Ce moment dramatique où tu attends tellement de paquets que tu les envoie chez un relai plutôt que chez toi pour:
1) ne pas obliger le facteur à monter et que ça puisse tout rentrer
2) ne pas le laisser penser que ça va vraiment pas et que tu fais vraiment que commander
Bon ceci dit j'ai commandé tout ce qui était commandable, cette fois je n'ai plus rien d'intelligent utile à acheter... c'est la fin d'une période. Commence celle de l'attente des paquets. En espérant qu'ils arrivent pour la plupart dans la semaine car mon moral en a besoin maintenant, et moins la semaine d'après... quoique rentrer de son concours et découvrir des paquets dans la boite les 3 soirs me mettraient du baume au coeur
Sur ce je crois que demain sonnera l'heure de la dernière semaine DE MA VIE à la bu
Car chez moi j'en glande plus une, et à la bu peut être que je serai plus efficace. Reste à savoir laquelle.
On pourrait croire que la perspective de cette fin de routine bu - partiels - cours me plongerait dans une profonde déprime, du moins moi ça fait un an que je me dis au mois de juin tu vas être si triste, bonjour le coup de vieux, va falloir devenir adulte une vraie...
De une je me sens pas du tout adulte là tout de suite car les achats compulsifs me rappellent la première fois où j'ai eu ma carte bleue et que je pouvais acheter tout plein de trucs seule (on en est sensiblement au même point avec moi ne disant aps toutes mes prouesses à ma maman pour ne pas voir sa mine dépitée).
A 18 ans je bossais mon bac consciencieusement, puis ensuit3 mon concours, en regardant Lost certes mais vu que je l'ai eu je pense que je bossais plus que je ne regardais Lost finalement, mais là nooooon. Je fais même plus semblant. J'en ai tellement marre que même faire semblant est trop difficile. J'ai l'impression d'être une éponge imbibée d'eau qui n'arrive si à s'égoutter, ni à s'essorer, ni à absorber quoique ce soit de plus.
Sur cette belle métaphore, je vais essayer de faire les 6 pages/8 qui me restent et refaire une pause jusqu'à demain.
En tout cas je voulais dire que cette fin d'études "théoriques" est une grande libération, que je suis pas du tout triste, que je me sens pas du tout vieille. Je crois que c'est magnifique d'en être arrivée là, que j'aurai tout donné il y a quelques années pour dire cela, et qu'à présent peu importe l'issue du concours. Le plus dur est fait, cet ultime examen ne changera rien à ma vie, alors pourquoi ces doutes? Il est temps de relire une dernière fois nos acquis, et de s'arrêter. On a tout donné, ou du moins le maximum alors qu'on ne voulait rien. Il est temps d'accepter ce choix, et ne rien regretter.
Je voulais être docteur, j'aurai tout donné pour un jour avoir cette certitude que je le serai. Et aujourd'hui je déprime pour un concours qui n'aura qu'un impact mineur sur ma vie: je serai docteur, quoiqu'il advienne, quoiqu'on me demande, quoique je rate. A la bacheliere que j'etais et qui a si souvent pleuré, je me dois aujourd'hui de penser. Je ne pensais pas que j'en étais capable, et je l'ai fait... il y a quelques années, elle aurait ri de mes larmes: "tu te rends compte? si tu balises pour ton concours de 6ieme année, c'est que moi j'ai réussi celui de la première année alors? On s'en fout tellement du coup de ton concours! Moi j'avais pas le droit de le rater!". Et c'est vrai!
Alors laissons les jours passer, soyons heureux de vivre cette traversée du désert. Nous serons docteur, elle qui croyait ne pas être capable d'être parmi les meilleures, et moi qui ne le croit toujours pas. Et pourtant, dans 2 semaines, nous serons toutes les deux des bébés docteurs.
Il y a quelques années, ça aurait été l'équivalent de "belle vie". Il faut que ça le soit.
A la crépuscule d'il y a 7-8 ans: merci de t'être battue. Ce qui comptait c'était d'être la meilleure cette année là, aujourd'hui même si on oublie, il suffit d'être juste douée pertinente intelligente. Je le suis.
1) ne pas obliger le facteur à monter et que ça puisse tout rentrer
2) ne pas le laisser penser que ça va vraiment pas et que tu fais vraiment que commander
Bon ceci dit j'ai commandé tout ce qui était commandable, cette fois je n'ai plus rien d'intelligent utile à acheter... c'est la fin d'une période. Commence celle de l'attente des paquets. En espérant qu'ils arrivent pour la plupart dans la semaine car mon moral en a besoin maintenant, et moins la semaine d'après... quoique rentrer de son concours et découvrir des paquets dans la boite les 3 soirs me mettraient du baume au coeur

Sur ce je crois que demain sonnera l'heure de la dernière semaine DE MA VIE à la bu

Car chez moi j'en glande plus une, et à la bu peut être que je serai plus efficace. Reste à savoir laquelle.
On pourrait croire que la perspective de cette fin de routine bu - partiels - cours me plongerait dans une profonde déprime, du moins moi ça fait un an que je me dis au mois de juin tu vas être si triste, bonjour le coup de vieux, va falloir devenir adulte une vraie...
De une je me sens pas du tout adulte là tout de suite car les achats compulsifs me rappellent la première fois où j'ai eu ma carte bleue et que je pouvais acheter tout plein de trucs seule (on en est sensiblement au même point avec moi ne disant aps toutes mes prouesses à ma maman pour ne pas voir sa mine dépitée).
A 18 ans je bossais mon bac consciencieusement, puis ensuit3 mon concours, en regardant Lost certes mais vu que je l'ai eu je pense que je bossais plus que je ne regardais Lost finalement, mais là nooooon. Je fais même plus semblant. J'en ai tellement marre que même faire semblant est trop difficile. J'ai l'impression d'être une éponge imbibée d'eau qui n'arrive si à s'égoutter, ni à s'essorer, ni à absorber quoique ce soit de plus.
Sur cette belle métaphore, je vais essayer de faire les 6 pages/8 qui me restent et refaire une pause jusqu'à demain.
En tout cas je voulais dire que cette fin d'études "théoriques" est une grande libération, que je suis pas du tout triste, que je me sens pas du tout vieille. Je crois que c'est magnifique d'en être arrivée là, que j'aurai tout donné il y a quelques années pour dire cela, et qu'à présent peu importe l'issue du concours. Le plus dur est fait, cet ultime examen ne changera rien à ma vie, alors pourquoi ces doutes? Il est temps de relire une dernière fois nos acquis, et de s'arrêter. On a tout donné, ou du moins le maximum alors qu'on ne voulait rien. Il est temps d'accepter ce choix, et ne rien regretter.
Je voulais être docteur, j'aurai tout donné pour un jour avoir cette certitude que je le serai. Et aujourd'hui je déprime pour un concours qui n'aura qu'un impact mineur sur ma vie: je serai docteur, quoiqu'il advienne, quoiqu'on me demande, quoique je rate. A la bacheliere que j'etais et qui a si souvent pleuré, je me dois aujourd'hui de penser. Je ne pensais pas que j'en étais capable, et je l'ai fait... il y a quelques années, elle aurait ri de mes larmes: "tu te rends compte? si tu balises pour ton concours de 6ieme année, c'est que moi j'ai réussi celui de la première année alors? On s'en fout tellement du coup de ton concours! Moi j'avais pas le droit de le rater!". Et c'est vrai!
Alors laissons les jours passer, soyons heureux de vivre cette traversée du désert. Nous serons docteur, elle qui croyait ne pas être capable d'être parmi les meilleures, et moi qui ne le croit toujours pas. Et pourtant, dans 2 semaines, nous serons toutes les deux des bébés docteurs.
Il y a quelques années, ça aurait été l'équivalent de "belle vie". Il faut que ça le soit.
A la crépuscule d'il y a 7-8 ans: merci de t'être battue. Ce qui comptait c'était d'être la meilleure cette année là, aujourd'hui même si on oublie, il suffit d'être juste douée pertinente intelligente. Je le suis.