Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[Chat-au-Chocolat]

J'ai lu l'article dont le lien a été posté par @Alien_or, je suis tout à fait d'accord avec le positionnement de l'autrice mais j'aurais plutôt parlé de "conditionnement à la maternité". Parce que "consentement", ça veut tout et rien dire... a priori on ne te met pas un couteau sous la gorge avant de faire un gosse (j'exclus les cas de grossesse forcée évidemment), donc ça n'a pas vraiment de sens. Par contre : tu peux vouloir un enfant parce que tu as été conditionnée à le vouloir. C'est d'ailleurs ce qui se passe avec la majorité des femmes. Et c'est pour ça que la chute est d'autant plus dure quand on se rend compte de la réalité de la parentalité. Donc oui, il faut une vraie éducation là-dessus, parler des avantages et des inconvénients d'être parent, sans rien édulcorer, sans en faire un passage obligé non plus et en arrêtant cette sacralisation de la grossesse/la maternité/l'enfant qui seraient censés nous apporter la joie, le bonheur, la solidité conjugale et la lumière éternelle
Mais parler de "consentement à la maternité", mouais. Je ne suis pas sûre que la plupart des gens qui lisent l'expression comprennent de quoi on parle.

 

[Chat-au-Chocolat]

@Lyt'chiie Je ne parle pas de la notion de consentement dans son acception générale (et notamment quand on l'utilise pour parler de violences sexuelles) Là, évidemment que ça veut dire quelque chose.

Je parle de l'expression "consentement à la maternité". Pour moi ça ne veut pas dire grand chose (ou plutôt, ça peut vouloir dire plein de choses) parce que c'est très vaste. On ne sait pas trop ce que recouvre cette expression.
Effectivement, on peut dire que les femmes ne donnent pas un consentement éclairé au moment d'avoir des enfants puisqu'on leur cache une partie de la réalité, et une partie des informations qu'elles devraient détenir. Mais pour moi ça rentre plus dans la case "conditionnement social", surtout au regard des pressions que subissent les femmes pour rentrer dans le rang (cf. les phrases que tu cites, "tu n'es pas une vraie femme sans enfants", etc). Enfin je pense que sur le fond on est d'accord !

 

[-pivoine]

Ce que je trouve étrange dans cette formule de consentement c'est surtout que ça peut se retourner et qu'on te dise bah on t'avait prévenue, c'est pire je trouve.
Je vois pas en quoi ça aide.

Elle pouvait juste faire un livre sur les difficultés point.

 

[Mnemosyn]

Je viens de lire l'article sur Céline Tran et je constate que plus de la moitié de l'article est quand même consacré aux actrices de X qui FONT DES ENFANTS. Ce sujet est super intéressant, mais le lien avec l'annonce de son bonheur d'être childfree ? Enfin je le conçoit mais l'article est très déséquilibré, comme s'il fallait quand même revenir aux gens qui en font à hauteur de 60%... Effort d'inclusivité du lectorat un peu léger je trouve

 

[guerredesmiroirs]

De toute façon, maintenant au moins 60% des articles sont sur la maternité ( et 35% d’articles beauté/ célébrités pour garder le lectorat Gen Z). C’est pour ça que je lis plus les articles. Je trouve que ça essaie de vous faire rentrer dans la gorge la maternité. C’est pas l’envie du magazine, mais ça me donne encore plus l’impression que la seule valeur d’une femme est d’être en couple et mère. Rien de plus.

 

[Chat-au-Chocolat]

@Lyt'chiie Complètement d’accord pour les réseaux sociaux. En gros pour les femmes il y a deux choix : faire la cuisine sur Instagram, ou mettre en scène ses grossesses et sa vie de famille. Vive les années 50 ! C’est

Après les réseaux sociaux ne sont pas la cause, ils ne sont qu’un symptôme. Si on arrêtait de ramener sans cesse les femmes à leur vie conjugale et à leur (potentielle) maternité, sans doute qu’elles investiraient d’autres champs. Je ne sais pas si c’est HS mais ça me fait penser à un article qui parlait du fait que les filles sont moins nombreuses que les garçons à faire des études scientifiques. Une des raisons était que leurs parents / leur famille les dissuadait en pensant que ce type d’études les mènerait à des carrières peu compatibles avec une vie de famille. Ça m’a rendue OUF. On peut arrêter deux minutes de nous foutre la pression, de nous voir uniquement comme des ménagères et des mômans en puissance ? (réponse : non, puisque la société a besoin de l’asservissement des femmes pour fonctionner )
Enfin en tout cas on a vraiment besoin de modèles féminins variés, différents, et c’est sûr qu’on en voit de plus en plus... mais toujours pas assez à mon goût.

 

[Vespertina]

L'autre fois j'avais vu un article sur internet qui listait quelques célébrités qui n'avaient pas d'enfants. Et c'est tout bête, mais ça m'a fait plaisir à voir ! Je pense qu'on voit souvent les stars comme des modèles, notamment de réussite de vie. Donc en voir qui sortent de n'importe quelle norme, je pense que ça permet aussi de banaliser un peu ça, et de montrer que, oui, on peut avoir une vie riche et intéressante (a priori), sans que faire des enfants entre dans l'équation, par exemple.
J'avais également vu un article de journal en mode : Thomas Pesquet n'a pas d'enfant : il s'explique (bon, passons sur la formulation en monde : "il nous doit des explications" ). Mais quand même, ça fait plaisir là aussi de voir qu'une des personnalités françaises les plus appréciées soit en mode : "Ouais ben écoutez, on a pas le temps avec nos boulots respectifs, et on en a pas spécialement envie, donc voilà, c'est comme ça et ça nous convient".

Vive les modèles CF, en bref.

 

[doomie]

J'ai vu un tiktok d'une youtubeuse que j'aime bien, qui a deux enfants et qui a dit un truc complètement évident mais ça fait du bien de l'entendre. Elle répondait au commentaire "si tu n'as pas d'enfants, tu vas le regretter" en disant : peut être mais ce regret là tu peux tout à fait le compenser autrement, tu peux t'investir auprès des enfants de ton entourage, travailler auprès d'enfants, etc ... Alors que faire un enfant et te rendre compte que c'est pas pour toi, tu risques de lui bousiller la vie (je rajouterai que tu peux regretter d'être parent et ne pas bousiller leur vie comme ne jamais le regretter et quand même bousiller leur vie).

Tout ça pour dire que ça m'a fait du bien d'entendre un discours non alarmiste sur le fait de ne pas être parent ...

 

[Birgul]

Il est quand même particulièrement mou du genou et lâche ce monsieur. Évidemment, on a que son son de cloche mais je plains sa femme et ses gosses. J'imagine bien que ce n'est pas facile de se barrer mais au bout d'un moment hein...

 

[MaryJAnna]

J'arrive comme un cheveu sur la soupe mais je voulais partager ma joie.

Spoiler: Ne pas citer

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[Cagliary]

J'ai beaucoup réfléchit de mon côté sur mon désir ou non d'enfant. Depuis toute petite, je voulais des enfants, sur et certaine, en plus, j'adore les enfants. Puis mon filleul est né il y a 6 ans, j'ai trouvé un boulot stable, je suis dans une relation avec un homme depuis 8 ans, on a une maison, un chat, j'ai passé 30 ans, blablabla... Donc j'ai bien dû y réfléchir de manière sérieuse.
Et plus le temps passait, plus j'hésitais. D'autant plus que mon copain n'a pas vraiment super envie d'un enfant (il en veut bien un seul, grand maximum). Puis le covid est arrivé et étant proche de mes collègues, j'ai bien vu la galère intersidéral que c'était. Puis j'adore garder mon filleul, mais je suis tout aussi contente quand ses parents le reprenne . Et j'ai des gros soucis d'anxiété, je sais pas si émotionnellement, je serais capable de gérer un enfant sur le long terme. Puis l'écologie. Puis le coup de grâce: un retard de règles plus important que d'habitude. J'ai pas dormi de la nuit et j'ai enchainé les crises d'angoisses avant de faire le test de grossesse. Je ne me suis jamais aussi sentie soulagée de ma vie que quand il est sorti négatif!

Bref, après discussion avec mon copain, on a décidé de ne pas se mettre la pression, on n'aura probablement jamais d'enfant, et c'est pas grave.

Mais j'arrive pas à en parler autour de moi, j'ai un blocage totale, même si mon environnement est safe, j'arrive pas à sauter le pas de ne plus dore "on verra, on est pas décidé" à "on aura probablement jamais d'enfant".

Et dernier "blocage": on a une chambre, qui est actuellement "la chambre du repassage" qui devait être "la chambre de l'enfant". Je veux en faire quelque chose, pour ne plus avoir cette "futur chambre d'enfant" à côté de la nôtre. Mais quoi? On a déjà un bureau, une chambre d'ami, une buanderie (notre maison est super grande ), on n'a pas besoin d'un dressing, notre armoire est déjà pas pleine... J'ai qu'un chat, donc ce serait ridicule de lui faire une pièce dédiée... Bref, si vous avez des idées, je suis preneuse

 

[Onirinaute]

@Cagliary une pièce dédiée à vos activités de hobby, une pièce pour le sport, pour la méditation, un coin cosy avec fauteuil, plaids et livres ?

Nous on a une chambre d'amis qui fait mon bureau et bibliothèque, et une salle de sport/yoga qui fait le bureau de mon copain et abrite sa collection de disques