Je vous rejoins ici les Madz, parce que j'ai le coeur lourd moi aussi ce soir.
Bon il faut avouer que j'ai mes règles et les nerfs un peu à vif en ce moment, mais j'ai pas mal encaissé ces derniers temps.
Je suis actuellement, et depuis mars, en stage pour une plateforme de retransmission de concerts de musique classique. Tout allait bien au début, j'apprenais vite, je trouvais le stage très formateur. Je bossais mon mémoire le week-end, à côté, passais des heures à attendre dans la file de la BPI pour emprunter des livres et avancer.
Mes conditions de travail se sont progressivement dégradées : on m'a tout d'abord donné du travail de salariée (normal, situation commune à beaucoup de jeunes) en continuant à me payer une misère. J'ai reçu beaucoup de pression de la part de la collègue avec qui j'ai travaillé sur cette mission, pas du tout habituée à déléguer, contrairement à mon responsable de stage.
Et puis, avec les retransmissions d'un concours filmé en Russie, j'ai commencé à bosser BEAUCOUP. Du genre 10h-12h avec une pause d'une demi-heure (le live demande beaucoup de concentration). Je suis physiquement cassée.
J'ai aussi appris, entre temps, que la création de poste que l'on m'avait vendue à l'entretien n'était finalement plus d'actualité (apparemment, pas assez d'argent). J'ai refusé une offre hyper intéressante parce que ce stage me proposait un débouché. J'ai quitté le sud, fait 600 km, pour un mensonge.
J'ai dû sacrifier mon mémoire progressivement. Je travaille tous les jours (du lundi au dimanche, 10h 23h30) avec quelques récups (demi-journées) par-ci par-là. Je me dis que je n'aurai peut-être ni embauche, ni année validée.
Mon copain, qui est arrivé à l'appartement début juin, rentrait à ce moment-là d''Israël et a commencé son stage en presse écrite à Paris. Le premier jour, c'était l'amour fou, les retrouvailles, Puis il a commencé à me tourner le dos la nuit, à ne plus me toucher, progressivement (il ne m'embrassait même plus). J'ai essayé de discuter avec lui, mais la communication était visiblement rompue. Je devais attendre qu'il daigne m'accorder du temps (qu'il accordait sans souci à ses amis), qu'il ait envie de moi (je n'avais pas le droit de le toucher la nuit, lui si) qu'il soit moins fatigué (considérant qu'il fait des journées de 7h). J'ai fini par faire des mini-crises, de nerfs et de larmes, d'incompréhension et d'inquiétude. Il m'assurait qu'il ne m'avait pas trompée lors de son séjour à Jérusalem (10 jours de road trip) mais honnêtement, j'aurais préféré qu'il l'ait fait. J'aurais eu une vraie raison de le quitter.
Je l'ai quitté un matin, par sms, après un énième refus de sa part de discuter avec moi et de s'expliquer en adultes. Il a refusé de partir de l'appartement. Je l'ai trouvé, un jour, en train de "pique-niquer" sur mon lit, tout à fait à l'aise. J'ai réussi à obtenir de lui qu'il aille dans le salon. Il y vit toujours, faute (soit disant) de trouver un autre hébergement. Je suis très mal à l'aise avec le fait de le savoir dans mon espace vital (je pars trois semaines en juillet et il VEUT dormir dans ma chambre).
Voilà. Pour moi c'est un peu le bad karma en ce moment. Pas grand-chose à côté de certaines de vos remises en questions, sans doute une mauvaise passe, mais une mauvaise passe assez difficile quand même. Je vous envoie des bisous, des bisous à toutes.