@fadette67 je ne suis pas tout à fait des personnes que tu cibles par ta question puisque je ne suis pas vegan mais flexitarienne. Je mange majoritairement végétalien chez moi, et ce depuis bien avant l'arrivée de mon copain vegan, si je suis invitée chez des gens je vais manger les produits animaux qui me donnent vraiment envie (donc pas de salami du dépit ou de Kiri), et à l'extérieur ça dépend du contexte (moins c'est qualitatif, plus je recherche le végé).
Tu vas donc peut-être me voir venir : ce qui compte le plus pour moi, c'est la proportion globale des produits animaux dans ta consommation. Et effectivement, un croissant "social" qui te donne envie ne me paraît pas ruiner des années de consommation de produits animaux très faible ou nulle. Et ça n'empêche pas si c'est ton tour d'apporter à manger au boulot de faire un gâteau végétalien si c'est ton souhait.
Il reste toujours la composante sociale de ce choix, de comment cela sera perçu. Pour ce qui est d'insta, je n'en sais rien, mais de ce que j'en comprends le jugement peut être facile sur une plateforme de ce type. IRL, j'ai tendance à penser qu'avec un peu d'explication, les gens peuvent comprendre le point de vue, même s'il y en aura toujours des obtus. Le veganisme étant déjà tellement générateur de remarques bêtes, je suis pas certaine que ça puisse être pire si tu manges un croissant de temps à autre
quant à des vegans pouvant te faire des remarques, si ces personnes ne se contentent pas de ton explication sur ton choix de parfois manger un gâteau, ça peut aussi faire un tri, même si ce n'est jamais agréable.
Point pâtisserie : je pâtisse beaucoup, et autant je n'ai pas de souci à faire des muffins végétaliens avec du lait de soja et de l'huile de tournesol désodorisée, autant dans d'autres cas, où pour avoir la texture recherchée je ne vois pas d'autres options que l'huile de coco désodorisée, le beurre de cacao ou la cajou, ça m'embête beaucoup plus alors que je peux par ailleurs trouver de la crème fraîche, du beurre et de œufs qui viennent de considérablement moins loin et dont les conditions d'élevage sont plus faciles à se figurer que les conditions de culture, récolte et transformation de certains autres produits. Au bout du compte je ne me l'interdis pas, ne serait-ce que pour faire des gâteaux que mon copain ou des gens qui ne peuvent consommer du lait puissent manger, mais j'essaie, là aussi, de limiter l'emploi de ces ingrédients végétaux mais pas parfaits sur d'autres plans. Et pour ça, vive la crème de soja !