Le coeur lourd ? C'est ici.

[-Charlie-]

Je pensais que ça s'était arrangé avec la femme de mon père.
Mais ce matin, on est allés à la piscine en famille, et comme j'avais mal à cause de mon piercing, je suis allée dans un des jacuzzis. Il n'y avait personne à ce moment-là. Au bout de 20 minutes, je regarde autour de moi, et elle et mon demi-frère étaient dans l'autre jacuzzi (juste à côté hein), ils n'avaient même pas daigné me rejoindre.
Et puis elle s'est arrangée pour ne pas m'emmener au train demain (mon père ne pouvait pas). C'est mon parrain qui vient me chercher pour m'emmener.
Pff j'en ai gros sur la patate. Je pensais que c'était bon et je fais des efforts pour venir voir mon père plus souvent (j'avais arrêté parce que bonjour l'ambiance). Et là, j'ai l'impression que c'est retour à la case départ.
Alors peut-être que je me fais des films (ça pourrait être un problème de timing) mais comme je ne peux pas leur en parler sans passer pour une cruche....

 

[Masha]

Je chiale chiale et rechiale. je suis meutrie mais suis qu'une connasse qui se fait enculer par son ego

 

[Béré]

Il y à quelques jours, on à acheté des billets (trés cher) pour aller au Laos et en Thailande, tous les deux, pendant un mois. Un long voyage, sûrement trés beau.
Mais voila, ce soir, j'ai plus envie. J'ai plus envie de lui, je ne veux plus le voir. Je ne sais pas si je l'aime, je ne l'ai jamais su. Il me fatigue, s'il savait toutes les fois ou je pleure à cause de lui, toutes le fois ou je me sens seule. S'il savait à quel point je le déteste parfois, à quel point j'ai envie de lui faire mal, pour qu'il comprenne le mal qu'il me fait.
Je sais, c'est bête, et incompréhensible, de se mettre dans des états pareils pour des broutilles, mais je suis comme ça, hyper-sensible, et il ne fait rien pour m'aider.
Je rêve d'autre chose, d'autre part. Je rêve en secret de tout ce qu'il n'est pas, de tout ce qu'il ne m'apporte pas, quand je devrais l'accepter comme il est, et ne pas lui demander de changer.
Mais je ne lui demande pas. Plus. Ce soir je suis résignée. Ce soir j'attends plus que tout l'année prochaine, ou je serais loin, dans un autre pays je l'espère, et ou je pourrais peut être rencontrer la personne qui est faite pour moi.
Mais non ! Ca non plus ça ne me va pas : Je veux qu'IL soit fait pour moi. Impossible, mais voila 3 ans que je m'accroche à cet idéal, à mes dépens.

 

[Alaska Savage.]

Je ressemble vraiment à ''ça''? Sérieusement? Je me trouvais déjà plutôt ordinaire, là je me trouve carrément horrible. J'ai un peu honte et je me sens nulle.

 

[Ancien membre]

Ca faisait des années que j'avais pas été aussi mal, à ressentir cette boule d'angoisse. Putain.

 

[Bathilda]

Je suis chafouin de constater qu'on ne pense pas à moi.
Ca fait un peu caliméro vu comme ça, mais pour donner un exemple tout con : je parle anglais. Genre j'ai habité en pays anglo saxon donc je me défends quoi.
Et au boulot quand on cherche quelqu'un pour traduire quelque chose, on ne me demande même pas.
Alors qu'ils le savent, mais non. Ils n'y pensent pas et vont demander au collègue qui a fait 2 mois de fac d'anglais.

Et c'est tout le temps comme ça. Je ramène des muffins et je les pose sur une table pour qu'on se serve : systématiquement les gens pensent que c'est une autre collègue (qui aime cuisiner aussi mais qui cuisine moins bien que moi !) qui a ramené les gâteaux.

J'en ai un peu marre. Je ne pense pas être si effacée pourtant, pourquoi les gens ne pensent pas spontanément à moi ?

 

[Canapé]

J'en ai marre d'avoir des réflexions chaque fois que je ne viens pas en cours.
Certes, je suis dans une classe composée exclusivement de mecs qui passent la journée à se vanner. Certes, je ne leur ai pas expliqué d'un ton sérieux/en me mettant à pleurer que j'ai une maladie, des médocs tous les jours, des prises de sang et rendez-vous chez le médecin fréquemment, je ne sais pas faire. Et je trouve que ça les regarde pas.
Mais tout de même.
Si quelqu'un a une petite mine et me dit "je dormais" sans sourire, sans fierté genre "hinhin vous bossiez et moi je dormais", je me mets pas à rire, ou à traiter la personne de larve/flemmarde/sécheuse. En particulier si je ne suis pas du tout amie avec la personne. Si ça fait plusieurs fois qu'elle est absente, encore moins. Et putain, mais c'est quoi ces mecs commères ? Je dors toute la journée, je viens juste pour le partiel, et le gars, je lui ai jamais parlé, il n'en a donc rien à faire de comment je vais, et il gueule de l'autre bout de l'amphi "EH SYSTÈME, POURQUOI T'ÉTAIS PAS LÀ ?", avec tous ses potes à côté qui attendent ma réponse pour en parler.
Et j'en ai marre de cet imbécile de directeur des études qui veut un certificat médical datant du jour même pour chaque absence. Et pour 5 absences injustifiées, semestre pas validé. Si je viens pas en cours, c'est que je peux pas bouger. Idiot.

 

[AuLit]

Est-ce qu'on peut pas me laisser juste tranquille ?
C'est con mais des fois, j'me dis que ce serait pas mal de juste me laisser crever. Honnêtement, j'ai aucune raison de rester là. Je sers à rien. Je fous rien. Je me fais juste chier. Je suis terrifiée en permanence. Le monde m'ennuie.
Tout le monde attend quelque chose de moi. Que j'ai de bonnes notes. Ils peuvent pas encadrer que je sois con, non ? Connards de parents. Connards de profs. Laissez-moi. J'en ai juste marre. C'est déjà difficile de se rendre compte qu'on s'est planté sur toute la ligne, qu'en fait on vaut vraiment rien et qu'on a rien pour soi. C'est suffisamment dur de se regarder dans la glace et de comprendre pourquoi on a pas confiance en soi. C'est juste... Tellement évident. Je suis moche, flemmarde, j'ai pas de culture, je suis bornée, menteuse, hypocrite, lâche, inutile. Je suis pas douce. Je suis pas mignonne. Je suis juste terrifiée. Névrosée. Pourquoi personne veut m'aider ? Pourquoi personne trouve le moyen de me faire me sentir bien ? Pourquoi je suis obligée de ne penser qu'au passé, m'ennuyer dans le présent et être terrifiée de l'avenir ?

 

[Z.ooey]

J'en ai marre de toi. Tu me fais mal !

 

[777]

Depuis les évènements de samedi je ne dors presque plus. C'est con, ça m'énerve, je sais qu'il faut que je me ressaisisse, que je me relève. Mais j'ai besoin de temps, pour encaisser. Mon corps subit le trauma de plein fouet, et psychologiquement, ça va être long. Je peux pas tout mener de front, là d'un coup. C'est très étrange, j'essaye d'être "sereine" vis à vis de tout ça, d'agir intelligemment, de prendre de la distance.
J'ai besoin de temps, j'ai besoin qu'on m'en accorde, et pour ça il va falloir parler. Mais comment l'expliquer sans le dire, sans faire de mal? Je n'ai pas tellement envie qu'on s'inquiète, qu'on m'étouffe, j'ai simplement besoin d'une béquille, dans un coin, au cas où. J'ai peur du jugement, j'ai peur du "tu l'as bien mérité", "c'est ta faute", mais il y a sûrement une petite part de vrai là-dedans.
Pour l'instant je me suis presque retrouvée à consoler les deux seules personnes" à qui j'ai dit que" (sic). Pas besoin de leur pitié et de leur ranc?ur. J'essaye déjà de gérer la mienne.

 

[Ancien membre]

Tout ce que j'ai patiemment construit depuis mars, depuis cet appel qui a un peu changé ma vie, en déclenchant des améliorations, des changements que je n'espérais même plus vont sans doute se détruire dans les semaines, mois à venir. J'avais enfin la vie dont je rêvais et en quelques minutes j'ai appris que j'allais sans doute tout perdre. Je réalise pas, c'est surréaliste, ça peut pas m'arriver et je veux pas que ça m'arrive et si ça arrive malgré tout je n'y pourrais rien.

 

[Beck]

Aujourd'hui j'ai eu la certitude que le garçon sur qui j'avais des vues n'était pas intéressé. Je l'ai admiré de loin pendant pas mal de temps et puis j'ai fait des efforts de dingue pour me rapprocher un tout petit peu de lui. Il l'a compris et il m'a fait savoir par son attitude que non, ça n'allait pas être possible. Je m'en doutais, mais quand même, ça fait mal au coeur. Ça faisait des années que j'avais pas été attirée par quelqu'un comme ça, et pourtant chuis pas bien vieille. Jusqu'à présent je ne suis sortie qu'avec des types qui ne m'ont rien apporté, complètement interchangeables. Lui il est différent, j'ai l'impression (fausse, peut-être, je ne sais pas) que j'aurais pu m'épanouir avec lui. De là à penser que j'ai visé trop haut, que la médiocrité et l'ennui dans le couple c'est tout ce à quoi je peux aspirer, il n'y a qu'un pas que j'ai bien du mal à ne pas franchir.
C'est fou comme deux années de cynisme soigneusement édifié peuvent être ébranlées par un simple geste.