@Kestrel oui pardon mon message était un peu vénère sur ce point, c'était après avoir lu plusieurs pages de critiques mais je ne pensais à aucune madz en particulier (c'était plutôt la somme des messages qui critiquaient la faiblesse de l'oeuvre). Je sais que d'autre madz on réagi sur ce point aussi. Dans sa globalité je trouve que c'est une oeuvre de fantasy exceptionnelle, mais je suis d'accord avec toi pour dire que il y a des aspects dedans plus faibles que d'autres.
Pour ma part, je critiquais exactement les mêmes aspects que ceux décrits par
@Kestrel et pas du tout l'oeuvre en entier - d'ailleurs je n'ai pas vraiment l'impression que beaucoup de gens sur ce topic critiquaient l'oeuvre dans son ensemble
. Perso, j'aime beaucoup Harry Potter et la lecture des livres m'a passionnée plus jeune (j'adore le premier film aussi!), sans que je sois une fan hyper investie, ça fait quand même partie de mes super bons souvenirs de lecture!
Je pense que Rowling a su faire preuve d'une belle maitrise sur les sujets qui la touchaient très intimement. Par exemple, la question du deuil d'un parent dont elle parle souvent comme d'un traumatisme personnel : le deuil d'Harry après la mort de Sirius est probablement mon souvenir le plus vivace de la saga tant on s'y serait cru, je l'ai vraiment très mal vécu comme si je traversais moi-même un deuil et je n'ai jamais vraiment ressenti ça à nouveau pour un personnage de fiction depuis, même un personnage que j'adore. Je me souviens à quel point j'étais en colère, je trouvais ça absurde et injuste, je me sentais démunie et abandonnée, j'ai même détesté Rowling pour cette mort! Je pensais des choses comme "Comment elle a pu me faire ça! me prendre en traitre comme ça! c'était inutile! je ne méritais pas ça!".
A l'époque, je n'avais pas vraiment de conscience de ce qu'était le deuil et maintenant que je suis adulte, bah je dois reconnaitre que c'était en fait très bien écrit puisque tout ce que j'ai ressenti... c'était exactement ce qu'on vit quand on fait son deuil face à une mort subite! Mais sur certains autres sujets, je ne pense pas qu'elle ait fait preuve de la même maitrise, notamment sur les sujets plus "politiques". Et personnellement, je ne trouve pas ça particulièrement dramatique car c'est loin d'être la seule, il s'agit juste de ne pas idéaliser ces aspects... (edit : je parle évidemment de sa maitrise LITTERAIRE de ces sujets et de leur traitement dans Harry Potter, pas de son opinion étalée sur le réseaux sociaux...
Je trouve aussi que c'est un poil un procès d'intention de reprocher aux MadZ sceptiques face à la complexité d'Harry Potter d'être très sexistes parce que l'auteur est une femme et de faire preuve de mépris face à la culture populaire.
La seule personne que j'ai vu parler de "simplicité" pour l'oeuvre dans son entier, il me semble que c'est
@guerredesmiroirs, qui a fait un parallèle avec
Animorphs qui est une série que j'aimais beaucoup également : elle est écrite par une femme, Katherine A. Applegate, et encore plus "commerciale" dans son format qu'Harry Potter donc encore plus "populaire". Pour le coup, vu ce contre-exemple, ça me parait difficile de dire que l'opinion de
@guerredesmiroirs sur Harry Potter est motivée par le sexisme et le mépris de la culture populaire... Au mieux, je dirais surtout qu'elle a lu les tomes les plus enfantins! (Animorphs c'est plutôt ce qu'on appellerait aujourd'hui du Young Adult, donc plutôt pour les préados, HP 1 et 2 s'adressaient avant tout aux enfants donc ça ne me surprend pas forcément qu'on trouve les premiers tomes de HP plus simplistes dans leur traitement de la guerre qu'Animorphs!).
Je pense donc que c'est une question d'opinion plus que de mépris sexiste mais je comprends que tu aies eu envie de défendre une oeuvre qui te tient à coeur et que tu l'aies ressenti de cette manière
Il y avait effectivement des personnages féminins dans mes lectures, mais vraiment très peu auxquels je pouvais m'identifier, et c'est ça qui m'a manqué. J'ai l'impression que j'avais deux options : les stéréotypes féminins, qui aiment les robes, sont polies, rêvent de fonder une famille, etc. et les aventurières/guerrières. Et moi qui étais une fille timide, peu courageuse, toujours plongée dans les livres et qualifiée de "bizarre" par mes camarades, je ne me retrouvais dans aucun personnage. C'est ça que je veux mettre en avant, plutôt que l'absence de personnages féminins.
D'accord, je comprends mieux ce que tu voulais dire dans l'originalité d'Hermione/McGonagall! C'est vrai que je pense qu'à la fin des années 80 et dans les années 90 on trouvait certains modèles de femmes plus intellectuelles et outsiders surtout à la télé (Lisa Simpson, Daria Morgendorffer...) ou dans des BD (Le Journal d'Henriette, Mafalda...). Dans la littérature jeunesse classique (Bibliothèque vert/rose), tu mets effectivement le doigt sur quelque chose avec ce modèle de l'aventurière (ou son alternative le garçon manqué) vs la coquette
Moi sinon, j'étais une grande lectrice des collections destinées aux préados de l'Ecole des Loisirs et ça a énormément contribué à me donner d'autres références féminines. Mais par contre, c'était des romans généralement réalistes, sur des sujets de la vie quotidienne et non sur des thèmes fantastiques/merveilleux, ce qui fait que ça n'attire pas tous les préados. Je trouve que cette collection m'a cependant donné des héroïnes à qui m'identifier très précisément parce qu'on vivait exactement la même chose! Elles étaient généralement nuancées et n'avaient pas des préoccupations spécialement d'aventure ou de coquetterie. C'étaient souvent des filles un peu mal dans leur peau, quelles que soient les apparences, qui cherchent leur place dans le monde et ça me parlait énormément!