Hier j'ai regardé le replay de "La mécanique du crime", le reportage d'Envoyé spécial sur les crimes conjugaux (dont une Madz parlait il y a quelques pages, je ne me souviens plus du pseudo désolée). Ça m'a glacée. Honnêtement, j'ai eu envie à plusieurs reprises de balancer mon ordinateur par la fenêtre.
C'est avec des documentaires comme ça qu'on se rend compte que les femmes tuées par leur conjoint ne sont pas juste des statistiques, des données lointaines qui n'émeuvent pas grand monde. Ce sont avant tout des personnes, avec une vie, des projets, une famille. L'un des premiers plans, qui montrent les parents d'une femme tuée par son conjoint devant sa tombe, en train de pleurer... Ça m'a juste retourné le ventre. C'est facile de répéter en boucle le fameux "tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon". Sans affect, sans se rendre compte vraiment de ce que ça signifie. Mais quand on n'a jamais vécu ça, ni de près ni de loin, on ne se rend pas toujours compte de ce que ça signifie vraiment.
Quant aux fameux conjoints violents qui apparaissaient dans le documentaire... Ça m'a juste sciée. Je sais qu'il y a des ordures dans ce monde, des abrutis, des bas du front, mais le savoir de manière théorique et le voir (même derrière un écran), c'est différent. Ces mecs sont juste des copeaux de merde. Rien de plus. Comment la société a pu en arriver là ? Comment on a pu définir la masculinité (et la féminité, aussi) de façon aussi tordue, binaire, pathétique ?
Pardon pour la redondance, mais ce documentaire (au demeurant nécessaire) m'a juste laissée sur le cul.