@Ammet Plus sérieusement, pour moi l' "argumentation" pêche très vite et ça se voit assez clairement :
Si l'on supprimait toutes les différences sexistes que l'on trouve encore aujourd'hui entre les hommes et les femmes cisgenres, que resterait-il de la notion de genre ?
voilà l'équation que font toutes les féministes qui mène à cette contradiction :
sexisme = misogynie
Je ne vais pas revenir sur l'équation, des madz en ont déjà parlé.
Je veux surtout mettre l'accent sur le sophisme qui inaugure le message :
elle cite une question (que tu as visiblement posée quelque part) et mine de rien elle la qualifie de "contradiction". Alors que non, ce n'est pas une contradiction. C'est une question. Une ouverture que tu as faite, d'après ce qu'elle dit, à la fin d'un raisonnement. C'est pas la même chose. C'est une manière de te discréditer avant même de commencer à parler.
Pour le reste,
Si les mecs sont insultants, c'est la faute au sexisme. Mais si ce sont des lâches, c'est aussi du sexisme.
Je ne sais pas ce qu'elle veut dire par là. Si elle pense à des insultes sexistes, oui c'est du sexisme, en effet madame. Pour la lâcheté euh WTF ? De quoi parle-t-elle ? Quel rapport avec le sexisme ? Je n'ai jamais accusé un mec lâche de sexisme.
S'il a pu m'arriver de qualifier un mec de lâche, c'est parce qu'il faisait preuve de lâcheté.
S'il a pu m'arriver de qualifier un mec de sexiste, c'est parce qu'il faisait preuve de sexisme.
le port de la jupe, c'est justement conforme à l'idéologie sexuée, c'est sexiste, sans être miso
Ceci est un non-sens total. C'est comme dire que les carottes, c'est sexiste, ou qu'aller à la piscine, c'est sexiste.
Pour qu'il y ait du sexisme, il faut qu'il y ait des rapports sociaux. Les rapports sociaux peuvent générer des injonctions - porte une jupe, porte un pantalon. Mais les féministes ne militent pas pour le port de la jupe
en tant que tel ni pour le port du pantalon
en tant quel tel, elles militent pour avoir le
choix (punaise on rappelle tellement cette base du féminisme, j'ai l'impression de radoter). Alors oui forcément dans une société où la femme n'a pas le droit de porter un pantalon (George Sand RPZ), ça passera par la revendication "nous demandons le droit au port du pantalon", mais c'est pas le pantalon, l'objet du combat. C'en est le terrain. L'objet du combat, c'est l'égalité hommes-femmes, la liberté de porter ce qu'on veut (en l'occurrence un pantalon), la fin des injonctions.
les médias de gauche ou féminins tentent de nous imposer un moule antisexiste
Sans parler des fameux médias, de LaGôche ou des méchantes féminisss, encore un non-sens. Un moule antisexiste n'existe pas. L'anti-sexisme, c'est lutter contre les moules sexistes. Ce n'est pas quelque chose de réversible (justement parce qu'il n'y a
pas d'égalité) ; l'idée c'est celle d'un changement d'état : passer d'une société patriarcale à une société où l'égalité est réelle. Si on (les médias, la gauche, des militantes) impose encore un moule aux femmes, ce n'est pas du féminisme, ce n'est pas de l'antisexisme, c'est une nouvelle forme de sexisme, une mutation.
Quant à ce qu'elle dit sur les patrons, je comprends vraiment pas : elle dit que les patrons profitent du fait
qu'on est plus dociles, plus impressionnables, et on demande un faible salaire...
donc ils profitent du sexisme non ? Diviser pour mieux régner... pas de l'antisexisme...
Et puis à un moment donné :
alors cette fameuse contradiction sur laquelle on est tombées toutes les deux... ça les arrange eux

aux dépends des hommes et des femmes !
Et les patrons, ce sont quoi ? des hommes, majoritairement. Donc elle est bien obligée de constater qu'il s'agit d'une situation qui exploite les femmes (cf quote précédente) et profite aux hommes.
anti-sexisme = philo-gynie
Non non non non non et non. Le féminisme, c'est beaucoup plus que du girl-power, ce n'est pas privilégier les femmes ou penser qu'elles sont mieux (sauf quelques rares cas d'essentialisme). Le féminisme c'est vouloir ne privilégier personne - puisque par définition privilège et égalité sont incompatibles (ce qui revient à ce que je disais sur le topic "Féminisme, à quoi bon ?").