Je plussoie ce que dit @Ghost wind, et je crois d'ailleurs que c'est une des trouvailles du féminisme intersectionnel 
Pour donner un exemple, pour génocide : un génocide suppose la destruction d'un peuple capable de se reconnaître comme peuple (c'est-à-dire de se reconnaître une identité collective). Les vaches se reconnaissent pas comme "peuple des vaches", donc on ne peut pas parler de génocide des vaches. Les animaux ne se reconnaissent pas non plus en tant que "peuple des animaux" (d'ailleurs la notion d'animal est elle aussi pas mal anthropocentrée, les espèces se voient avant tout comme des espèces, non ?), donc on ne peut pas parler de génocide des animaux. C'est pour ça que le concept de zoocide devient intéressant : il permet de lever cette difficulté sans nier la destruction de masse.
Pareil pour viol : "Avoir par la force un rapport sexuel avec quelqu'un, sans son consentement." (TLF). Mais parler de consentement pour un animal, c'est chelou. Le consentement n'est pas que le fait d'être d'accord / pas d'accord : il implique une responsabilité. Car le consentement est biface / réversible : il a sa portée "négative" (dire non à un violeur) et sa portée "positive" (accepter de le donner à quelqu'un). Ça supposerait par exemple de reconnaître que les animaux peuvent se prostituer, et on pourrait ouvrir des maison closes d'ourang-outans justement ! C'est pour ça que je crois que c'est improductif de parler de viol pour les vaches, et même que cela risquerait de se retourner contre elles.

Pour donner un exemple, pour génocide : un génocide suppose la destruction d'un peuple capable de se reconnaître comme peuple (c'est-à-dire de se reconnaître une identité collective). Les vaches se reconnaissent pas comme "peuple des vaches", donc on ne peut pas parler de génocide des vaches. Les animaux ne se reconnaissent pas non plus en tant que "peuple des animaux" (d'ailleurs la notion d'animal est elle aussi pas mal anthropocentrée, les espèces se voient avant tout comme des espèces, non ?), donc on ne peut pas parler de génocide des animaux. C'est pour ça que le concept de zoocide devient intéressant : il permet de lever cette difficulté sans nier la destruction de masse.
Pareil pour viol : "Avoir par la force un rapport sexuel avec quelqu'un, sans son consentement." (TLF). Mais parler de consentement pour un animal, c'est chelou. Le consentement n'est pas que le fait d'être d'accord / pas d'accord : il implique une responsabilité. Car le consentement est biface / réversible : il a sa portée "négative" (dire non à un violeur) et sa portée "positive" (accepter de le donner à quelqu'un). Ça supposerait par exemple de reconnaître que les animaux peuvent se prostituer, et on pourrait ouvrir des maison closes d'ourang-outans justement ! C'est pour ça que je crois que c'est improductif de parler de viol pour les vaches, et même que cela risquerait de se retourner contre elles.
Dernière édition :
. Je fais la différence entre comparer et mettre en parallèle. Comparer, c'est le début de la hiérarchisation. Ce sont des oppressions spécifiques, chacune de leur côté. Ce n'est ni moins grave, ni plus grave, ce n'est juste pas la même chose. Et ce n'est juste pour personne de tout mettre dans le même sac. C'est nier les spécificités. Nier les spécificités, c'est le début du n'importe quoi pour moi. En fait je ne veux faire passer personne ( humain ou animal) en premier. J'avais l'impression d'avoir été claire, mais peut être pas assez
. Et bien sûr qu'être comparé à des animaux ne devrait pas être une façon d'oppresser les humains. (vu qu'on est une espèce parmi d'autres). Seulement ça l'a été, longtemps, de façon très explicite. Du coup y'a un vécu.
). Dans le cas humain, le viol se rapproche aussi d'une punition, d'un outil de contrôle des femmes, etc. C'est très spécifique à la culture humaine en fait, et les significations qui y sont attachées aussi.
)


.. J'ai goûté.. C'était hyper salé 


