Vous auriez des arguments contre cette excuse du "second degré" qu'on nous sort dès qu'on tente de dénoncer un truc sexiste?
Cette courte vidéo de Ginger :
Ces deux excellents articles qui ont l'avantage d'être assez longs pour que la personne sexiste nous fiche la paix un moment :
http://uneheuredepeine.blogspot.com/2012/08/lhumour-est-une-chose-trop-serieuse.html
http://uneheuredepeine.blogspot.com/2012/08/pour-etre-laissee-des-rigolos.html
- Simple et efficace :
https://blaguesmisandres.tumblr.com : ces blagues amusent-elles autant la personne en question ? Non ? OH COMME C'EST ÉTRANGE. On va y revenir plus bas.
- Est-ce que son emploi du second degré avait l'intention de dénoncer la pensée sexiste ? ("haha dire qu'il y a des gens qui pensent ce genre d'horreurs !") Si la réponse est non : désolée, perdu, ce n'était pas du second degré, c'était juste un moyen de véhiculer un message foireux
sous couvert d'humour. La carte de l'humour est souvent utilisée pour se dédouaner de toute responsabilité sur des propos sexistes. Un peu comme la carte "libertay d'expression".
- Souligner que bien souvent, ça ne fait rire que deux catégories de personnes : celles qui pensent qu'au fond, hein, y a un fond de vérité ("c'est drôle parce que c'est vrai"), et celles qui ne sont
pas visées par la blague. Tiens donc. D'ailleurs, curieux comme ce sont toujours les mêmes que ça fait rire, et toujours les mêmes qui sont visées.
- Est-ce que les blagues discriminantes seraient aussi drôles si elles ne s’appuyaient pas sur ce que beaucoup considèrent comme « un fond de vérité » ?
Plein d'exemples ici :
http://cestunhommeheterocisblanc-blog.tumblr.com/
Les personnes qui trouvent ça drôle sont celles qui ne VIVENT PAS ce stéréotype qu'on leur balance à la tronche encore et encore. Et encore. Et encore. Si s'est "du second degré pour rire", si donc la personne ne pense pas vraiment ça, pourquoi s'acharner à répéter ces idées en boucle ?
- L'humour n'est pas universel, tel humoriste peut me faire rire aux éclats alors qu'il ennuiera quelqu'un d'autre. Mais tiens donc, . s'il s'agit d’humour sexiste, ne pas rire, c’est « ne pas avoir d’humour ». Du tout. Ben voyons.