce n'était pas possible, que cette fille était probablement un cas social. Je ne vais pas épiloguer là-dessus, mais ça m'a profondément gênée. Quoi, perdre sa virginité est un concours maintenant ? La plus rapide a gagné ? Et quoi, si on n'a pas trouvé quelqu'un avec qui on se sent bien à 16 ans, il faut se ruer sur le premier type venu pour ne pas être la honte du lycée ?

Et enfin, je les ai écoutées parler géographie et situer Canberra en Afrique du Sud, entre autres.

Bref, j'ai vraiment dû me contenir pour ne pas leur répondre. Mais après tout, la mère de l'une d'elles (je suppose, quelqu'un de largement plus âgé en tout cas) était avec elles, et ne leur a rien dit... C'est probablement moi qui suis scandalisée par un rien.

J'avais besoin d'écrire ça quelque part, ça m'a vraiment marquée.

 

[AnonymousUser]

Une femme avec un enfant qui marchait assez loin derrière elle, courait parfois pour rattraper son retard puis finissait par la rattraper. C'était certainement sa mère, elle avait un jean, des bottes et un blouson noir (en cuir, à ce que j'ai pu voir). Elle marchait droit devant elle, la tête haute, d'un pas hatif et sexy à la fois, elle me faisait penser à une femme libre, qui était certes maman mais qui n'en perdait pas moins de sa féminité, souhaitait conserver sa liberté malgrès son statut. Si vraiment, je devais tomber enceinte un jour, je souhaiterais être pareille qu'elle.

 

[chibiichigo]

Une fille de mon lycée, que j'ai toujours trouvé incroyable. Elle détonne de ce milieu bcbg un peu ridicule. Doc marten's, longs cheveux châtains colorés à l'intérieur en blond, un bon mètre 75-80 une classe folle et une voix toute douce.
On ne se parle pas souvent, presque jamais, je m'entends bien avec son copain qui a souvent été dans ma classe. D'ailleurs, ils sont si parfaits tous les deux, si amoureux, si fusionnels, qu'ils me fascinent. Et je me dis même en les voyant, tous les jours, au même endroit, ensembles, que peut-être que je formerai un jour un si beau couple avec quelqu'un.
Je l'ai croisée hier, dans le couloir du lycée. Je pensais qu'elle ne m'avait pas vue, mais elle m'a dit bonjour, m'a fait la bise et m'a dit que j'étais jolie. C'est le genre de petit rien qui me fait plaisir et me redonne le sourire pour la journée, surtout venant de gens simples comme elle.

 

[Clarinouille]

Un fille apparement espagnol, toute bronzée, magnifique, brune avec les cheveux bouclés pile comme je voudrais, avec une chemise blanche sur un short en jean et des bottes de cow boy. Ce qui a attiré mon attention c'est que je craquerai mon slip de lui ressembler ! Et EN PLUS, elle avait Le TATOO dont je rêve ... c'est à dire des crânes mexicains multicolores !

 

[CallMeMonday.]

Là tout à l'heure un homme m'a arrêtée en rue, en me parlant anglais, alors que vu son accent c'était clair qu'il était français, pour me dire que sur la terre il y avait seulement 2% de roux, que c'était magnifique et que j'avais de la chance d'en faire partie, que ça se voyait que mes cheveux étaient naturels, que c'était beau de voir encore de vraies rousses... Et il est parti, tout content... On a tellement rigolé avec mon copain, parce que mes cheveux ne sont absolument pas naturels, ça se voit clairement que c'est une colo, en plus la différence de couleur avec mes sourcils est assez flagrante mais le mec avait l'air tellement persuadé de son truc, que j'ai pas osé lui briser toutes ces illusions

 

[Deer Deer Darling]

Un garçon que je vois tous les jours, quand je sors du métro pour ma pause déjeuner. Il distribue les journaux. On se fait toujours un sourire et on se salue (je sais pas comment il me reconnait, il doit voir des centaines de personnes par jour). Mais j'aime bien. Je prends toujours le journal qu'il me tend, je connais trop la galère que c'est de distribuer des trucs et de se prendre un vent trois fois sur quatre. C'est devenu une petite routine plaisante.

 

[Oh]

Au parc, un mec qui était habillé de façon peu harmonieuse (bouh je ne suis pas tolérante! ) genre chemise à petits carreaux dans les tons rouge et bleu et short à gros carreaux dans les tons marrons................. Ca m'a piqué les yeux! (Dieu me pardonne mes péchés)