J’ai le cœur lourd parce que… (A la base, j’ai écrit ce texte pour le soumettre à Madmoizelle… Mais pour l’instant je voudrais le laisser ici. Je ne me sens pas prête à le voir sur la page d’accueil (s’il est accepté).
J’espère que mon histoire sauvera quelques un(e)s d’entre vous…)
J’ai vécu (presque) trois ans avec un garçon qui ne me voyait pas dans sa vie future. Je le savais dès le début, mais j’y croyais dur comme fer, j’espérais qu’il change, et que notre relation marche sur le long terme… J’avais tort.
Je voudrais témoigner de mon histoire, car un jour ma sœur m’a prévenue : c’est moi qui vais morfler à la fin. Je ne l’ai pas écoutée, j’ai cru que j’allais être une exception. Et je voudrais que des personnes qui vivent ma situation sachent que toutes les histoires ne se déroulent pas comme dans les films et que parfois la vie est injuste : on est celle (ou celui) qui fait des efforts, qui prend sur soi, qui fait tout pour que ça marche, qui déploie une énergie folle parce qu’on pense que « les efforts finissent toujours pas payer » … Mais quand vient la fin, on se prend une bonne baffe dans les dents.
Entre mon ex et moi tout avait plutôt bien commencé : on s’est rencontré sur un site en ligne, on s’est textotés, taquinés, on s’entendait bien sans s’être jamais vus. Et puis un jour on s’est vus en vrai, on a eu un premier rencart, puis un deuxième, et au troisième j’ai dormi chez lui.
Après cette nuit, on ne savait pas trop ce que l’on était, mais on n’en parlait pas. Notre relation évoluait naturellement. On n’a pas posé d’étiquette oralement sur ce que l’on était l’un pour l’autre, mais très vite, on a su qu’on n’était pas qu’un plan cul, que l’on était un vrai couple, que ça commençait à être sérieux. On était bien, j’étais vraiment très bien avec lui. Il me plaisait énormément, et surtout, il me faisait me sentir respectée, désirée. Aimée … ?
Au bout de 6 mois ensemble, on ne s’est jamais dit « je t’aime » et moi je commençais sérieusement à me demander ce qu’il ressentait pour moi. J’avais très peur de me prendre un râteau, mais il fallait vraiment que je saches.
« Tu m’aimes ? », je lui demande, sur l’oreiller.
Gros blanc.
« Non, Fanny, je ne suis pas amoureux de toi… »
Je pleure, il pleure, on parle pendant deux heures. Durant cette discussion il y a eu des phrases comme « je sais que tu n’es pas la femme de ma vie, et que moi non plus je ne suis pas l’homme de ta vie » mais aussi « je suis très attaché à toi ». Et on est resté ensemble. J’y crois, je veux essayer. Je suis comme ça, c’est dans ma personnalité : je n’abandonne pas facilement et je suis têtue! Après tout ça ne fait que quelques mois qu’on est ensemble, ça peut arriver de ne pas aimer à cette période, hein ? J’essaye, je prends sur moi. C’est moins dur que de ne plus du tout être avec lui, j’encaisse mais on continue d’être ensemble. Je vais être patiente, lui laisser le temps de développer ses sentiments mais de mon côté je bloque les miens : attends, je ne vais pas aimer un mec qui ne m’aime pas, quand même ! Je vais attendre sagement qu’il m’aime. Et là, je l’aimerais à mon tour. Trop malin !
Un an plus tard, on a de nouveau une discussion. Il ne veut toujours pas s’engager. « On va rester quoi, trois/quatre ans ensemble, mais c’est tout… » « Je ne me projette pas avec toi » « mais je suis très heureux actuellement »… etc… Mais je suis tellement bien avec lui, tellement heureuse, j’y crois toujours ! Je sais que ça peut marcher ! Je lui demande de s’ouvrir à moi, d’ouvrir son cœur. Il accepte le « deal ». On est vraiment heureux ensemble, on ne va tout de même pas s’arrêter là. Donc je continue d’espérer. Je me dis qu’au pire, si vraiment il ne me voit pas dans son avenir, au moins j’aurai bloqué mes sentiments et comme je ne serai pas amoureuse au moment de la rupture, je ne souffrirai pas trop. Je serai triste hein, mais bon, ce sera la vie, c’est tout. « Tant pis ». Ce que je ne sais pas à cette période, c’est que je me voile la face, et que pour mettre autant d’énergie et de patience pour que cette relation fonctionne, c’est parce que je l’aime un peu quand même...
Quand je parle de notre relation avec des gens, je ne cache pas que l’on n’est pas amoureux. Qu’on ne va pas aller très loin ensemble, mais que c’est comme ça. On est juste très heureux au présent.
De mon côté je n’ose pas lui proposer qu’on habite ensemble, trop peur de me prendre un vent. Je fais tout pour ne pas lui faire peur, pour ne pas le faire fuir ! Je veux le garder. J’ai peur de le perdre. Mais je ne l’aime pas hein, bien-sûr que non.
En Juin on me propose un poste à Lille (on habitait tous les deux Lyon). J’accepte car ce n’est qu’un CDD d’un an… J’espère que l’on tiendra la distance… j’y crois.
On se voit régulièrement, grâce au OUIGO ça ne coûte pas trop cher. La première fois que je suis retournée chez lui après mon départ pour le Nord, j’étais aux anges. Je n’ai jamais été aussi heureuse, et lui aussi me montre dans ses actes que c’est pareil pour lui. Je me sens affectionnée et je suis bien, vraiment bien… Et chaque fois que l’on se voit, ça se passe très bien. Parfois j’ai l’impression d’avoir affaire à quelqu’un d’amoureux, mais comme il ne me le dit pas, je prends ça pour de l’affection. Mes amis, et quelques autres personnes, me disent que oui, il m’aime ! Ca se voit enfin ! Il ne veut juste pas le dire, il a ses propres raisons, mais une chose est sûre, il m’aime et veut me le montrer dans ses actes. Sauf que moi, temps qu’il ne me le dit pas, je ne préfère pas me faire de faux espoirs….
Presque un an passe. Durant cette année, plein de gens me disent qu’au bout de presque trois ans il serait temps qu’il sache ce qu’il veut. 3 ans c’est sérieux quand même ! Il faut que je sache s’il m’inclut dans son avenir ou pas ! Mais moi j’ai peur, j’ai peur d’en parler parce que je sais, au fond de moi, que je vais être déçue, qu’il ne m’inclut toujours pas dans son avenir, il ne m’a jamais dit « je t’aime » donc il ne m’aime pas et donc, je ne suis toujours pas dans ses projets.
Et j’avais raison.
Aujourd’hui cela fait un mois qu’on est séparés. C’est à la suite d’une discussion par textos que l’on a eu, durant laquelle il me redisait encore qu’il ne se projetait pas avec moi malgré les sentiments qu’il avait pour moi. Je passe une sale soirée, lui aussi pleure de son côté, c’est la troisième fois qu’il me dit qu’il ne se projette pas en trois ans. Le lendemain il m’écrit pour me dire qu’il prend des billets pour venir à Lille le week end qui suit. Moi, sans lui dire tout de suite, je me mets en tête de le quitter. Je ne peux plus supporter tout ça. J’ai l’impression que je ne suis qu’une attraction, qu’il est certes heureux avec moi, mais que je suis là en attendant que les choses sérieuses commencent pour lui. Et le jour où il ne voudra plus de moi, alors il me larguera. Pour ma fierté ce n’est pas envisageable : s’il ne me voit toujours pas avec lui, alors je dois arrêter de me faire du mal (en espérant vainement) et partir de moi-même.
C’était une très belle rupture, on a passé un dernier week-end ensemble ; les deux dernières heures avant qu’il prenne son train, on pleure, on se parle beaucoup, de nous, de ce qu’on va faire après. Il en profite pour m’avouer qu’il m’aime, mais qui ne me l’a jamais dit car il avait peur que je me projette, alors que lui, il ne se projetait toujours pas. Moi je lui dis que je voudrais couper les ponts, que ça rendra les choses plus faciles pour moi pour passer à autre chose (et puis… pas envie de découvrir un jour qu’il a une nouvelle copine). Lui, ça le fait chier. Il veut me garder dans sa vie, il tient à moi… Mais je reste sur mes positions : plus de contact une fois qu’il monte dans le train.
Au moment de la séparation sur le quai de la gare, on se dit qu’on va se manquer, il me redit une deuxième fois qu’il m’aime, et il part. Tout est fini, trois mois avant de fêter nos trois ans.
Les premiers jours sont rudes mais ça ne va pas trop trop mal. Pourtant les jours passent et mon état ne s’améliore plus, il s’aggrave même. Mais j’essaye de tenir bon, d’être forte… En vain. Il me manque, c’est dur, je pense souvent à lui, je pleure régulièrement. Je l’ai encore dans mes contacts facebook même si je l’ai retiré de mes actualités, mais je le vois toujours dans messenger. Je checke depuis combien de temps il est en ligne ou pas. Et à chaque fois que je vois sa photo, je me pose des questions : est-ce qu’il a déjà recouché avec une autre ? Qu’est ce qu’il a fait aujourd’hui ? On l’a approché ? Il pense à moi ? Est-ce que je lui manque ? Est-ce qu’il est sorti et il a rencontré une nana qui lui a plu ? Est-ce qu’il me considère déjà comme du passé ?
J’ai énormément de chance d’être entourée d’amis géniaux qui me soutiennent. Sans eux, je n’ose même pas imaginer mon état. Je compte sur eux et j’essaye de me focaliser sur cet aspect positif. Ils m’aident comme jamais et sont là pour moi.
Je lui envoie un mail car je voudrais le supprimer de mon facebook mais en profiter pour lui dire tout ce que j’avais sur le cœur, sans haine, sans colère. Je suis persuadée que ce mail va me faire du bien, comme me délester d’un poids. Lui aussi me répond, il n’est pas d’accord avec certaines choses mais bon. Il souffre de note séparation mais il va garder un excellent souvenir de nous, je lui manque, il passe à autre chose. « Au revoir donc » ? Je ne lui réponds pas. Oui, c’est un au revoir pour moi.
Il n’y a pas d’espoir pour que l’on se remette ensemble, et même si j’étais très heureuse avec lui, mes efforts se sont avérés inutiles. Le problème ne venait pas que de moi, il venait de lui aussi, et j’avais beau me battre le combat était perdu d’avance. J’écris tout ça car aujourd’hui il est venu me parler. Il m’a donné les vraies raisons qui faisaient qu’il ne me voyait pas avec lui dans son futur. Mais au lieu de me dire tout ça lorsqu’on était encore ensemble, il a laissé pourrir notre relation. Et je crois que c’est le cas de beaucoup d’autres relations.
Si tu me lis et que tu es dans une situation similaire… Si tu t’accroches parce que tu y crois, « il ou elle va finir par m’aimer/vouloir s’investir avec moi, c’est sûr » ! Je ne dis pas que toutes les relations finissent comme la mienne… mais j’ai été à ta place et j’ai moi aussi cru au happy ending, tout comme cette copine qu’avait ma sœur et qui s’est elle aussi tapée une belle désillusion dans les dents. J’ai morflé sévère quelques semaines après la rupture, puis après une deuxième séance chez une psychologue j’ai eu l’impression de revivre ! Youhou au bout de trois semaines je vais enfin mieux ! La vie, cette grosse tarba : le lendemain même, mon ex m’écrit et me remets mal, contredit ce que m’avait dit la psy, et me donne de plus amples explications sur pourquoi il ne me voyait pas dans son avenir et pourquoi je dois arrêter de penser que notre relation aurait pu être sauvée. Je lui manque, ça le rend malade de m’imaginer avec un autre homme que lui, ça le fait vraiment beaucoup chier que je le raye de ma vie alors que lui veut me garder… Mais ça ne change rien. C’est 100% fini, et bien que j’avais 1% d’espoir pour qu’on se remette ensemble, il m’a achevée, même si je ne doute pas que ce n’était pas dans ses intentions de me faire du mal.
Mec, meuf, si la personne avec qui tu es ne te voit pas dans son avenir, tente d’abord la COMMUNICATION. Il faut PARLER de ce qui ne va pas. Ca fait PEUR, je sais !! Mais ça peut débloquer des choses, ça peut aller vers le positif (ou pas). Mais si l’autre se bloque vraiment … alors pars. Pars, car tes efforts sont vains. Ne reste plus à souffrir, même si tu penses que quand on souffre autant il va forcément nous arriver quelque chose de bien en retour. PAS FORCEMENT (la vie, cette grosse tarba, tu te souviens ?)
Tu trouveras ailleurs. Pas forcément mieux, pas forcément moins bien. Mais tu te pourris la vie dans une relation asymétrique et déséquilibrée. Une bonne relation repose sur le respect et l’équilibre. S’il n’y a que l’un ou l’autre, il vaut mieux aller voir ailleurs malgré ce bonheur qui nous aveugle. Une amie m’a dit « parfois, l’espoir est un poison » : je suis tout à fait d’accord. Et si elle m’a sorti cette phrase, c’est parce qu’elle est elle-même dans une relation à sens unique et n’arrive pas à en sortir.
Alors, si tu me lis et que tu te sens concerné(e) : n’aie plus peur de parler avec ta moitié, communique, essaye de comprendre les vraies raisons qui font qu’il ou elle ne te voit pas dans ses projets. Et si pour une quelconque raison ça débouche sur une rupture… Ce sera dur… terriblement dur… mais tu auras la force de te relever, ça va aller… et tu trouveras une personne qui te mérite. Je ne suis pas encore dans ce cas-là, mais pour toi, je te le promets.
Merci de m'avoir lue...
J’espère que mon histoire sauvera quelques un(e)s d’entre vous…)
J’ai vécu (presque) trois ans avec un garçon qui ne me voyait pas dans sa vie future. Je le savais dès le début, mais j’y croyais dur comme fer, j’espérais qu’il change, et que notre relation marche sur le long terme… J’avais tort.
Je voudrais témoigner de mon histoire, car un jour ma sœur m’a prévenue : c’est moi qui vais morfler à la fin. Je ne l’ai pas écoutée, j’ai cru que j’allais être une exception. Et je voudrais que des personnes qui vivent ma situation sachent que toutes les histoires ne se déroulent pas comme dans les films et que parfois la vie est injuste : on est celle (ou celui) qui fait des efforts, qui prend sur soi, qui fait tout pour que ça marche, qui déploie une énergie folle parce qu’on pense que « les efforts finissent toujours pas payer » … Mais quand vient la fin, on se prend une bonne baffe dans les dents.
Entre mon ex et moi tout avait plutôt bien commencé : on s’est rencontré sur un site en ligne, on s’est textotés, taquinés, on s’entendait bien sans s’être jamais vus. Et puis un jour on s’est vus en vrai, on a eu un premier rencart, puis un deuxième, et au troisième j’ai dormi chez lui.
Après cette nuit, on ne savait pas trop ce que l’on était, mais on n’en parlait pas. Notre relation évoluait naturellement. On n’a pas posé d’étiquette oralement sur ce que l’on était l’un pour l’autre, mais très vite, on a su qu’on n’était pas qu’un plan cul, que l’on était un vrai couple, que ça commençait à être sérieux. On était bien, j’étais vraiment très bien avec lui. Il me plaisait énormément, et surtout, il me faisait me sentir respectée, désirée. Aimée … ?
Au bout de 6 mois ensemble, on ne s’est jamais dit « je t’aime » et moi je commençais sérieusement à me demander ce qu’il ressentait pour moi. J’avais très peur de me prendre un râteau, mais il fallait vraiment que je saches.
« Tu m’aimes ? », je lui demande, sur l’oreiller.
Gros blanc.
« Non, Fanny, je ne suis pas amoureux de toi… »
Je pleure, il pleure, on parle pendant deux heures. Durant cette discussion il y a eu des phrases comme « je sais que tu n’es pas la femme de ma vie, et que moi non plus je ne suis pas l’homme de ta vie » mais aussi « je suis très attaché à toi ». Et on est resté ensemble. J’y crois, je veux essayer. Je suis comme ça, c’est dans ma personnalité : je n’abandonne pas facilement et je suis têtue! Après tout ça ne fait que quelques mois qu’on est ensemble, ça peut arriver de ne pas aimer à cette période, hein ? J’essaye, je prends sur moi. C’est moins dur que de ne plus du tout être avec lui, j’encaisse mais on continue d’être ensemble. Je vais être patiente, lui laisser le temps de développer ses sentiments mais de mon côté je bloque les miens : attends, je ne vais pas aimer un mec qui ne m’aime pas, quand même ! Je vais attendre sagement qu’il m’aime. Et là, je l’aimerais à mon tour. Trop malin !
Un an plus tard, on a de nouveau une discussion. Il ne veut toujours pas s’engager. « On va rester quoi, trois/quatre ans ensemble, mais c’est tout… » « Je ne me projette pas avec toi » « mais je suis très heureux actuellement »… etc… Mais je suis tellement bien avec lui, tellement heureuse, j’y crois toujours ! Je sais que ça peut marcher ! Je lui demande de s’ouvrir à moi, d’ouvrir son cœur. Il accepte le « deal ». On est vraiment heureux ensemble, on ne va tout de même pas s’arrêter là. Donc je continue d’espérer. Je me dis qu’au pire, si vraiment il ne me voit pas dans son avenir, au moins j’aurai bloqué mes sentiments et comme je ne serai pas amoureuse au moment de la rupture, je ne souffrirai pas trop. Je serai triste hein, mais bon, ce sera la vie, c’est tout. « Tant pis ». Ce que je ne sais pas à cette période, c’est que je me voile la face, et que pour mettre autant d’énergie et de patience pour que cette relation fonctionne, c’est parce que je l’aime un peu quand même...
Quand je parle de notre relation avec des gens, je ne cache pas que l’on n’est pas amoureux. Qu’on ne va pas aller très loin ensemble, mais que c’est comme ça. On est juste très heureux au présent.
De mon côté je n’ose pas lui proposer qu’on habite ensemble, trop peur de me prendre un vent. Je fais tout pour ne pas lui faire peur, pour ne pas le faire fuir ! Je veux le garder. J’ai peur de le perdre. Mais je ne l’aime pas hein, bien-sûr que non.
En Juin on me propose un poste à Lille (on habitait tous les deux Lyon). J’accepte car ce n’est qu’un CDD d’un an… J’espère que l’on tiendra la distance… j’y crois.
On se voit régulièrement, grâce au OUIGO ça ne coûte pas trop cher. La première fois que je suis retournée chez lui après mon départ pour le Nord, j’étais aux anges. Je n’ai jamais été aussi heureuse, et lui aussi me montre dans ses actes que c’est pareil pour lui. Je me sens affectionnée et je suis bien, vraiment bien… Et chaque fois que l’on se voit, ça se passe très bien. Parfois j’ai l’impression d’avoir affaire à quelqu’un d’amoureux, mais comme il ne me le dit pas, je prends ça pour de l’affection. Mes amis, et quelques autres personnes, me disent que oui, il m’aime ! Ca se voit enfin ! Il ne veut juste pas le dire, il a ses propres raisons, mais une chose est sûre, il m’aime et veut me le montrer dans ses actes. Sauf que moi, temps qu’il ne me le dit pas, je ne préfère pas me faire de faux espoirs….
Presque un an passe. Durant cette année, plein de gens me disent qu’au bout de presque trois ans il serait temps qu’il sache ce qu’il veut. 3 ans c’est sérieux quand même ! Il faut que je sache s’il m’inclut dans son avenir ou pas ! Mais moi j’ai peur, j’ai peur d’en parler parce que je sais, au fond de moi, que je vais être déçue, qu’il ne m’inclut toujours pas dans son avenir, il ne m’a jamais dit « je t’aime » donc il ne m’aime pas et donc, je ne suis toujours pas dans ses projets.
Et j’avais raison.
Aujourd’hui cela fait un mois qu’on est séparés. C’est à la suite d’une discussion par textos que l’on a eu, durant laquelle il me redisait encore qu’il ne se projetait pas avec moi malgré les sentiments qu’il avait pour moi. Je passe une sale soirée, lui aussi pleure de son côté, c’est la troisième fois qu’il me dit qu’il ne se projette pas en trois ans. Le lendemain il m’écrit pour me dire qu’il prend des billets pour venir à Lille le week end qui suit. Moi, sans lui dire tout de suite, je me mets en tête de le quitter. Je ne peux plus supporter tout ça. J’ai l’impression que je ne suis qu’une attraction, qu’il est certes heureux avec moi, mais que je suis là en attendant que les choses sérieuses commencent pour lui. Et le jour où il ne voudra plus de moi, alors il me larguera. Pour ma fierté ce n’est pas envisageable : s’il ne me voit toujours pas avec lui, alors je dois arrêter de me faire du mal (en espérant vainement) et partir de moi-même.
C’était une très belle rupture, on a passé un dernier week-end ensemble ; les deux dernières heures avant qu’il prenne son train, on pleure, on se parle beaucoup, de nous, de ce qu’on va faire après. Il en profite pour m’avouer qu’il m’aime, mais qui ne me l’a jamais dit car il avait peur que je me projette, alors que lui, il ne se projetait toujours pas. Moi je lui dis que je voudrais couper les ponts, que ça rendra les choses plus faciles pour moi pour passer à autre chose (et puis… pas envie de découvrir un jour qu’il a une nouvelle copine). Lui, ça le fait chier. Il veut me garder dans sa vie, il tient à moi… Mais je reste sur mes positions : plus de contact une fois qu’il monte dans le train.
Au moment de la séparation sur le quai de la gare, on se dit qu’on va se manquer, il me redit une deuxième fois qu’il m’aime, et il part. Tout est fini, trois mois avant de fêter nos trois ans.
Les premiers jours sont rudes mais ça ne va pas trop trop mal. Pourtant les jours passent et mon état ne s’améliore plus, il s’aggrave même. Mais j’essaye de tenir bon, d’être forte… En vain. Il me manque, c’est dur, je pense souvent à lui, je pleure régulièrement. Je l’ai encore dans mes contacts facebook même si je l’ai retiré de mes actualités, mais je le vois toujours dans messenger. Je checke depuis combien de temps il est en ligne ou pas. Et à chaque fois que je vois sa photo, je me pose des questions : est-ce qu’il a déjà recouché avec une autre ? Qu’est ce qu’il a fait aujourd’hui ? On l’a approché ? Il pense à moi ? Est-ce que je lui manque ? Est-ce qu’il est sorti et il a rencontré une nana qui lui a plu ? Est-ce qu’il me considère déjà comme du passé ?
J’ai énormément de chance d’être entourée d’amis géniaux qui me soutiennent. Sans eux, je n’ose même pas imaginer mon état. Je compte sur eux et j’essaye de me focaliser sur cet aspect positif. Ils m’aident comme jamais et sont là pour moi.
Je lui envoie un mail car je voudrais le supprimer de mon facebook mais en profiter pour lui dire tout ce que j’avais sur le cœur, sans haine, sans colère. Je suis persuadée que ce mail va me faire du bien, comme me délester d’un poids. Lui aussi me répond, il n’est pas d’accord avec certaines choses mais bon. Il souffre de note séparation mais il va garder un excellent souvenir de nous, je lui manque, il passe à autre chose. « Au revoir donc » ? Je ne lui réponds pas. Oui, c’est un au revoir pour moi.
Il n’y a pas d’espoir pour que l’on se remette ensemble, et même si j’étais très heureuse avec lui, mes efforts se sont avérés inutiles. Le problème ne venait pas que de moi, il venait de lui aussi, et j’avais beau me battre le combat était perdu d’avance. J’écris tout ça car aujourd’hui il est venu me parler. Il m’a donné les vraies raisons qui faisaient qu’il ne me voyait pas avec lui dans son futur. Mais au lieu de me dire tout ça lorsqu’on était encore ensemble, il a laissé pourrir notre relation. Et je crois que c’est le cas de beaucoup d’autres relations.
Si tu me lis et que tu es dans une situation similaire… Si tu t’accroches parce que tu y crois, « il ou elle va finir par m’aimer/vouloir s’investir avec moi, c’est sûr » ! Je ne dis pas que toutes les relations finissent comme la mienne… mais j’ai été à ta place et j’ai moi aussi cru au happy ending, tout comme cette copine qu’avait ma sœur et qui s’est elle aussi tapée une belle désillusion dans les dents. J’ai morflé sévère quelques semaines après la rupture, puis après une deuxième séance chez une psychologue j’ai eu l’impression de revivre ! Youhou au bout de trois semaines je vais enfin mieux ! La vie, cette grosse tarba : le lendemain même, mon ex m’écrit et me remets mal, contredit ce que m’avait dit la psy, et me donne de plus amples explications sur pourquoi il ne me voyait pas dans son avenir et pourquoi je dois arrêter de penser que notre relation aurait pu être sauvée. Je lui manque, ça le rend malade de m’imaginer avec un autre homme que lui, ça le fait vraiment beaucoup chier que je le raye de ma vie alors que lui veut me garder… Mais ça ne change rien. C’est 100% fini, et bien que j’avais 1% d’espoir pour qu’on se remette ensemble, il m’a achevée, même si je ne doute pas que ce n’était pas dans ses intentions de me faire du mal.
Mec, meuf, si la personne avec qui tu es ne te voit pas dans son avenir, tente d’abord la COMMUNICATION. Il faut PARLER de ce qui ne va pas. Ca fait PEUR, je sais !! Mais ça peut débloquer des choses, ça peut aller vers le positif (ou pas). Mais si l’autre se bloque vraiment … alors pars. Pars, car tes efforts sont vains. Ne reste plus à souffrir, même si tu penses que quand on souffre autant il va forcément nous arriver quelque chose de bien en retour. PAS FORCEMENT (la vie, cette grosse tarba, tu te souviens ?)
Tu trouveras ailleurs. Pas forcément mieux, pas forcément moins bien. Mais tu te pourris la vie dans une relation asymétrique et déséquilibrée. Une bonne relation repose sur le respect et l’équilibre. S’il n’y a que l’un ou l’autre, il vaut mieux aller voir ailleurs malgré ce bonheur qui nous aveugle. Une amie m’a dit « parfois, l’espoir est un poison » : je suis tout à fait d’accord. Et si elle m’a sorti cette phrase, c’est parce qu’elle est elle-même dans une relation à sens unique et n’arrive pas à en sortir.
Alors, si tu me lis et que tu te sens concerné(e) : n’aie plus peur de parler avec ta moitié, communique, essaye de comprendre les vraies raisons qui font qu’il ou elle ne te voit pas dans ses projets. Et si pour une quelconque raison ça débouche sur une rupture… Ce sera dur… terriblement dur… mais tu auras la force de te relever, ça va aller… et tu trouveras une personne qui te mérite. Je ne suis pas encore dans ce cas-là, mais pour toi, je te le promets.
Merci de m'avoir lue...