@Salpêtre Non mais je suis d'accord avec toi, si on n'a pas la lecture que j'ai eu, c'est vraiment questionnant. Et si j'ai la bonne lecture, je comprends pas pourquoi c'est indiqué nulle part qu'il parle du trouble factice.
Après, si on prend vraiment cette idée qu'en fait il parle du trouble factice, les termes "duper", "manipuler" n'ont vraiment rien de choquant. C'est ce que font les personnes malades, elles mentent, essayent de te faire croire qu'elles sont malades, se créé des symptômes (en s'automutilant donc).
Après, moi ça m'a sauté aux yeux, parce que ma mère a eu ce trouble. On l'a pas officiellement diagnostiqué mais bon, une personne qui se fait de fausses brûlures sur le corps à coup de cigarette et qui cherche à faire croire à son entourage qu'elle a le cancer, ça rentre pas mal dans la catégorie. Donc du coup je connaissais déjà ce trouble, et ma lecture a été facilement orienté. Ça m'a paru évident.
La seconde raison, c'est que c'est une université de psychologie notamment, ça me parait totalement invraisemblable qu'ils sortent une grosse conférence psychophobe et misogyne. Ca a par contre du sens qu'ils traitent d'un trouble bien particulier.
Donc je sais pas, honnêtement, il y a quand même un truc qui cloche quelque part. Après peut être que le texte d'internet du site de l'université n'est pas complet

. Il faudrait voir le programme de la conférence ou les affiches

. Je sais pas.
Edit : Je viens de fouiller le net. En fait déjà il fait tout un ensemble de conférences sur la perversion. C'est axé psychanalyste comme je le pensais.
Ensuite, en fait il a traité de "la perversion au féminin", et l'idée c'est vraiment "certaines femmes". Il s'agit d'études de cas sur différents troubles, notamment le trouble factice. Donc l'étude est notamment axée sur des concepts psychanalytiques qui ont tendance à différencier l'homme et la femme.
Il a écrit un livre en fait, et la description plus complète c'est ça :
"Pourquoi certaines femmes portent-elles atteinte à leur corps au point de mettre leur vie en danger – provoquant des anémies, des pertes massives de sang, s’automutilant ? Pourquoi faut-il qu’elles fassent reconnaître ces atteintes comme une maladie – et par conséquent qu’elles dupent et manipulent les médecins ? Pourquoi faut-il qu’elles aillent physiquement mal pour pouvoir aller bien (ou en tout cas pas trop mal) sur un autre plan ? Pourquoi cette passion à duper l’autre ? Ce livre, à la façon d’un récit, campe le portrait de ces femmes. À travers le récit de cas, il raconte comment, dès le XVIIe siècle, des médecins ont pressenti dans d’extrêmes faiblesses physiques, des souffrances mentales. Comment des médecins, puis des psychiatres, ont tenté de comprendre ces femmes, d’élaborer des catégories interprétatives : anorexie, pathomimie, syndrome de Münchausen, de Lasthénie de Ferjol. Comment aussi la littérature a influencé ces théories médicales, psychiatriques, psychopathologiques, psychanalytiques. Et comment cette étonnante articulation de l’atteinte du corps, de la duperie de l’autre et de la féminité ne trouve aucune résolution ou expression définitive, si ce n’est une hypothèse psychanalytique : la perversion ne serait pas propre au masculin, elle pourrait aussi être féminine – la position de ces femmes en serait le signe."
En fait, j'avais plutôt raison. Il traitent de troubles qui sont presque exclusivement féminin, c'est pour ça qu'il parle de "perversion au féminin". C'est pas du tout dans le sens, "seule les femmes sont des perverses", la preuve en est avec sa dernière phrase notamment, mais dans le sens de la prévalence, "ces troubles sont -presque- seulement exprimée par les femmes".
De la même façon que certains aspects de la perversion sont plutôt liées aux hommes, comme ce qu'on appelle les "pervers-narcissiques".
Après, on peut le voir aussi dans un extrait de son livre
ici, il dit "Ainsi s’introduit ce mal — anorexies « vraies », pathologies « factices » (Münchhausen, Lasthénie de Ferjol, pathomimes, etc.)". Il ne considère pas que ce sont de fausses maladies, mais l'idée principale c'est que la souffrance physique, les symptômes physiques, sont créés par la patiente, parce qu'elle va pas bien psychologiquement.
Et le terme "automutilation" doit vraiment être pris au sens large, pas juste se faire des coupures, c'est tout ce qui signifie se blesser le corps, donc arrêter de manger, se faire vomir, se cogner, se créer des marques sur le corps.
Je pense que le grand intérêt, c'est qu'il met en parallèle les pathomimes (les troubles factices) et l'anorexie, car il doit y avoir des similitudes dans la compréhension clinique/psychanalytique. Comme je le disais, il y a une mutilation du corps aussi dans l'anorexie, c'est un trouble qui touche beaucoup le corps, l'image du corps, et la féminité aussi.
Après je sais pas si c'est clair pour vous ça, parce que ce sont des concepts que moi j'ai étudié.