@copaulette
Déjà, tout simplement rappeler que si le ""gibier"" vient dévaster les cultures, c'est parce que les humains ont déréglé l'équilibre des écosystèmes, et notamment le ratio des prédateurs naturels.
D'ailleurs, les chasseurs en sont parfaitement conscients, ça a même été une pratique carrément volontaire pour entretenir des populations de gibier bien denses et plus faciles à chasser, même si c'était aux dépends des agriculteurs. Pas si étonnant en fait si on se rappelle que la chasse au gros gibier (cervidés, sangliers) et faisans étaient réservés aux nobles.
Le parc de Versailles est célèbre pour ça, aux temps des Louis et cie, ces rois très chasseurs s'étaient fait une fierté d'anéantir tous les prédateurs (loups principalement mais aussi renards, lynx, etc) dans leur parc de chasse. Résultat, surpopulation de cervidés, lapins et cie, qui se mirent à dévaster la forêt et tout le parc de façon catastrophique. Quelle fut la solution trouvée ? Non pas réintroduire des prédateurs naturels et laisser se rééquilibrer tout ça, ben non, on s'était trop vanté d'être des éradicateurs de loups.
La solution fut d'installer de petites fermes (et des agriculteurs donc) à l'intérieur du parc, dont les cultures étaient
volontairement laissées détruites par les animaux pour qu'ils puissent se nourrir et ne plus abimer le parc.
Et ce genre de pratiques s'est généralisée, parce que c'était bien pratique, et les animaux ont adopté ce nouvel équilibre sur des générations.
Même si actuellement, on essaye de préserver davantage certaines zones, les prédateurs manquent toujours beaucoup à l'équation, et il n'est donc guère étonnant que les animaux viennent se servir sur les parcelles de culture...
Pour résumer, il est malhonnête de faire croire que les chasseurs régulent le gibier pour l'empêcher d'attaquer les cultures, alors qu'en fait, c'est inverser les causes et les conséquences, ils
conservent un déséquilibre exprès, quitte à mettre en péril les cultures,
pour pouvoir chasser !