ECM féministe

[just_in_case]

@lafeemandarine Oui, mais du coup peut-on vraiment parler d'objection de conscience dans leur cas ? S'ils refusent de faire une euthanasie ils n'objectent rien du tout puisqu'il n'y a pas de "droit" à l'euthanasie pour le moment (à part officieusement)
Quoique, j'ai vu dans l'article qu'il y avait un "droit de mourir" depuis 2005 mais je me demande à quel point c'est considéré comme un "droit" justement, tout ceci est bien flou...

@Maud Kennedy ce type...

 

[Maud Kennedy]

@just_in_case , est le mot. Tout le monde connait les dangers de la rubéole sur un foetus. Il aurait mérité d'être poursuivi pour fausses informations.

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Parfois,on se demande si la médecine est humaine.

 

[just_in_case]

@Maud Kennedy Oui j'ai déjà vu ce genre d'histoires, et aussi des trucs du genre retarder le plus possible l'IVG pour faire dépasser les délais ou dissuader la patiente en l'orientant vers une association anti IVG déguisée... Et les médecins qui mentent / cachent un diagnostic de maladie ou de handicap pour éviter que la personne avorte, ça existe, ouais. Je ne sais pas si c'est passible de poursuites mais je suis sûre que dans les faits tout le monde s'en fout vu le traitement des affaires concernant les femmes dans la justice de manière générale

 

[sweetonic]

Par rapport à l'objecteur de conscience, je suis tout à fait d'accord avec @just_in_case. Pour moi, ça ne devrait même pas pouvoir exister, même si je comprends que ça fasse débat. Je trouve que dans le cas d'un objecteur de conscience, avoir l'obligation de renvoyer la personne vers un confrère qui accepte de procéder à l'acte en question est un bon compromis : le médecin ne procède pas à l'ivg ou l'euthanasie lui-même et la personne n'est pas privée de ses droits.

 

[Rocksteady]

face aux femmes, les hommes ont peur de s'entendre dire non. Face aux hommes, les femmes ont peur d'être violées, agressées ou tuées. Et les premiers essayent quand même de faire croire qu'ils subissent une plus grande violence.

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Manea]

Edit : en plus je l'ai évoqué mais ce qui me dérange aussi c'est que je ne vois pas trop d'autres exemples d'objection de conscience dans la médecine. On dirait que c'est assez spécifique à l'avortement, comme par hasard quand il s'agit du corps et de la sexualité des femmes

Vous imaginez un.e gynéco qui refuserait de pratiquer des accouchements parce qu'iel est childfree ? tout le monde trouverait ça profondément anormal, mais là non... Monde nataliste de m*rde.

@just_in_case je suis tout à fait d'accord,je me rappelle avoir lu le témoignage d'une madz à qui lea gynéco avait sciemment menti (par contre,je ne me souviens plus trop des détails,peut être que quelqu'un s'en souviendra? Je sais juste qu'elle voulait avorter que ça a été impossible),un.e gynéco comme ça devrait être poursuivi.e et être interdit.e d'exercer.

Une ancienne amie s'est retrouvée à faire une écho et des analyses avec un médecin qui lui a dit que l'embryon était "mort" et que c'était pas la peine de poursuivre les démarches parce que la fausse couche allait se finir et qu'elle l'évacuerait toute seule. C'était un gros mensonge, il était parfaitement viable et le temps qu'elle s'en rendre compte, elle a failli dépasser la limite légale pour avorter (ce qui était probablement le but du médecin).

@lafeemandarine
Quoique, j'ai vu dans l'article qu'il y avait un "droit de mourir" depuis 2005 mais je me demande à quel point c'est considéré comme un "droit" justement, tout ceci est bien flou...

Le "droit de mourir" c'est pas tout simplement celui de demander à ce qu'il n'y aie pas d'acharnement thérapeutique dans certaines conditions (par exemple pas de tentative de réanimation si le coeur lâche ou pas de maintient en vie artificiel en cas de mort cérébrale) ?

Pour moi, ça ne devrait même pas pouvoir exister, même si je comprends que ça fasse débat. Je trouve que dans le cas d'un objecteur de conscience, avoir l'obligation de renvoyer la personne vers un confrère qui accepte de procéder à l'acte en question est un bon compromis : le médecin ne procède pas à l'ivg ou l'euthanasie lui-même et la personne n'est pas privée de ses droits.

Dans l'idée je trouve ça bien aussi, mais dans les faits, pour les personnes qui vivent dans des déserts médicaux, si le seul médecin gynécologue qu'ils ont dans le secteur refuse de pratiquer des IVG, ça va rendre la tâche très compliquée. Tout le monde n'a pas les moyens de faire plusieurs heures de route, ça empêche les intervention d'urgence si besoin en cas d'IVG médicamenteuse pratiquée à domicile, et ça va engorger complètement les lieux de pratique, rallongeant les délais d'attente et créant un risque de dépasser la limite légale si la grossesse est découverte tardivement :/

 

[Liluuuy]

Je reprendrais les propos de mon ancien prof de SHs. Qui doit avoir plus de 60 ans : il n'y a pas de débat à avoir , la loi IVG n'est pas une loi éthique mais une loi de santé publique , des femmes mourraient en France à cause des avortements clandestins.

Et ça m'avait marqué et j'étais tellement d'accord . Alors leur objection de conscience merci Maggle .

Spoiler: Fin de vie

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Donc ouais ça les arrange quand ils veulent l'objection de conscience .

 

[Euphrosyne]

Dans la foulée de l'article "Le harcèlement de rue, c'est culturel", je pose ça là. En Espagne, une fille de 18 ans, violée par cinq mecs
- qui se vantaient déjà quelques jours auparavant d'avoir prévu des sédatifs pour forcer des filles le soir des célébrations de Pampelune - a vu sa plainte transformée en condamnation pour "abus de faiblesse". Vraisemblablement, les raisons de cette décision sont un package du victim blaming de base: "elle n'a pas dit non", "elle a continué sa vie comme de rien n'était après son viol" etc.

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[PousseMoussue]

Y'a que moi qui ne supporte absolument plus les comparaisons entre grèves/blocus et prise d'otages ? C'est diabolisant, erroné et hyper déplacé pour les personnes ayant vécu de vraies prises d'otages où ils ont perdu la vie, celles de gens qu'ils aimaient, et craint pour la leur.

Ca me rappelle les gens qui employaient le mot 'lynchage' pour parler de la chemise déchirée du PDG d'Air France.

 

[PousseMoussue]

Désolée DP mais je venais poster article à la base parce qu'on parlait du rapport entre le terrorisme et la masculinité toxique il y a quelques temps : Pourquoi les auteurs des tueries de masse sont-ils presque toujours des hommes ?

J'étais tellement sur les nerfs que j'avais oublié

 

[Fingal]

@PousseMoussue Ça et le fameux "arrêtez de violer nos droits" On en a eu pas mal en AG des phrases du genre (je suis dans une fac qui a été bloquée pendant un mois), les gens comprenaient pas le problème ça me faisait hurler
D'ailleurs à une AG quelqu'un avait parlé de prise d'otages, et une personne dont une amie avait été au Bataclan lui avait répondu, l'autre s'est même pas excusé

 

[Membre supprimé 335463]

@Fingal Pourtant, leurs revendications se font dans un français parfaitement correct :

B. −Violer qqc.
1. [Le compl. d'obj. désigne un inanimé abstr.]
a) Agir en opposition à une loi, à une règle. Synon. contrevenir à, enfreindre, manquer à, transgresser.Violer les commandements, la constitution, la grammaire. Assassins, sacrilèges, Vous violez les loix dans leurs saints privilèges!(Laya, Ami loix, 1793, V, 3, p. 107).Rien à vous reprocher, mon petit? Si. Réfléchissez un peu. D'abord, vous avez violé la règle du jeu (Duhamel, Combat ombres, 1939, p. 257).
b) Agir à l'encontre de quelque chose que l'on doit respecter. Violer la neutralité, la paix; violer un engagement, les principes, un secret, un serment, un traité, des vœux. Là se trouvaient des choses qu'il y avait jetées, les confiant à la discrétion de son tiroir, mais qu'il n'aurait voulu rendre publiques à aucun prix; ce n'est pas moi, certainement, qui violerai cette réserve en révélant leur contenu (Warcollier, Télépathie, 1921, p. 336).

Je ne comprends donc pas le problème. Le blocage viole en effet les droits d'étudiants à accéder à des locaux et à travailler. Certes, le mot violer a un autre sens... Un autre. N'appauvrissons donc pas la langue française par pur activisme ou pour se donner bonne conscience. Si tu es bloqueuse, tu violes les droits de ces étudiants, assume.

Je suis cependant d'accord, l'analogie à la prise d'otage n'a pas de sens.