J'ai le coeur lourd parce que je suis revenue ici.
Le parasite de service regarde là télé en se grattant la tête. Pourquoi est-ce qu'il n'aide pas ma mère à ranger les affaires etc., pourquoi est-ce qu'il ne la soulage pas d'une manière ou d'une autre, après qu'ele soit rentrée? Le parasite n'a pas changé, c'est toujours un parasite, c'est toujours quelqu'un de sale, c'est toujours quelqu'un de colérique jusqu'à la cruauté gratuite (ce n'est pas seulement quelqu'un qui est soupe au lait, comme on dit). C'est toujours le même parasite qui nous pourrit l'atmosphère et qui nous pourrit moi et mon frère et qui pourrit ma mère.
Rien à battre des explications à son comportement, ça fait 17 ans que ça dure, je suis déjà bien gentille de réfléchir à des explications. J'aimerais tellement qu'il se casse, puisque ma mère n'a pas le courage de divorcer, ce que j'ai de plus en plus de mal à lui pardonner. Pourquoi il ne se casse pas, pourquoi il va pas chez ses amis (quel miracle qu'un gars comme ça ait encore des amis) là-bas par exemple, là où il a l'impression d'être comme avant, là-bas, dans notre pays ? Tant qu'il nous laisse tranquille moi je m'en fous. Mais non il reste, peut-être parce qu'il n'a pas la volonté de se nourrir tout seul, je sais pas. Marre de voir le bon fond des gens, même lorsqu'il faut creuser vraiment très très très profond, à un moment il faut prendre ses responsabilités. J'iamerais tant qu'il se casse, je n'ai pas peur de l'espérer de tout mon coeur, je ne m'en sens pas coupable.
Ou alors j'aimerais qu'il change subitement. Mais ça fait 17 ans qu'on attend le déclic. Lolilol.
J'ai le coeur lourd parce qu'ici je retrouve tous ces problèmes chiants, ma mère, mon frère, ces examens de merde, cette image faussée qu'ils donnent de moi, merde merde merde. Je veux bien gérer le parasite, ma mère, mon frère, Dieu merci je n'ai pas été trop traumatisée par ces trucs là, c'est pas comme mon pauvre frère, mais putain j'aimerais au moins que les choses soient un peu correctes pour moi.
Enfin, j'ai le coeur lourd parce que je ne suis plus là-bas. Là-bas où j'ai reçu tellement de bien, de choses positives, que j'ai compris, à nouveau, pourquoi "la santé c'est le plus important," où j'ai retrouvé mon rapport sain à la famille, à la santé, et surtout à la vie... Là-bas l'amosphère n'était pas faite de son de télévision à fond, de fumée cancérigène, de paresse, d'égoïsme, de lamentatons... Non, là*bas l'atmosphère était composée de générosité, de plaisir de donner, et puis surtout d'amour, exprimé par des gestes simples, de l'amour tout simplement. J'avais oublié ce que c'était, j'avais aucun sens de la famille, je l'avais perdu, je l'ai retrouvé. J'ai retdécouvert et découvert telllement de choses là-bas.
J'ai tout là-bas, j'ai pas grand-chose ici, rien qui ne me retienne réellement ou du moins pour très longtemps, et rien qui ne m'ait réellement gratifiée à la hauteur de ce que je méritais vraiment.
Et en plus il pleut.
Ma tristesse est à la hauteur de tout le bien que j'ai reçu là-bas, c'est à dire immensément énorme... J'espère que demain ça ira mieu, j'ai besoin de convertir ce bien en force, après la tristesse.