Collège Montaigne : faut-il interdire les portables ou (enfin) éduquer les garçons ?

24 Septembre 2013
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Comme beaucoup d'autres j'étais en train de me dire que j'avais échappé à tout cela...
Et puis, soudain, ha non, c'est vrai... Le cerveau est si sournois.
5 ans, école maternelle, les garçons s'amusent à nous courir après, moi qui ne courrait pas assez vite, j'ai été attrapée, plaquée au sol par l'un des garçons pendant que l'autre se frottait sur moi mimant une relation sexuelle et me demandait si j'aimais ca... 5 ANS!! J'ai eu tellement "honte" que je ne l'ai jamais raconté à personne avant l'âge de 20 ans.
Inutile de préciser qu'il n'y avait pas de smartphones à cette époque (1995-96)

En racontant cette histoire cette étrange envie de vomir que j'avais eue à ce moment là me revient au creux du ventre.
 
27 Janvier 2013
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Et bien ! Je n'avais jamais vraiment réalisé l'ampleur du problème dans nos écoles, et les réactions du corps enseignant. Je suis assez choquée, et peut etre un peu naïve de penser que les instit/atsem etc prendraient la défense de l'enfant plus facilement. En tout cas, ca pousse à réfléchir, à en parler. Et le jour ou j'ai un enfant je me devrait de lui enseigner ce genre de bonnes manières auxquelles on ne pense pas forcément (enfin pour ma part!). Ma mère est atsem avec les petits de 5 ans et je l'ai souvent entendu dire qu'au plus le temps passe au plus les enfants sont exposés à la sexualité, dans le sens où ca se fait de plus en plus remarquer à l'école (ou alors elle commence à se rendre compte). Il y a peu de temps des petit(e)s de sa classe se sont fait "convoqués" avec les parents car ils s'étaient mis dans un coin et se sont touchés la zezette, le zizi, et j'en passe, pour jouer à papa et maman. Et certains d'entre eux n'étaient pas très d'accord.
Un autre de 5 ans se masturbait carrément en classe. Partout. Il se touchait et se frottait contreles meubles, les jambes, les autres enfants. Quand ma mère en a parlé au papa il lui a tout bonnement répondu, fier de son futur petit homme "il découvre juste son corps". Ouais de là à se frotter le tintouin contre les filles, bof.
Ou d'autres qui dans les toilettes veulent mettre le zizi dans la bouche de l'autre.
Ma mère maintenant les emmène aux toilettes filles puis après garçons, ou l'inverse, mais pas toute la classe en même temps. Car les petits garçons s'incrustent chez les filles pour les regarder, voir les toucher (et autant certaines se laissent pas faire,autant certaines apprécient ca!). Donc il y a une part effectivement ou à cet âge on commence à réaliser la différence fille/garçon et à être curieux de ce qu'il y a chez l'autre, mais une autre part ou dans leurs petites têtes de 5 ans, ils ont plus qie cette curiosité, et si ca existe depuis toujours alors, je ne m'en suis absolument pas aperçue, que ca soit à l'époque, ou maintenant. Et ca pousse à réfléchir et à leur apprendre à mettre une distance entre la curiosité et l'aspect "malsain" qui en découle. Je crois dans mes souvenirs n'avoir jamais eu à faire à ce genre de problèmes. Peut être au collège où les pré ados deviennent ingrats et méchants, ou j'ai pu subir des moqueries, mais pas de là à entendre ou subir ce genre de sévices je n'en ai jamais entendu parler. En tous cas, merci madmoiZelle, je n'ai que 23 ans, pas d'enfants, mais le jour ou j'en ai je penserai à leur inqulquer et leur expliquer quoi faire, et pourquoi certaines choses ne doivent pas être faites.
 
15 Mai 2015
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Ouaouh ! Ce sujet me sidère je viens de prendre une grosse claque dans la gueule ! C'est simple, ça me parait irréel ! C'est si jeune, c'est si fréquent c'est tellement impensable et pourtant ! Ça me tue de penser que j'ai eu de la CHANCE qu'il ne me soit rien arrivé alors que ça devrait être NORMAL. Et les adultes qui ne font rien ! Alors que bien souvent, les enfants ne se rendent tout simplement pas compte de la portée de leurs actes (quoi de plus normal à leur âge). Je ne défend pas leurs pratiques, je dis juste qu'en général il suffit simplement de leur expliquer pour que ça s'arrête. J'ai deux petits frères qui sont en plein dans "l'âge bête" où commence justement ce genre de choses. Et bien ma mère répond à leurs questions sans gêne, les remets en place quand il le faut et bien souvent ça suffit. Encore une fois on relève le gros problème de la France : quand quelque chose est mal, on en parle pas, ça n'existe pas et puis c'est tout !
 
6 Octobre 2012
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Paris
Il y a vraiment des gens qui considèrent que, tant qu'on en parle pas, les enfants ne savent pas... C'est tellement con! Y a pas besoin d'attendre l'adolescence pour commencer à s'intéresser au sexe, à ressentir des trucs. Pas besoin d'internet et du porno pour imiter les adultes ou ce qu'on a vu à la télé/ entendu par le grand frère et j'en passe.
Dire que c'est la faute du smartphone/ d'internet et qu'en les supprimant ça ira mieux, c'est comme ne donner aucune éducation sexuelle aux ados et juste leur apprendre à dire "non"(aux filles surtout, sinon ce sont des putes).
Et puis outre le fait que ça existait avant, smatphone ou pas smartphone, contrôle parental ou pas contrôle parental, interdit ou pas interdit, les enfants se débrouilleront toujours pour avoir accès au net et au porno s'ils en ont envie, et comme personne n'aura eu la bonne idée de leur expliquer que c'est pas la réalité, de leur parler de respect de l'autre, de consentement mutuel, ils feront n'importe quoi. Interdire ne résout rien, et tant qu'on aura peur de parler de sexualité aux enfants ou aux jeunes, on avancera pas ><

Coup de gueule passé, je voulais moi aussi donner mon propre témoignage, un truc un peu bête que j'avais occulté (comme une bonne partie de mes années collège, mais plus à cause de harcèlement moral général orchestré par des filles que sexuel par des garçon).
J'ai eu le bol de ne pas avoir été victime d'attouchements sexuels (tout ce qui me revient ce sont des garçons qui soulevaient les jupes en primaire et un garçon en CP - CE1 qui jouait à "chat-bisou", son but étant de courser les filles pour les embrasser sur la bouche alors qu'elles n'étaient pas d'accord. C'est dingue, c'est tellement installé dans ma tête que "c'est pas grave, ce sont des gosses" que j'ai toujours du mal à trouver ça anormal!) mais un épisode m'a bien traumatisée:
J'étais en 5eme. J'avais mes règles depuis quelques mois et, à chaque fois, elles étaient très abondantes, au point que je devais aller changer de serviette à chaque intercours et en portait de très épaisses. Je les gardais dans mon sac à main et, comme il m'en fallait beaucoup, les serviettes gonflaient le sac.
En cours de techno, alors que j'étais sur un ordinateur et que j'avais laissé mon sac à main à ma table, quelques garçons de ma classe sont allés fouiller dans mon sac. Je me suis retournée en entendant des rires: ils avaient ouvert une de mes serviettes et gloussaient: "Elle porte des couches! Elle fait pipi dans sa culotte!" avant de rectifier avec des "Mais non, elle a ses règles! Baaaaah, c'est dégueulasse." Quand j'ai protesté, ils ont pris mon paquet de serviette et ce sont amusés à se le lancer à travers la salle en continuant à se moquer de moi parce que je n'essayait même pas de leur courir après pour le reprendre (j'avais l'habitude et savais très bien qu'ils se lasseraient plus vite si je ne disais rien).
Le prof est revenu, leur a dit de me rendre mes affaires et... C'est tout. Pas un mot pour avoir fouillé dans mon sac. Pas un mot pour s'être moqué de moi. Pas un mot pour leur expliquer que les règles des filles, c'est normal et pas "dégueulasse". Juste "ils ne pensaient pas à mal", "c'est de la curiosité" et "ils ne connaissent pas". Il a même trouvé que j'exagérais quand, la semaine suivante, j'ai gardé mon sac à main avec moi, sur mes genoux, pendant tout le cours. Je n'en ai jamais parlé à mes parents.
Même chose en 4eme quand de ces mêmes garçons à commencé à tirer sur la ficelle de mon tampon qui dépassait de ma culotte de maillot: "il ne sait pas ce que c'est", "il est juste curieux" mais personne ne lui a expliqué.
 
C'est fou comme lire cet article a ravivé des souvenirs pas cools que j'ai pu vivre étant ado au collège, et au centre aéré. Des trucs que j'avais totalement oublié.

Je reste intimement persuadée que tout le mal que l'on veut faire porter au porno, n'est qu'un faux problème. Ce n'est pas le porno, ou les nouvelles technologies qui font que des pratiques borderlines sont faites par les bambins ou les ados, mais parce qu'il y a un vrai manque de sensibilisation auprès des enfants. Un vrai travail d'éducation sur le respect d'autrui dans son ensemble, le respect de la différence : Garçon, Fille, Transgenre, Handi, Métisse, Petit, Gros, Roux ... Quelque soit la différence de l'autre, respectons le. L'autre n'est pas un jouet, l'autre est un Humain avec ses envies, son corps qui reste sa propriété à lui, sa sensibilité et ses complexes.

Ceux qui me répondront que cela fait partit de l'apprentissage de la sexualité des plus jeunes, que ce sont des jeux pas bien méchants ... Je répondrais qu'il y a bien des façons de découvrir l'autre, découvrir tout ça. Et que quoi qu'on en dise, cette découverte chez nos enfants, peut être aussi faite par le consentement et le respect. J'ai souvenir de jeux en effet, où j'étais consentante (j'ai des souvenirs d'exploration entre copain-copine en maternelle ou au primaire), je ne l'ai pas du tout vécu de la même façon que quand j'étais la proie à des jeux malsains (des garçons s'amusaient notamment à toucher, et presser fort mes seins naissants au collège, certains même, y aller avec les coudes pour voir comment je me tordais de douleur chaque fois qu'ils frappaient).
A l'époque, je me disais juste que je voulais être un garçon, pour qu'on me foute a paix.

Du coup, je me demande qu'en est-il des garçons qui ont subis des jeux malsains dans les cours de l'école? Dans les témoignages il n'y a que des filles/femmes. L'irrespect ne se cantonne pas qu'à la dualité garçon-fille, je présume. Peut être que si les hommes racontaient leurs mauvaises expériences, on pourrait changer la donne ? Et montrer que c'est une affaire de tous.
(enfin, c'est une idée)
 
17 Juin 2008
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Lyon
Avant de lire l'article, je me disais, "Ouf, heureusement, j'ai été épargné" ... Et puis en lisant les témoignages, pleins de souvenirs me sont revenus :
En maternelle :
je me suis retrouvée derrière un buisson à baisser ma culotte devant 2 petits garçons qui me l'avaient demandés. Réaction de la dame de la classe (l'ATSEM de l'époque) quand je lui en ai parlé :aucune
En primaire :
le soulevée de jupe, discipline olympique de la cour de récré ...
Au collège :
-les mots surtout, le renvois constant à notre condition de "fille". je me souviens m'être entendu dire que je n'avais rien le droit de dire car "je n'avais pas mes règles" (et j'avais répondu "que c'était débile"), on se moquait de moi parce que j'avais peu de poitrine, que je mettais des brassières de "bébé" au lieu de vrai soutien-gorge de femme
-en parlant des soutiens gorges, quand j'ai fini par en mettre, le grand jeu était de les dégrafer par suprise et de rire quand tu galérais à le remettre ou que tu finissais le cours avec le soutif défait (ce qui est super confortable)

Et tout ça sachant que le portable n'est arrivé que lorsque j'étais en 3ème, quant à internet ... je crois qu'on ne savait même pas ce que c'était !
 
23 Décembre 2012
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20anspasses.wordpress.com
Je viens ici, non pour témoigner mais plutôt en quête de méthode de prévention. J'ai un petit frère de 7 ans, et si jusqu'à présent je le considérais "un peu jeune" pour aborder ce genre de sujets avec lui, je me dis en voyant le témoignage que ce n'est pas forcément vrai.
Comme beaucoup de grandes soeurs, ou de parents, j'ai envie de faire l'autruche en me disant "Mais lui, il ne fera jamais ça, ce n'est pas possible, il est trop gentil." Mais s'il ne sait pas que c'est mal, rien ne l'empêche de le faire - je ne fais pas l'autruche au point de penser qu'il n'aura jamais envie de regarder sous les jupes...
Donc, je me dis que même si je ne suis pas l'actrice principale de son éducation, c'est aussi à moi de lui parler de ce genre de choses. Le problème c'est que je ne sais pas comment aborder le sujet, ni quels termes utiliser : on ne parle pas du consentement de la même façon avec un enfant de 7 ans et avec un ado ou un jeune adulte. Sans parler du fait que l'an dernier, un de ses copains et lui ont été punis pour avoir harcelé une élève (pas sexuellement, mais ils s'amusaient à lui faire peur en lui disant des horreurs). Ils ont été punis, réprimandés, les parents leur ont expliqué que ça ne se faisait pas - mais ça prouve qu'il y a le potentiel pour un autre genre de harcèlement.
Donc je viens en quête de recommandations : comment expliquer le consentement à un enfant de 7 ans ?
Je pense que ce n'est pas si compliqué qu'on ne croit. Le consentement c'est valable pour toutes sortes de situation donc sans forcément parler de sexe à 7 ans, tu peux expliquer qu'on n'a pas le droit de forcer quelqu'un à faire quelque chose, que si quelqu'un dit "je n'ai pas envie", "laisse moi" ou "non", il faut tout de suite arrêter, que c'est très grave de continuer. Et tu peux ajouter que c'est particulièrement grave quand tu touches une personne qui ne veut pas, même si c'est pour faire un truc qu'il croit gentil comme un bisou.
En fait, je pense que tu peux expliquer que tout être humain à des droits absolus protégés par la loi, et que ces droits ne sont pas que pour les adultes. Il ne faut pas oublier que les enfants sont vulnérables et leur enseigner que chaque indivu doit être respecté, c'est aussi leur donner des clés pour réagir en cas d'agressions. Donc en expliquant ca a ton frère, tu peux aussi lui expliquer que si un adulte (ou un enfant) touche à son corps alors qu'il ne veut pas vraiment ou que ca le met mal à l'aise, il a le droit de refuser, même si l'adulte lui dit que c'est obligatoire et qu'il le connait bien. Si son refus ne fonctionne pas ou qu'il n'ose pas refuser, il a le droit d'aller voir un autre adulte comme toi et s'en plaindre ou lui demander si c'est normal.
Et si on lui affirme que c'est pour son bien, il a le droit de comprendre en quoi.

Enseigner le consentement c'est enseigner à respecter l'autre mais aussi a connaitre ses propres droits, c'est donc une défense autant qu'un contrôle de son comportement.

Le problème c'est que les mythes sur le viol sont trop courants. Les parents ne se mettent pas assez dans la tête que les agressions sexuelles ne viennent pas d'ailleurs : leurs enfants peuvent être des agresseurs ou des victimes et pas seulement victimes d'un maniaque qui les enlève dans une camionnette blanche à la sortie de l'école. Et c'est ou savoir ce qu'est le consentement pourrait les protéger de devenir agresseur ou victime.
Mais comme on a tous des préjugés sur le viol, ca implique aussi de questionner nos propres comportements envers les autres, même quand on est une femme... Et beaucoup ne veulent pas le faire.
 
M

Mamie Raymonde

Guest
Et bien, je considère avoir eu de la "chance" en primaire, puisque le soulevé de jupes était formellement interdit et punit.
Par contre, au collège, c'était une autre histoire : attouchement dans la file d'attente pour la cantine (où j'ai simplement répondu par une grosse claque et fait coller parce que "mais il s'amusait, c'est tout" ) mais surtout des sortes d'interventions auprès des jeunes filles pour ...apprendre à s'habiller correctement (je vous le donne en mille, pas de mini-jupe, pas de décolletés, parce que tu te rend compte, c'est tellement une preuve d'irrespect envers toi-même et ce temple qu'est ton corps quoi) (bon il y avait aussi le string dépassant du futal)

Alors certes, le smartphone devrait être interdit, mais justement PAS DU TOUT pour cette raison-là : pour la tricherie aux examens, pour se concentrer sur les cours, essayer de faire comprendre aux jeunes que ce n'est pas en restant scotché devant un smartphone que les examens vont se passer tout seul (je sais de quoi je cause ...). Mais dire que les smartphones sont la cause principale des attouchements sur les filles à l'école et de comportements sexistes est juste nier un gros problème de notre société et partir sur un tout autre sujet. C'est en éduquant qu'on arrivera à changer les choses.... Mais bon, avec nos divers gouvernements hein :dunno:
 
29 Octobre 2013
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Je suis enseignante dans un collège privé (en CDD depuis un an et demi) et prof principale d’une classe de sixième. La semaine dernière une petite vient me voir en début de cours et me dit qu’un camarade a essayé de l’embrasser par surprise, en lui cachant les yeux, sur les conseils de son ami. Mon sang ne fait qu’un tour et je prends à parti devant toute la classe les deux garçons, en leur expliquant qu’ils ont failli se rendre coupable d’agression sexuelle, que c’est puni par la loi et que je ne veux plus jamais entendre parler de ce genre d’histoires.

Je demande plus tard au CPE comment il aurait réagi : pour lui ce n’est pratiquement rien, l’affaire aurait dû se régler en huis-clos par une petite discussion posée, et puis la petite a un comportement parfois équivoque qu’elle devrait remettre en question.

J'ai eu ensuite l'occasion d'en discuter avec ma mère, pour qui « au bout d’un moment ils doivent aussi se débrouiller seuls, il s’agit de leur vie privée, tu ne peux pas régler tous leurs problèmes ».

C’est parfois difficile pour un professeur de savoir jusqu’où va notre mission d’éducation, que l'on partage avec les parents, en plus de celle d’enseignement qui est totalement de notre ressort. Je me suis demandé si j’avais eu raison de hausser le ton, à la lecture de cet article mes doutes sont levés.
 
3 Juin 2014
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Pau
Je ne suis pas vraiment étonnée de tout ces témoignages... Moi aussi, comme beaucoup de filles j'ai connu les jupes soulevées et les baisers forcés...
Et tout ça me fait penser à ma petite cousine :sad: quand elle était en maternelle, il y avait un garçon qui s'amusait à embêter toute la classe, à la taper etc. Un beau jour elle est revenue de l'école en disant que ce garçon, M., était son amoureux. Je lui ai demandé pourquoi, vu qu'il était méchant et qu'il lui faisait peur, et elle m'a répondu: "comme ça, il me tape pas". Et puis tout les jours elle revenait avec des anecdotes comme quoi il la forçait à lui montrer sa culotte, tout en lui disant que c'était normal vu qu'ils étaient amoureux. Oui les conjoints abusifs peuvent avoir 4 ans, et non ce n'est pas "mignon" juste parce qu'ils sont en maternelle !
Sa mère s'est plainte à la maîtresse, mais sans aucunes suites :sad:
 

Eko

20 Janvier 2015
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C'est incroyable le nombre de témoignages...:oo:

Je n'ai pas été épargné, mais j'ai plutôt eu de la chance quant à la réaction de la maîtresse.
Quand on jouait à chat, un garçon avait pris l'habitude de toujours m'attraper pour me ramener à la "prison" (ouai je me rappelle plus du jeu exactXD) et sur le trajet il me touchait l'entre-jambe, à travers le pantalon ou la jupe mais quand même. Et j'ai TOUJOURS trouvé ça dérangeant.
Les deux ou trois première fois je n'ai rien dit, pas parce que je trouvais ça normal, mais parce que je ne me sentais pas en danger. Je l'engueulais à chaque fois, mais on prenait ça un peu sur le ton de la rigolade. Je savais très bien que ce qu'il faisait n'était pas bien et je pensais que juste en lui disant il allait comprendre et qu'il ne recommencerait pas. Puis il a recommencé, évidemment. Et là je me suis sentie impuissante...J'ai flippé, je me suis sentie honteuse mais je suis tout de suite allé voir la maitresse pour lui expliquer. Je me rappellerai toujours le sentiment de gêne et de honte si fort que j'ai pu ressentir quand elle m'a confronté au camarade en question devant toute la classe...
Elle m'a prise au sérieux, elle a tout de suite été voir le garçon, n'a jamais remis ma parole en doute, mais le faire devant toute la classe...C'était certainement pour le mettre face à sa connerie mais moi je me suis sentie aussi coupable que lui, j'ai même pleuré devant tout le monde.
Il ne me semble pas qu'elle ait convoqué ses parents, et personnellement je n'en ai jamais parlé aux miens.

Pour ce qui est des smartphone, je trouve ça ridicule de ramener le problème à ça. Ils sont tous débiles ou quoi? Genre le viol existait pas chez les jeunes avant? Tsss. Au contraire, si avant leur parents avaient du mal à parler de tout ça et que internet n'existait pas, personne ne pouvait leur enseigner ce qui est bien et ce qui est mal (même si ça parait logique) alors que aujourd'hui, avec tous les médias, les histoires et les témoignages, c'est difficile d'ignorer ce qu'est un viol!!
 

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