@Andy_ "On récupère quelque chose qui n'est pas végétal et qui ne nous appartient pas" : je ne comprends pas l'argument éthique de cette phrase en fait. Je ne vois pas en quoi les œufs pourraient "appartenir" ou "ne pas appartenir" à quelqu'un puisqu'ils sont laissés là. Je crois que c'est pour ça qu'on ne sera pas d'accord
Je mange comme je mange aujourd'hui pour limiter au max (selon mes possibilités aujourd'hui, qui peuvent encore être améliorées) la souffrance des animaux, et puis c'est tout en fait (mais peut-être que ma réflexion ne va pas assez loin, je le reconnais !).
Je comprends l'idée que la nature ne nous appartient mais ça me fait la même impression que quand je lis des trucs sur l'état de nature chez Rousseau : une situation qui a pu exister, mais qui n'existe plus et qui ne peut plus exister aujourd'hui (domestication des certaines espèces, prolifération de l'espèce humaine, etc.). Donc plutôt que chercher à revenir à un état non-humain de la nature, je cherche plutôt à savoir comment on peut coexister (et pour moi les œufs peuvent être, dans certains cas bien précis énumérés ci-dessus, et pas nécessairement souhaitables, le résultat de cette coexistence).
(Ça me rappelle l'histoire d'un mec qui relâchait des chats qui allaient être euthanasiés dans la nature au motif qu'il voulait les sauver, et qu'ils allaient ainsi pouvoir se débrouiller tout seuls (sans qu'on les nourrisse avec de la pâté industrielle qui entretient l'abattage, etc). Mais en fait la plupart des chats crevait de faim car ils avaient été trop domestiqués, et ne savaient pas bien comment s'alimenter seuls. A ce moment-là on les récupérait avec l'asso dans laquelle je suis, et ils étaient tout décharnés : on était un peu en colère contre le mec en question.)
En fait ce que je veux dire, c'est qu'en matière de végéta*isme, il y a l'idéal, et puis il y aussi la pratique. Et dans la pratique, il y a beaucoup de situations dans lesquelles il y a des dilemmes / situations confuses qui relèvent vraiment du "cas particulier" selon les éléments précis de l'histoire, etc (le cas des poules de jardin, comme des chats déjà domestiqués, pour moi en est un).
De toute façon, je suis partisane de l'idée qu'il faut être cool là-dessus, et qu'il y a des combats 100.000 fois plus urgents à mener pour les animaux que de condamner comme végé-traîtres les gens qui ont des poules de jardin (je sais que ce n'est pas ce que tu as fait, mais c'est l'impression que ça me donne quand je suis entourée de "végé stricts", et c'est pour ça que je ne vais jamais sur des forums véganes car j'ai trop peur d'eux
).