Veille Permanente Végéta*isme et Antispécisme

[Nove Sevenson III]

J'suis en train de lire Vegan, le choix d'une vie et j'trouve le bouquin problématique en fait.
J'ai mis plein de signets donc quand j'aurais fini ma lecture je viendrais partager tout ça avec vous (j'en suis presque à la moitié donc ça va aller vite) mais déjà le délire "je viens de la planète Vegan et la Terre n'est pas ma vraie planète" ça va deux minutes , mais en plus elle dit que les carences en B12 c'est du bullshit. Du coup que je sois d'accord ou pas avec ses propos, ok j'veux bien, mais pour moi son discours peut être dangereux si on recoupe pas les sources.

 

[Hipcherry]

J'ai parlé du reportage sur France 5 avec une amie, j'oscille entre le désespoir total et le facepalm.
Donc, le végétalisme, c'est dangereux parce qu'on ne mange pas de viande ni de céréale, mais on boit des boissons protéinées donc on se ruine les reins et on se retrouve toutes à 35 ans à l'hosto pour une greffe !
Quand on est vegan, on peut aussi se nourrir exclusivement de jus de fruit, donc encore une fois, on se ruine les reins, donc rebelote, on se fait une IRL géante pour une greffe de reins !
Ensuite, le médecin avait raison, c'est trop restrictif comme régime, après on ne peut plus avoir de vie sociale, d'ailleurs c'est parce que je suis végé que je suis célibataire. C'est vrai que mon alimentation fait peur, le seul régime qu'on pourrait trouver de pire, c'est sûrement le cannibalisme.
Et j'ai un pote en journalisme qui veut faire un article sur les végé, ces extrémistes qui ont oublié ce qu'était le plaisir de manger.

 

[Nove Sevenson III]

J'suis tombée sur ça : http://fr.sott.net/article/4030-Le-mythe-vegetarien
Quelqu'un l'a déjà lu ? Des avis ?

 

[Happyland]

Et j'ai un pote en journalisme qui veut faire un article sur les végé, ces extrémistes qui ont oublié ce qu'était le plaisir de manger.

C'est tellement dommage de se retrouver dans de tels affrontements sans que personne ne cherche à comprendre l'autre..

A partir du moment ou le mot vegan sort dans la conversation (ou même végétarisme, ce qui me concerne plus directement), c'est comme si tout le monde ouvrait le classeur approprié et ressortait l'ensemble des clichés de base sur le sujet, sans chercher à écouter ou à comprendre l'autre. (Et réciproquement en soi, mais bon, c'est moins problématique de leur côté je pense..)

Comment parler d'oublier le plaisir de manger alors que les vegan développent justement tout un tas de cuisine alternative pour découvrir de nouvelles saveurs, faire de beaux et bons plats, les partager avec ceux qui les entourent... C'est passer à côté de plein de choses, catégoriser les vegan à tort, comme s'ils se sentaient attaqués à chaque fois qu'ils se retrouvent face à quelqu'un qui n'a pas fait les mêmes choix de vie/d'alimentation que lui.. Ce qui n'est pas nécessairement le cas..

Je trouve ça triste.

 

[Nove Sevenson III]

@marion-perso merci pour le lien !

 

[TemoriTiger]

@Nove Sevenson III Je ne l'ai pas lu (je crois qu'il n'existe qu'en anglais) mais j'ai lu la critique de vegactu (bien trop brève). Mais il faut savoir que l'auteure était végane pendant 20 ans quand même mais que visiblement elle ne devait pas se nourrir assez car elle avait des boulimies sur les œufs et le lait. Le pire là dedans c'est que ce bouquin influence des végéta*iens qui la remercie de leur avoir ouvert les yeux .

Non mais sérieux, quel ramassis de connerie ce bouquin... A partir du moment où on commence à parler des "bébés plantes" déjà là c'est mal barré

 

[Lunafey]

@Nove Sevenson IIIJ'extrapole un peu parce que du coup je ne peux pas m'appuyer sur le contenu de ce bouquin en particulier, mais je me méfie un peu de la mouvance qui tente de jouer sur la culpabilisation pour amener les gens à devenir vegan
[...]
Il y a des incohérences dans notre pensée aussi, qui sont très bien décrites par certains auteurs et poussent à reconsidérer notre rapport à l'animal (je pense notamment au concept de schizophrénie morale de Francione, mais c'est loin d'être le seul).

Mais justement, l'argument de Francione c'est aussi de la culpabilisation non ? Ça fait un peu "Tes pensées sont incohérentes, donc pour être un humain cohérent il faut que tu ouvre les yeux sur ta consommation sinon tu refuse de développer ta morale".
Toutes les argumentations végé sont basées sur ce principe : que ce soit un argument d'écologie, de répartition de la nourriture mondiale, ou de souffrance animale, ça sous-entend que quelqu'un qui connaît ces problèmes et continue de manger de la viande préfère son confort à ces situations problématique, et fait donc preuve d'une certaine absence de morale.
Je vois mal comment un argumentaire sur la morale pourrait ne pas être culpabilisant, et ça me paraît logique que quelqu'un ayant développé une certaine morale par rapport aux autres animaux (ou autre) à du coup une certaine supériorité morale, non ?
(Ça fait beaucoup de fois le mot "morale", huhu)

Après, bien-sûr que ça set à rien d'insulter les gens qui mangent la viande à coup de "t'as aucune empathie, je te suis supérieur, pauv" inconscient" comme le font certain-es, mais il faut tout de même être honnête avec soi-même...

 

[Nove Sevenson III]

Je viens de trouver une tarte au citron vegan. Ma vie est foutue.

 

[bernadotte]

@Nove Sevenson III
Sois bénie sur 5 générations
En plus la liste des ingrédients est super simple, le dessert parfait!!

Spoiler: 3615 mylife encore

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[Lunafey]

@Heath.her Je vois bien où tu veux en venir et on est d'accord. Mais là où je diverge (verge) c'est que pour moi ce genre d'argument basé sur la morale (qu'il tente de convaincre ou de persuader, puisque l'un fait appel à la raison et l'autre à l'affect) implique forcément de la culpabilité auprès de l'interlocuteur s'il ne change pas de comportement. Comment pourrait-il en être autrement ? Après avoir dit à quelqu'un "tu aimes les animaux mais tu les mange ?", soit il change de comportement ou de pensée -> "j'aime les animaux donc je ne les mange plus" ou "en fait je m'en fou des animaux donc je continue à les manger", soit il ne change pas et reste en état de dissonance cognitive et donc il va entraîner un sentiment de culpabilité puisqu'il s'est désormais rendu compte que ses attitudes étaient contradictoires à ses comportements -> "oh merde ce steak est bon... mais un animal à souffert pour ça, et j'aime les animaux ! Mais ce steak est bon (etc)"

Je sais pas si c'est très compréhensible le jargon de psy sociale
(Et puis on chipote un peu ^-^)

 

[Mirmouck]

Au fait les filles, comment est-ce que vous faites pour gérer le fait qu'en tant que végé, tout le monde essaye de vous piéger tout le temps? Je m'explique, voilà le dialogue type auquel j'ai droit depuis mon changement d'alimentation quand je dis que je ne mange pas de viande à cause de l'impact de l'élevage et de la transformation des produits animaux sur l'écologie :" -ah oui mais le fromage alors? hein hein? et les oeufs? Ca aussi c'est des produits animaux!
-bah j'en mange pas non plus
- Quoi???? t'es végétalienne???? (comprendre : "extrémiste carencée sous l'influence d'un gourou adorateur des pois-chiches")
En général j'ai le droit à un questionnement détaillé et inquisiteur sur ma façon de me déplacer, ma consommation d'eau et mes déchets, etc.. alors qu'ils ne s'interrogent même pas eux-mêmes sur ce sujet et que jamais personne n'oserait poser ce genre de question à un omni ou à quelqu'un qui ne se revendique pas clairement comme écolo?

Et j'aurais beau dire tout ce qui faut et paraître irréprochable avec des arguments en béton (à force on finit par les maîtriser) et ben le dialogue se finira quand même avec un "tu tiendras pas", ou "de toute façon c'est pas parce que t'arrêtes la viande que ça va changer quelque chose", voire un très sympathique "ne fais pas cette connerie" (je ne m'en remettrai pas de celle-là)

Enfin, je ne comprends pas l'attitude des gens, je veux dire qu'est-ce que ça peut leur foutre? Je suis loin de partir en croisade pour le végétarisme, j'essaye juste d'être au clair avec mes opinions. Pourquoi est-ce que dès qu'on essaye de faire quelque chose de bien et que ça change un peu de la norme les gens font tout pour nous décourager? Comment vous faites pour gérer ça?

 

[bernadotte]

@Mirmouck je suis en transition végétalienne depuis quelques temps (il me reste quelques aliments à base de poisson à finir dans mon congel maintenant) donc la seule solution que j'ai trouvée pour le moment est de m'accrocher au fait que ça ne concerne que moi. Et que si les autres décident de se mêler de ce qui ne les regarde pas, alors: soit ils ont l'air assez ouverts et c'est de la curiosité, dans ce cas je réponds gentiment avec mes arguments; soit c'est plus ou moins agressif et alors là ils ne sont clairement pas à leur place pour moi. J'essaie de me résoudre au fait que ça ne sert à rien de discuter avec des personnes fermées et préfère éviter les discussions. C'est peut être lâche mais c'est un mécanisme de protection depuis qu'une amie a réagit violemment à mes idées sur le sujet.

Après j'ai la chance, même si on n'est pas dans la même ville, de faire ce cheminement avec mon copain. On compare régulièrement les réactions qu'on a eues et en parler et en rire avec quelqu'un détend beaucoup! Il n'y a personne autour de toi qui adopterait ce même régime? Tu ne peux pas trouver un(e) interlocuteur/trice sur ce forum, une asso, ou une page fb dédiée vg, qui habiterait dans ta ville? Faire des sorties et repas avec des gens avec qui partager tout ça, sans prise de tête sur ce qu'ils vont en penser ou le menu de l'apéro, ça peut aider!