@Tsitsho Je n'ai pas d'études à te filer mais des souvenirs de cours de socio, d'anthropo, etc. (du coup, ce que je raconte est issu d'études pas nulles, mes profs étaient des gens plutôt pas cons, c'est juste que je retiens jamais ce genre de trucs)
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sur l'instinct maternel : ça a déjà été dit mais il suffit de s'intéresser un peu aux cas d'infanticides... On peut ajouter les dépressions post-partum, les psychoses post-partum... Les chiffres sont finalement assez élevés. S'il était question d'instinct, je pense que ces maladies ne devraient même pas exister, non ? Et, pour le point éthologie : chez les petits mammifères, on retrouve des caractéristiques communes à toutes les espèces : morphologie plus ronde que les adultes de la même espèce, grands yeux, grosse tête. Ces caractéristiques sont supposé inspirer un "instinct de protection" nécessaire à la survie de l'espèce,
autant chez les males que chez les femelles...
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sur la construction sociale du genre : mes souvenirs de cours de socio sont très lointains mais la base, c'est de bien différencier la socialisation primaire (entre 0 et 3 ans) et la socialisation secondaire (tout le reste de la vie). La socialisation primaire, c'est la plus importante... Et forcément on ne s'en souvient pas. Mais tout les éléments dont je me souviens sur la question vont dans le même sens : on différencier les comportement des afab et des amab dès la naissance (un garçon pleure parce qu'il est en colère, une fille parce qu'elle a eu peur ou qu'elle est triste. Les petits garçons sont décrits comme fort, grands et les filles comme mignonnes, douces... Alors que rien ne ressemble plus à un bébé qu'un autre bébé). Il me semble avoir lu que les comportements sont même différenciés in utero (les garçons donnent des coups de pieds parce qu'ils sont énervés, les filles parce qu'elles ont peur...)
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sur la différence nature/culture : toute l'anthropologie depuis des décennies... Je n'ai pas de très bons souvenirs de ça mais en gros, ce dont je me souviens : Depuis les travaux de Lévy-Strauss, on est sorti de l'idée que les cultures humaines s'inscrivent dans un continuum dont l'évolution devrait permettre à tous d'arriver au "niveau de culture" occidental, en partant du niveau des hommes préhistoriques. Levy-Strauss est le premier à s'être extirpé de cette idée et à avoir exprimé l'idée que toutes les cultures se valent, tout en étant différentes. Pour lui, la différence entre culture et nature se place au niveau du tabou de l'inceste. (Par contre, ce point est à nuancer puisqu'il a été montré depuis que les grands singes, notamment, avaient aussi un tabou de l'inceste sur la descendance directe. Pour les éthologues, ça serait une question "d'instinct" biologique pour la survie de l'espèce : il faut se reproduire mais il faut fabriquer des descendant en bonne santé. En plus, les éthologues parlent de culture non-humaine). Mais en ce qui concerne l'idée que nous sommes des êtres de nature... Il suffit d'aller chercher les pires exemples de comportements animaux et se poser la question : est-ce qu'on cautionnerait ça chez des humains et pourquoi est-ce que c'est supportable chez les animaux ?
Voilà, sur le reste je ne peux pas trop t'aider et je suis désolée de ne pas pouvoir citer mes sources oubliées...
Si quelqu'un veut me corriger, n'hésitez pas, comme je l'ai dit ce sont des souvenirs de cours donc il est très possible que tout ne soit pas juste !
