@Noisette_Persil La communication avec les proches c'est vraiment le point noir ici. Avec les amis, tout le monde parle anglais, y'a pas trop de souci. M. Heran se débrouille en francais, mais ça reste une barrière, et ça me rend un peu triste qu'il puisse pas partager plus de choses avec mes parents, surtout avec mon père vu que ma mère parle un peu anglais (mon père pas du tout, mais apparemment il veut prendre des cours quand il sera à la retraite
). Mais tout le monde est de bonne volonté et ça les empêche pas de se faire des blagues, c'est juste qu'ils ont pas des discussions "profondes" genre sur la politique etc. Au final c'est peut être pas plus mal remarque.
Pour ma famille plus éloignée, peu de personnes parlent anglais ou allemand, donc je fais de la traduction mais clairement M. Heran fait souvent de la figuration.
Et de mon côté, mon niveau d'allemand est plus faible que son francais (j'ai honte mais honte, on vit dans son pays et je parle JAMAIS allemand
) donc quand on est dans sa famille, je suis la potiche aussi, et il traduit pas beaucoup parce qu'il pense que je comprends. Ce qui est vrai la plupart du temps mais ça me demande une concentration intense, si j'ai le malheur de louper 3 mots je suis perdue. Je trouve ça super frustrant parce que sa famille est super gentille et que je les aime beaucoup mais comme j'ai du mal à m'exprimer dans leur langue et super honte de mon accent/de mes fautes, bah j'ouvre presque pas la bouche. Et si je me motive à parler, je bafouille, je m'emmêle dans l'ordre des mots et je finis par demander à M. Heran de finir pour moi. J'ai vraiment honte de moi, je veux pas que mon incapacité à parler sa langue devienne un poids pour notre relation, mais j'ai vraiment du mal à accepter l'idée de faire des fautes donc je dis rien donc je progresse pas.
Entre nous ça a jamais été un poids par contre, comme
@Elkaria vu qu'on est non-natif en anglais, on était à égalité, j'imagine que c'est moins frustrant. On a finit par développer notre propre langage en mixant les trois langues, et je me sens frustrée de temps en temps quand je trouve pas le bon mot (pour les émotions surtout), donc je suis devenue la reine des périphrases.
(Et je suis aussi très forte pour mettre des H là où y'en a pas, M. Heran se moque tout le temps de moi quand je dis HAmsterdam, parce qu'il imagine une ville avec des hamsters partout
).