Coucou,
Je suis CF depuis toute petite (déjà à 7-8 ans c'était réglé : j'aimais pas les bébés !) et ma non-envie n'a pas bougé depuis.
Par contre, j'ai travaillé dans l'animation plusieurs années, donc je suis passée de "ne pas aimer les enfants" à "ça va" (bonus des fois "mourir de rire et bien s'amuser" dans les meilleurs moments). Enfin, pas de quoi non plus bousculer le fondement des valeurs que je souhaite donner à ma vie.
J'ai arrêté ces métiers parce que je n'étais pas toujours au top et patiente, et que j'avais envie de respecter ça. J'ai appris à beaucoup prendre sur moi pour m'occuper de tous les âges, mais j'ai quand même un énoooooorme besoin de calme, de silence, de solitude et tout mon temps pour moi.
Nous sommes j'ai l'impression de nombreuses personnes ici à ne pas tolérer que notre bulle soit entachée par le choix des autres d'avoir des enfants, comme par exemple la situation type du transport en commun où le gamin ne sait "pas se tenir" et où les parents laissent faire.
Mais voilà avec le temps et les amies qui ont eu toutes des enfants, en rencontrant les parents dans l'exercice parfois difficile de leur métier, en me familiarisant avec la psychologie de l'enfant et en regardant aussi au delà des frontières du pays, j'en viens à la conclusion que nous sommes une société très égoïste qui considère que la parentalité est à 100% le choix de l'individu, qu'il n'a qu'à se démerder que c'est son choix.
Hors j'ai réalisé que beaucoup de parents étaient en détresse avec leur enfant. Beaucoup se laissent dépasser par des psychologies proches de la tornade, et parfois autant je suis d'accord avec cette mentalité très "chacun pour soi, tu l'as voulu tu te débrouilles", autant parfois je me dis que c'est au rôle du groupe, du clan, des proches, d'aider plus cette maman toute seule avec son enfant "haut potentiel"... et aux gens qui ne connaissent pas le contexte d'essayer d'avoir un regard plus adouci sur ladite mère en pleine galère dans les transports.
Même si je reconnais que c'est chiant d'exiger de la part de non- parents la même dose d'une patience qu'ils ont choisi de préserver, hein, moi non plus j'ai pas envie de subir les hurlements "expérimentaux" dans la cage d'escaliers du tout petit de ma voisine ( -_- ). Sauf que je reconnais que c'est peut-être structurel, sociétal.
Autre chose, je pense qu'on a un problème d'infrastructures. Les endroits, les lieux, les durées, en fait pas grand chose n'est pensé "enfants", toujours parce qu'on considère que c'est à 100% au parent de gérer.
Vous en pensez quoi ?
Est-ce que vous aussi vous vous sentez coupable / mortellement individualiste à exiger un calme absolu autour de vous au restau, dans les transports, au musée...? :/